Isabelle Robène, spécialiste des végétaux et des insectes qui les attaquent; travaille au Cirad de la Réunion. Un organisme de recherche agronomique. La vétérinaire est à l'origine d'un nouveau test de dépistage du Covid-19 chez l'humain. Baptisé RunCov, il serait plus rapide, plus pratique et presque aussi fiable que le RT-PCR. La chercheuse détaille «J’étudie et mets au point des diagnostics de maladies des végétaux. Or ces méthodes moléculaires dites RT-Lamp, basées sur l’amplification de morceaux d’ADN de l’agent pathogène, fonctionnent aussi sur les virus humains.»
Pour vérifier la spécificité du test Lamp au Covid-19 actuel. Le Cirad s'est fait envoyer des échantillons du virus par le centre hospitalier universitaire de la Réunion. Le laboratoire de microbiologie a alors fourni 140 prélèvements rhinopharyngés. On y décompte des tests positifs, négatifs, mais aussi des pathogènes comme la grippe et d'autres coronavirus.
La méthode RT-Lamp est désormais rodée. C'est affirmé après plusieurs mois d’essais au Cirad et au Cyclotron de la Réunion, une plateforme de santé et de biotechnologie. Les prélèvement sont toujours faits dans les narines. Ils sont ensuite placés dans l'écouvillon habituel. Les échantillons sont ensuite inactivés en les chauffant à 95 degrés Celsius. Puis, deux barrettes de huit mini tubes sont insérés dans une petite machine. Une Genie II. Vendu à 10 000 euros pièce par la société britannique OptiGene. Si la machine affiche des courbes au bout de quelques minutes, l'échantillon est positif.
Isabelle Robène rajoute, «Quand la charge virale est forte, en moins de dix minutes, on a le résultat». Si l'échantillon comporte peu de virus, on attend alors une demi heure. Le RT-Lamp est bien plus rapide que le RT-PCR. Il nécessite en effet une dizaine d'heure et un traitement en laboratoire. D'autres teste, antigéniques cette fois, donnent aussi des résultats rapidement. Ils demeurent cependant deux fois moins fiable que les test PCR et Lamp.
Son collègue Emmanuel Jouen rajoute «Nous pouvons intervenir au pied des patients, dans un aéroport, un parking, un gymnase, il suffit d’une prise électrique». Les résultats deviendraient aussi plus facilement lisibles. RunCov s'appuie sur une technologie de fluorescence «quantifiable numériquement». La technique habituelle est colorimétrique. Elle souffre d'une «interprétation plus aléatoire» selon les chercheurs.
Comme autre atout, on peu citer l’amplification de deux morceaux de génomes au lieu d'un. Les zones S et N. Une façon des confirmer les résultats. Mais aussi bonne nouvelle, une fois n'est pas coutume, de les affiner depuis l'apparition des variants. «On s’est aperçu, se félicitent les chercheurs, que le mutant anglais n’activait pas la zone S. Si on a un résultat S- et N +, on a donc une forte suspicion de sa présence.» Il suffit donc de vérifier avec un test spécifique.
Quid de la fiabilité de ce test? Le directeur régionale du Cirad; Eric Jeuffrault est formel: RunCov se suffit à lui-même, avec une sensibilité d’environ 90 %, même avec de faibles charges virales, ce qui réduit considérablement la probabilité de patients faux négatifs.» Le Centre national de référence des virus des infections respiratoires de Lyon a rendu un rapport favorable. Le ministère de la Santé vient d'inscrire le test sur la liste de ceux disponibles.
En cas de résultat négatif malgré la présence de symptômes. Il reste toutefois recommandé de vérifier avec un test RT-PCR.
Pour l’agence régionale de santé; son directeur François Chieze voit «d’un très bon œil cette technique». Il rajoute qu’il n’y «a aucune raison qu’elle ne soit pas utilisée».
Pour vérifier la spécificité du test Lamp au Covid-19 actuel. Le Cirad s'est fait envoyer des échantillons du virus par le centre hospitalier universitaire de la Réunion. Le laboratoire de microbiologie a alors fourni 140 prélèvements rhinopharyngés. On y décompte des tests positifs, négatifs, mais aussi des pathogènes comme la grippe et d'autres coronavirus.
La méthode RT-Lamp est désormais rodée. C'est affirmé après plusieurs mois d’essais au Cirad et au Cyclotron de la Réunion, une plateforme de santé et de biotechnologie. Les prélèvement sont toujours faits dans les narines. Ils sont ensuite placés dans l'écouvillon habituel. Les échantillons sont ensuite inactivés en les chauffant à 95 degrés Celsius. Puis, deux barrettes de huit mini tubes sont insérés dans une petite machine. Une Genie II. Vendu à 10 000 euros pièce par la société britannique OptiGene. Si la machine affiche des courbes au bout de quelques minutes, l'échantillon est positif.
Isabelle Robène rajoute, «Quand la charge virale est forte, en moins de dix minutes, on a le résultat». Si l'échantillon comporte peu de virus, on attend alors une demi heure. Le RT-Lamp est bien plus rapide que le RT-PCR. Il nécessite en effet une dizaine d'heure et un traitement en laboratoire. D'autres teste, antigéniques cette fois, donnent aussi des résultats rapidement. Ils demeurent cependant deux fois moins fiable que les test PCR et Lamp.
Son collègue Emmanuel Jouen rajoute «Nous pouvons intervenir au pied des patients, dans un aéroport, un parking, un gymnase, il suffit d’une prise électrique». Les résultats deviendraient aussi plus facilement lisibles. RunCov s'appuie sur une technologie de fluorescence «quantifiable numériquement». La technique habituelle est colorimétrique. Elle souffre d'une «interprétation plus aléatoire» selon les chercheurs.
Comme autre atout, on peu citer l’amplification de deux morceaux de génomes au lieu d'un. Les zones S et N. Une façon des confirmer les résultats. Mais aussi bonne nouvelle, une fois n'est pas coutume, de les affiner depuis l'apparition des variants. «On s’est aperçu, se félicitent les chercheurs, que le mutant anglais n’activait pas la zone S. Si on a un résultat S- et N +, on a donc une forte suspicion de sa présence.» Il suffit donc de vérifier avec un test spécifique.
Quid de la fiabilité de ce test? Le directeur régionale du Cirad; Eric Jeuffrault est formel: RunCov se suffit à lui-même, avec une sensibilité d’environ 90 %, même avec de faibles charges virales, ce qui réduit considérablement la probabilité de patients faux négatifs.» Le Centre national de référence des virus des infections respiratoires de Lyon a rendu un rapport favorable. Le ministère de la Santé vient d'inscrire le test sur la liste de ceux disponibles.
En cas de résultat négatif malgré la présence de symptômes. Il reste toutefois recommandé de vérifier avec un test RT-PCR.
Pour l’agence régionale de santé; son directeur François Chieze voit «d’un très bon œil cette technique». Il rajoute qu’il n’y «a aucune raison qu’elle ne soit pas utilisée».
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