Pour désamorcer cette controverse, la RATP proposait dimanche un nouvel affichage. Et lundi, son président, Pierre Mongin, déclarait que "les nouvelles affiches concernant le concert du choeur des prêtres du 14 juin prochain comporteront bien évidemment la mention 'En faveur des chrétiens d'Orient'".
Pendant le même temps, le Pape, au cours de sa messe pascale, exhortait la communauté internationale à accorder une aide concrète aux chrétiens persécutés à travers le monde. "Ce sont les martyrs de notre temps, et ils sont nombreux. On peut dire qu'ils sont plus nombreux dans ce cas qu'en des siècles reculés. J'espère que la communauté internationale n'assistera pas, muette, sans rien faire, face à de tels crimes inacceptables", a-t-il dit.
En France, les réactions à l'interdiction d'apposer un bandeau "au bénéfice des chrétiens d'Orient" a provoqué les critiques de nombreux responsables politiques et certains catholiques, dont l’abbé Pierre Amar, selon Libération.fr, se sont plaints de l'intégrisme laïc dont ferait preuve la RATP.
Selon Figaro.fr, le terme "intégrisme laïc" a été repris par le député Joël Giraud, membre du Parti Radical de Gauche. Pour confondre la RATP, l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, curé de Saint Cyr l'Ecole, est Secrétaire Général de la Commission «Ethique et Politique» du Diocèse de Versailles, a déclaré, faisant le titre d'un article de Figaro.fr "Entre Daech et les Chrétiens d'Orient, la RATP doit choisir". Dans ce même article, Figaro.fr développe l'argument qu'en refusant de prendre fait et cause pour les chrétiens d'orient, la RATP se rend complice de Daech : "Cette neutralité est une complicité avec celui qui massacre, contre l'innocent qui est massacré". Et, pour faire bonne mesure en ce week-end pascal : "Cette neutralité rappelle celle de Pilate et de tous ceux qui l'ont suivi depuis 2000 ans, se lavant les mains des massacres commis, et fermant les yeux sur le sort des victimes, pour ne pas faire de vagues ni perdre leur poste."
C'est ainsi que la RATP se trouve avoir déclenché une avalanche de critiques alors qu'elle avait cru agir dans le but que sa neutralité ne soit pas mise en cause ; et, probablement, estimant que l'intention de ne pas prendre parti était raisonnable. Créer un tel précédent lui permettait également de ne pas prendre parti, dans d'autres circonstances, pour des musulmans ou des juifs.
Quoi qu'il en soit, si des zélateurs catholiques s'arrogent le bénéfice de la solidarité aux chrétiens d'orient, ceux qui ne le sont pas pourraient bien désirer se détourner de cette cause. Heureusement, les moyens ne sauraient pas les détourner de la fin. Cependant, on peut supposer que c'est après avoir comparé ces moyens et cette fin que le Tribunal statuera, offrant un repère où placer le curseur de la laïcité publique.
Pendant le même temps, le Pape, au cours de sa messe pascale, exhortait la communauté internationale à accorder une aide concrète aux chrétiens persécutés à travers le monde. "Ce sont les martyrs de notre temps, et ils sont nombreux. On peut dire qu'ils sont plus nombreux dans ce cas qu'en des siècles reculés. J'espère que la communauté internationale n'assistera pas, muette, sans rien faire, face à de tels crimes inacceptables", a-t-il dit.
En France, les réactions à l'interdiction d'apposer un bandeau "au bénéfice des chrétiens d'Orient" a provoqué les critiques de nombreux responsables politiques et certains catholiques, dont l’abbé Pierre Amar, selon Libération.fr, se sont plaints de l'intégrisme laïc dont ferait preuve la RATP.
Selon Figaro.fr, le terme "intégrisme laïc" a été repris par le député Joël Giraud, membre du Parti Radical de Gauche. Pour confondre la RATP, l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, curé de Saint Cyr l'Ecole, est Secrétaire Général de la Commission «Ethique et Politique» du Diocèse de Versailles, a déclaré, faisant le titre d'un article de Figaro.fr "Entre Daech et les Chrétiens d'Orient, la RATP doit choisir". Dans ce même article, Figaro.fr développe l'argument qu'en refusant de prendre fait et cause pour les chrétiens d'orient, la RATP se rend complice de Daech : "Cette neutralité est une complicité avec celui qui massacre, contre l'innocent qui est massacré". Et, pour faire bonne mesure en ce week-end pascal : "Cette neutralité rappelle celle de Pilate et de tous ceux qui l'ont suivi depuis 2000 ans, se lavant les mains des massacres commis, et fermant les yeux sur le sort des victimes, pour ne pas faire de vagues ni perdre leur poste."
C'est ainsi que la RATP se trouve avoir déclenché une avalanche de critiques alors qu'elle avait cru agir dans le but que sa neutralité ne soit pas mise en cause ; et, probablement, estimant que l'intention de ne pas prendre parti était raisonnable. Créer un tel précédent lui permettait également de ne pas prendre parti, dans d'autres circonstances, pour des musulmans ou des juifs.
Quoi qu'il en soit, si des zélateurs catholiques s'arrogent le bénéfice de la solidarité aux chrétiens d'orient, ceux qui ne le sont pas pourraient bien désirer se détourner de cette cause. Heureusement, les moyens ne sauraient pas les détourner de la fin. Cependant, on peut supposer que c'est après avoir comparé ces moyens et cette fin que le Tribunal statuera, offrant un repère où placer le curseur de la laïcité publique.
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