Il reste que sur le fond, il a raison. M. Sarkozy vient d'obliger les banques françaises à adopter un code de conduite relativement précis, menaçant les récalcitrants de boycott de la part de l'Etat - qui refuserait de leur confier des mandats de conseil ou la gestion de ses emprunts. Mais ce combat du chef de l'Etat est voué à l'échec s'il ne parvient pas à convaincre l'ensemble des pays du G20 - et plus précisément les Etats-Unis et la Grande-Bretagne - de lui emboîter le pas.
Les règles françaises sur les bonus sont conformes aux grands principes déjà adoptés - en tout cas théoriquement - par le sommet du G20 réuni en avril à Londres : étalement des paiements, versement d'une partie des bonus en actions, création de 'malus' si les opérations sur lesquelles les bonus ont été calculés tournent au vinaigre. Enfin, les banques s'engagent à une certaine transparence sur le montant et le mode de calcul des bonus.
M. Sarkozy a demandé, par ailleurs, à l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, de superviser les plus hautes rémunérations des banques françaises.
Comme les électeurs et comme les autres dirigeants occidentaux, M. Sarkozy est scandalisé par ce qu'il appelle à juste titre 'le retour des mauvaises habitudes' dans le monde bancaire. Et c'est à bon droit qu'il veut en finir avec l'époque du risque pour tout le monde et du profit pour quelques-uns, qui s'est terminée comme on l'a vu par une note salée pour les contribuables occidentaux, appelés à régler la facture des excès bancaires.
La dernière croisade de M. Sarkozy comporte deux risques. Le premier est d'ouvrir la boîte de Pandore des hypocrisies, qui verrait les banques et leurs juristes déployer leur ingéniosité dans l'exploration des moyens de contourner les nouvelles règles de rémunération. Le second est que les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne restent insensibles aux efforts français. Pour l'instant, la mise en application des principes du G20 se fait attendre, et rares sont les gouvernements qui s'apprêtent à réguler vraiment les institutions financières qui ne dépendent pas des fonds publics.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
Source: Le Monde via Yahoo News
Les règles françaises sur les bonus sont conformes aux grands principes déjà adoptés - en tout cas théoriquement - par le sommet du G20 réuni en avril à Londres : étalement des paiements, versement d'une partie des bonus en actions, création de 'malus' si les opérations sur lesquelles les bonus ont été calculés tournent au vinaigre. Enfin, les banques s'engagent à une certaine transparence sur le montant et le mode de calcul des bonus.
M. Sarkozy a demandé, par ailleurs, à l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, de superviser les plus hautes rémunérations des banques françaises.
Comme les électeurs et comme les autres dirigeants occidentaux, M. Sarkozy est scandalisé par ce qu'il appelle à juste titre 'le retour des mauvaises habitudes' dans le monde bancaire. Et c'est à bon droit qu'il veut en finir avec l'époque du risque pour tout le monde et du profit pour quelques-uns, qui s'est terminée comme on l'a vu par une note salée pour les contribuables occidentaux, appelés à régler la facture des excès bancaires.
La dernière croisade de M. Sarkozy comporte deux risques. Le premier est d'ouvrir la boîte de Pandore des hypocrisies, qui verrait les banques et leurs juristes déployer leur ingéniosité dans l'exploration des moyens de contourner les nouvelles règles de rémunération. Le second est que les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne restent insensibles aux efforts français. Pour l'instant, la mise en application des principes du G20 se fait attendre, et rares sont les gouvernements qui s'apprêtent à réguler vraiment les institutions financières qui ne dépendent pas des fonds publics.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
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