La France s'intéresse au devenir du fédéralisme belge
Selon le site causeur.fr, une réunion 'discrète, voire secrète' aurait eu lieu au mois de juillet dans les bureaux de Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, au sujet de l'avenir de la Belgique. Elle aurait réuni, de manière informelle, des diplomates et des spécialistes de la question dont des journalistes français. Le site ne détaille pas la liste des participants. D'après les informations obtenues par Le Monde, l'actuel ambassadrice de France à Bruxelles, Michèle Boccoz, et l'un de ses prédécesseurs, Jacques Rummelhardt, auraient notamment participé, avec une dizaine de personnes, à cet échange de vues. Jeudi 9 septembre, Mme Boccoz a confirmé avoir participé à cette réunion. Selon le cabinet de M. Lellouche, la réunion était informelle et 'technique'. Elle se plaçait dans le cadre d'échanges réguliers 'entre hauts fonctionnaires, universitaires, intellectuels, etc.' sur la situation politique dans les Etats européens. En tout cas, souligne le porte-parole du secrétaire d'Etat, la position de la France n'a pas varié : 'Elle reste très attachée à l'unité de la Belgique.' Quoi qu'il en soit, le fait que la France s'intéresse, même discrètement, au devenir du fédéralisme belge devrait relancer les polémiques sur l'éventuelle séparation de la Flandre et de la Wallonie. A diverses reprises, sans qu'aucune preuve ait jamais été apportée, on a évoqué l'une ou l'autre réunion de diplomates sur le sujet. Les chancelleries ont toujours démenti. Elles sont d'autant plus prudentes qu'elles ne veulent absolument pas donner l'impression qu'elles s'immisceraient dans les affaires internes d'un Etat membre. A Bruxelles pendant ce temps, aucune solution à l'impasse politique n'est trouvée, mais l'évocation récente, par plusieurs responsables francophones, d'une possible partition a relancé d'innombrables questions. Et la plupart d'entre elles aboutissent à la même conclusion : la séparation serait un processus éminemment long et complexe.(lemonde)
Le Parlement européen demande à la France de suspendre les expulsions de Roms
Le Parlement européen a demandé jeudi à la France de suspendre les expulsions de Roms, ce qui constitue une critique rare vis-à-vis d'un Etat de l'Union européenne. La résolution a été adoptée par 337 parlementaires réunis à Strasbourg, alors que 245 s'y sont opposés et que 51 se sont abstenus. Dans un communiqué, le ministre français de l'Immigration Eric Besson a dénoncé "la multiplication des mensonges et des caricatures ayant abouti à l'adoption de cette résolution". La France a durci récemment sa politique à l'égard des Roms, en en renvoyant plusieurs centaines dans leur pays d'origine, essentiellement en Roumanie et en Bulgarie. Plus de cent camps illégaux ont été démantelés. Ces mesures ont suscité des critiques de l'ONU et de l'Eglise catholique. De nombreux membres du Parlement européen accusent Paris d'ignorer certains principes européens essentiels en matière de droits de l'homme à l'égard des Roms. Dans la résolution, le Parlement se déclare "vivement préoccupé par les mesures prises par les autorités françaises et les autres Etats membres" et rappelle que les expulsions collectives violent le droit européen car elles constituent une discrimination fondée sur la race, souligne le Parlement dans un communiqué. Les députés regrettent en outre la rhétorique "provocatrice et discriminatoire" de certains décideurs politiques, ainsi que le manque d'engagement du Conseil et de la Commission dans cette affaire. Ils précisent également que le relevé des empreintes digitales des Roms expulsés est illégal et contraire à la Charte des Droits fondamentaux. Le Parlement rappelle que la loi européenne sur la liberté de circulation stipule qu'en aucun cas, l'absence de revenus ne peut justifier une expulsion automatique des citoyens de l'Union, et que les restrictions à la liberté de circulation et de séjour ne peuvent se fonder "que sur un comportement individuel et non sur des considérations générales relevant de la prévention ni sur l'origine ethnique ou nationale". Le Parlement "regrette profondément la réaction tardive et réservée de la Commission, pourtant gardienne des traités, lorsqu'il s'est agi de vérifier la conformité des actions menées par les Etats membres avec le droit primaire et la législation de l'Union". Eric Besson a affirmé que la France n'avait "pris aucune mesure spécifique à l'encontre des Roms". "Le traitement réservé à ces personnes n'a aucun lien avec leur appartenance réelle ou supposée à la communauté rom. La France regrette les caricatures et tentatives d'instrumentalisation de son action, qui alimentent les risques de stigmatisation de cette population", souligne-t-il. Selon le ministre, "les mesures d'évacuation de terrains publics et privés occupés illégalement constituent l'application de décisions de justice". En outre, la France "ne met en oeuvre aucune 'expulsion collective'", chaque décision étant "prise après examen particulier de chaque situation individuelle, sous le contrôle du juge".(AP)
Source: Yahoo Actualités
Selon le site causeur.fr, une réunion 'discrète, voire secrète' aurait eu lieu au mois de juillet dans les bureaux de Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, au sujet de l'avenir de la Belgique. Elle aurait réuni, de manière informelle, des diplomates et des spécialistes de la question dont des journalistes français. Le site ne détaille pas la liste des participants. D'après les informations obtenues par Le Monde, l'actuel ambassadrice de France à Bruxelles, Michèle Boccoz, et l'un de ses prédécesseurs, Jacques Rummelhardt, auraient notamment participé, avec une dizaine de personnes, à cet échange de vues. Jeudi 9 septembre, Mme Boccoz a confirmé avoir participé à cette réunion. Selon le cabinet de M. Lellouche, la réunion était informelle et 'technique'. Elle se plaçait dans le cadre d'échanges réguliers 'entre hauts fonctionnaires, universitaires, intellectuels, etc.' sur la situation politique dans les Etats européens. En tout cas, souligne le porte-parole du secrétaire d'Etat, la position de la France n'a pas varié : 'Elle reste très attachée à l'unité de la Belgique.' Quoi qu'il en soit, le fait que la France s'intéresse, même discrètement, au devenir du fédéralisme belge devrait relancer les polémiques sur l'éventuelle séparation de la Flandre et de la Wallonie. A diverses reprises, sans qu'aucune preuve ait jamais été apportée, on a évoqué l'une ou l'autre réunion de diplomates sur le sujet. Les chancelleries ont toujours démenti. Elles sont d'autant plus prudentes qu'elles ne veulent absolument pas donner l'impression qu'elles s'immisceraient dans les affaires internes d'un Etat membre. A Bruxelles pendant ce temps, aucune solution à l'impasse politique n'est trouvée, mais l'évocation récente, par plusieurs responsables francophones, d'une possible partition a relancé d'innombrables questions. Et la plupart d'entre elles aboutissent à la même conclusion : la séparation serait un processus éminemment long et complexe.(lemonde)
Le Parlement européen demande à la France de suspendre les expulsions de Roms
Le Parlement européen a demandé jeudi à la France de suspendre les expulsions de Roms, ce qui constitue une critique rare vis-à-vis d'un Etat de l'Union européenne. La résolution a été adoptée par 337 parlementaires réunis à Strasbourg, alors que 245 s'y sont opposés et que 51 se sont abstenus. Dans un communiqué, le ministre français de l'Immigration Eric Besson a dénoncé "la multiplication des mensonges et des caricatures ayant abouti à l'adoption de cette résolution". La France a durci récemment sa politique à l'égard des Roms, en en renvoyant plusieurs centaines dans leur pays d'origine, essentiellement en Roumanie et en Bulgarie. Plus de cent camps illégaux ont été démantelés. Ces mesures ont suscité des critiques de l'ONU et de l'Eglise catholique. De nombreux membres du Parlement européen accusent Paris d'ignorer certains principes européens essentiels en matière de droits de l'homme à l'égard des Roms. Dans la résolution, le Parlement se déclare "vivement préoccupé par les mesures prises par les autorités françaises et les autres Etats membres" et rappelle que les expulsions collectives violent le droit européen car elles constituent une discrimination fondée sur la race, souligne le Parlement dans un communiqué. Les députés regrettent en outre la rhétorique "provocatrice et discriminatoire" de certains décideurs politiques, ainsi que le manque d'engagement du Conseil et de la Commission dans cette affaire. Ils précisent également que le relevé des empreintes digitales des Roms expulsés est illégal et contraire à la Charte des Droits fondamentaux. Le Parlement rappelle que la loi européenne sur la liberté de circulation stipule qu'en aucun cas, l'absence de revenus ne peut justifier une expulsion automatique des citoyens de l'Union, et que les restrictions à la liberté de circulation et de séjour ne peuvent se fonder "que sur un comportement individuel et non sur des considérations générales relevant de la prévention ni sur l'origine ethnique ou nationale". Le Parlement "regrette profondément la réaction tardive et réservée de la Commission, pourtant gardienne des traités, lorsqu'il s'est agi de vérifier la conformité des actions menées par les Etats membres avec le droit primaire et la législation de l'Union". Eric Besson a affirmé que la France n'avait "pris aucune mesure spécifique à l'encontre des Roms". "Le traitement réservé à ces personnes n'a aucun lien avec leur appartenance réelle ou supposée à la communauté rom. La France regrette les caricatures et tentatives d'instrumentalisation de son action, qui alimentent les risques de stigmatisation de cette population", souligne-t-il. Selon le ministre, "les mesures d'évacuation de terrains publics et privés occupés illégalement constituent l'application de décisions de justice". En outre, la France "ne met en oeuvre aucune 'expulsion collective'", chaque décision étant "prise après examen particulier de chaque situation individuelle, sous le contrôle du juge".(AP)
Source: Yahoo Actualités
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