Selon l'Elysée, Nicolas Sarkozy, désireux que "personne ne passe à travers les mailles du filet", écrira à ces fins à l'ensemble de ses collègues du G20 avant fin août.
Le chef de l'Etat a indiqué en outre dans un communiqué qu'il réunirait l'ensemble des banques françaises le 25 août pour s'assurer du respect de leurs engagements pris depuis le début de la crise financière, tant en en matière de financement de l'économie que de rémunération des traders.
En attendant, il a demandé au gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, qui préside la Commission bancaire, le "gendarme des banques", "d'appliquer avec fermeté les règles en vigueur, notamment en matière de rémunération".
La publication de ce communiqué, qui coïncidait avec la tenue d'une réunion sur ces questions à Matignon, intervient en pleine polémique après l'annonce, cette semaine par BNP Paribas, d'un provisionnement de l'ordre d'un milliard d'euros pour les bonus annuels de sa banque de financement et d'investissement.
Celle-ci emploie environ 17.000 personnes, dont 6.000 dans les seules activités de marché.
La banque a reçu le soutien de Christian Noyer, qui a déclaré qu'à sa connaissance, BNP Paribas respectait les critères fixés par le G20, lors de son sommet de Londres début avril, pour la rémunération des traders.
"De ce que nous savons, c'est conforme aux normes du G20. Nous vérifierons avec attention", a-t-il dit à la presse à sa sortie de l'hôtel Matignon.
Le G20 a notamment recommandé que le coût du risque, et pas seulement les revenus générés, soit pris en compte pour la partie variable des rémunérations des opérateurs de marché et que le versement de leurs bonus soit étalé sur plusieurs années, l'objectif étant de s'assurer que leurs transactions n'ont pas d'impact négatif dans le long terme.
"Nous sommes tout à fait déterminés à les respecter et il va de soi que nous sommes totalement prêts à ouvrir nos livres pour que la Banque de France exerce son contrôle", a déclaré Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas.
Ce dernier, qui s'exprimait en tant que futur président de la Fédération bancaire française (FBF), a ajouté qu'"aucune autre communauté bancaire" n'avait pris de tels engagements à ce jour et que les établissements français réclamaient que les mêmes règles soient appliquées par leurs concurrents.
Christian Noyer a exprimé pour sa part son inquiétude de voir que "dans certains pays, les banques ont l'air d'être beaucoup moins attentives à respecter les critères du G20".
Pour le gouverneur de la Banque de France, les marchés ne pourront évoluer vers plus de sécurité que "si tous les grands pays le font, tous les systèmes financiers le font".
"Les banquiers, collectivement, doivent comprendre qu'on a changé d'époque et qu'on ne joue plus selon les mêmes règles", a déclaré sur Europe 1 la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Pour autant, elle s'est déclarée opposée à une loi en la matière en France, estimant aussi que le problème devait être réglé au niveau international.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a fait valoir de même que des règles internationales existaient et devaient être respectées
Mais il a défendu la pratique des bonus, jugeant "normal d'avoir une rémunération fixe très modeste et une rémunération variable plus importante quand on est dans des métiers terriblement volatils dans lesquels vous avez des périodes de vaches grasses et des périodes de vaches maigres".
L'affaire du milliard d'euros provisionné par BNP Paribas continue de susciter de vives réactions de l'opposition de gauche et des syndicats.
Pour l'association "SOS Petits Porteurs", qui réclame le remboursement à l'Etat du "milliard des traders", BNP Paribas "n'aurait jamais pu engranger ces énormes bénéfices si elle n'avait pas reçu 5,1 milliards de l'Etat, donc du contribuable, dans le cadre du 'plan de soutien au secteur bancaire."
Le Parti socialiste juge de même que, sans le soutien de l'Etat aux banques, "BNP Paribas n'aurait pu réaliser 1,6 milliard d'euros de bénéfice au deuxième trimestre."
Baudouin Prot a fait valoir vendredi que les aides de l'Etat au secteur bancaire, tant sous forme de garantie que d'apport en fonds propres, se traduiraient par plus de deux milliards d'euros de rentrées fiscales supplémentaires en 2009.
Source: Reuters via Yahoo News
Le chef de l'Etat a indiqué en outre dans un communiqué qu'il réunirait l'ensemble des banques françaises le 25 août pour s'assurer du respect de leurs engagements pris depuis le début de la crise financière, tant en en matière de financement de l'économie que de rémunération des traders.
En attendant, il a demandé au gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, qui préside la Commission bancaire, le "gendarme des banques", "d'appliquer avec fermeté les règles en vigueur, notamment en matière de rémunération".
La publication de ce communiqué, qui coïncidait avec la tenue d'une réunion sur ces questions à Matignon, intervient en pleine polémique après l'annonce, cette semaine par BNP Paribas, d'un provisionnement de l'ordre d'un milliard d'euros pour les bonus annuels de sa banque de financement et d'investissement.
Celle-ci emploie environ 17.000 personnes, dont 6.000 dans les seules activités de marché.
La banque a reçu le soutien de Christian Noyer, qui a déclaré qu'à sa connaissance, BNP Paribas respectait les critères fixés par le G20, lors de son sommet de Londres début avril, pour la rémunération des traders.
"De ce que nous savons, c'est conforme aux normes du G20. Nous vérifierons avec attention", a-t-il dit à la presse à sa sortie de l'hôtel Matignon.
Le G20 a notamment recommandé que le coût du risque, et pas seulement les revenus générés, soit pris en compte pour la partie variable des rémunérations des opérateurs de marché et que le versement de leurs bonus soit étalé sur plusieurs années, l'objectif étant de s'assurer que leurs transactions n'ont pas d'impact négatif dans le long terme.
"Nous sommes tout à fait déterminés à les respecter et il va de soi que nous sommes totalement prêts à ouvrir nos livres pour que la Banque de France exerce son contrôle", a déclaré Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas.
Ce dernier, qui s'exprimait en tant que futur président de la Fédération bancaire française (FBF), a ajouté qu'"aucune autre communauté bancaire" n'avait pris de tels engagements à ce jour et que les établissements français réclamaient que les mêmes règles soient appliquées par leurs concurrents.
Christian Noyer a exprimé pour sa part son inquiétude de voir que "dans certains pays, les banques ont l'air d'être beaucoup moins attentives à respecter les critères du G20".
Pour le gouverneur de la Banque de France, les marchés ne pourront évoluer vers plus de sécurité que "si tous les grands pays le font, tous les systèmes financiers le font".
"Les banquiers, collectivement, doivent comprendre qu'on a changé d'époque et qu'on ne joue plus selon les mêmes règles", a déclaré sur Europe 1 la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Pour autant, elle s'est déclarée opposée à une loi en la matière en France, estimant aussi que le problème devait être réglé au niveau international.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a fait valoir de même que des règles internationales existaient et devaient être respectées
Mais il a défendu la pratique des bonus, jugeant "normal d'avoir une rémunération fixe très modeste et une rémunération variable plus importante quand on est dans des métiers terriblement volatils dans lesquels vous avez des périodes de vaches grasses et des périodes de vaches maigres".
L'affaire du milliard d'euros provisionné par BNP Paribas continue de susciter de vives réactions de l'opposition de gauche et des syndicats.
Pour l'association "SOS Petits Porteurs", qui réclame le remboursement à l'Etat du "milliard des traders", BNP Paribas "n'aurait jamais pu engranger ces énormes bénéfices si elle n'avait pas reçu 5,1 milliards de l'Etat, donc du contribuable, dans le cadre du 'plan de soutien au secteur bancaire."
Le Parti socialiste juge de même que, sans le soutien de l'Etat aux banques, "BNP Paribas n'aurait pu réaliser 1,6 milliard d'euros de bénéfice au deuxième trimestre."
Baudouin Prot a fait valoir vendredi que les aides de l'Etat au secteur bancaire, tant sous forme de garantie que d'apport en fonds propres, se traduiraient par plus de deux milliards d'euros de rentrées fiscales supplémentaires en 2009.
Source: Reuters via Yahoo News
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