A première vue, le paquet de mesures fait impression : il est question de travail du dimanche, de rachat des heures de RTT, de déblocage de la participation, de mise en place d'une prime de 1000 euros que pourrons verser les entreprises de moins de 50 salariés ne disposant pas de système de participation ; sans oublier la caution pour location, réduite à un mois au lieu de deux, et l'indexation du coût des loyers sur l'évolution des prix à la consommation (et non plus sur l'indice du coût de la construction).
Dans un premier temps, avec le projet de loi adopté au mois d'août, le recours aux heures supplémentaires défiscalisées était supposé redonner du pouvoir d'achat aux salariés. Devant le démarrage plutôt lent de la formule, le gouvernement revient à la charge, en prenant visiblement soin de faire coïncider la lecture du texte avec la conférence « sociale » qui se tient aujourd'hui.
La liste des mesures est certes longue. Mais à regarder de plus prés, elle risque fort de rester sans effets significatifs sur l'amélioration réelle du pouvoir d'achat, selon l'opposition.
Interrogé hier entre deux séances de discussions à l'Assemblée, Jean-Claude Sandrier, président du groupe « gauche démocrate et républicaine », estime « que le gouvernement distribue aux Français ce qui leur appartient (RTT et participations, ndlr) ». De son point de vue, ce sont là des «mesures non pérennes et surtout partiales, car elles ne concernent pas les retraités, les chômeurs et les précaires ».
Nicolas Sarkozy est « devenu l'oncle Picsou », a déclaré pour sa part François Hollande, Premier Secrétaire du PS. Selon le député de Corrèze, "le plan pour le pouvoir d'achat de Nicolas Sarkozy est lointain quant à ses effets, partiel quant à ses bénéficiaires et incertain quant à son impact". Rappelant les propositions socialistes d'une augmentation de 50% de la prime pour l'emploi et de la baisse de la TVA, François Hollande a estimé que "si les amendements PS étaient adoptés, il pourrait y avoir, dès le 1er janvier 2008, une amélioration du pouvoir d'achat".
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste a quant à lui stigmatisé le rachat des RTT, lesquelles "resteront au bon vouloir des entreprises" et seront "l'aumône ou le pourboire". Les employeurs n'étant en effet aucunement obligés, tout comme le recours aux heures supplémentaires.
Par ailleurs, le travail du dimanche continue à faire débat. Il ne doit pas être "banalisé" et "aucune nouvelle dérogation de plein droit n'est à envisager". "Le dimanche doit rester un jour différent des autres", a affirmé hier le Conseil économique et social (CES).
Au bout du compte, le paquet de mesures du couple Sarkozy/Fillon relève plutôt du pari, tant les effets restent dans tous les cas aléatoires. C'est le « demain on rase gratis ».
Dans un premier temps, avec le projet de loi adopté au mois d'août, le recours aux heures supplémentaires défiscalisées était supposé redonner du pouvoir d'achat aux salariés. Devant le démarrage plutôt lent de la formule, le gouvernement revient à la charge, en prenant visiblement soin de faire coïncider la lecture du texte avec la conférence « sociale » qui se tient aujourd'hui.
La liste des mesures est certes longue. Mais à regarder de plus prés, elle risque fort de rester sans effets significatifs sur l'amélioration réelle du pouvoir d'achat, selon l'opposition.
Interrogé hier entre deux séances de discussions à l'Assemblée, Jean-Claude Sandrier, président du groupe « gauche démocrate et républicaine », estime « que le gouvernement distribue aux Français ce qui leur appartient (RTT et participations, ndlr) ». De son point de vue, ce sont là des «mesures non pérennes et surtout partiales, car elles ne concernent pas les retraités, les chômeurs et les précaires ».
Nicolas Sarkozy est « devenu l'oncle Picsou », a déclaré pour sa part François Hollande, Premier Secrétaire du PS. Selon le député de Corrèze, "le plan pour le pouvoir d'achat de Nicolas Sarkozy est lointain quant à ses effets, partiel quant à ses bénéficiaires et incertain quant à son impact". Rappelant les propositions socialistes d'une augmentation de 50% de la prime pour l'emploi et de la baisse de la TVA, François Hollande a estimé que "si les amendements PS étaient adoptés, il pourrait y avoir, dès le 1er janvier 2008, une amélioration du pouvoir d'achat".
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste a quant à lui stigmatisé le rachat des RTT, lesquelles "resteront au bon vouloir des entreprises" et seront "l'aumône ou le pourboire". Les employeurs n'étant en effet aucunement obligés, tout comme le recours aux heures supplémentaires.
Par ailleurs, le travail du dimanche continue à faire débat. Il ne doit pas être "banalisé" et "aucune nouvelle dérogation de plein droit n'est à envisager". "Le dimanche doit rester un jour différent des autres", a affirmé hier le Conseil économique et social (CES).
Au bout du compte, le paquet de mesures du couple Sarkozy/Fillon relève plutôt du pari, tant les effets restent dans tous les cas aléatoires. C'est le « demain on rase gratis ».