Dans un rapport spécial sur les objectifs atteints par les instruments de gestion du marché du lait, l'institution estime par ailleurs que le marché mondial restera un marché secondaire et recommande à l'exécutif communautaire et aux Vingt-Sept de se concentrer sur le marché domestique européen.
"La Cour recommande de continuer à superviser l'évolution du marché du lait et des produits laitiers pour éviter que la libéralisation du secteur ne conduise à la réapparition d'une situation de surproduction", est-il ainsi indiqué dans un communiqué accompagnant le rapport.
"À défaut, l'objectif de la Commission de s'en tenir à un niveau de régulation minimal, du type filet de sécurité, pourrait rapidement s'avérer impossible à respecter", écrit encore la Cour, qui fait aussi valoir que le système des quotas, dont la disparition est prévue pour 2015, a permis de limiter efficacement la production et les variations du prix du lait.
En ce qui concerne la fixation des cours, elle indique que les producteurs ne doivent pas être placés en situation de "preneurs de prix" sous la pression croissante des entreprises de transformation et de distribution.
La France et l'Allemagne, soutenus par 19 autres pays, réclament qu'une nouvelle régulation du secteur laitier soit mise en place en Europe au plus tard lors de la disparition des quotas et si possible avant.
Ils proposent notamment la création d'un marché à terme, l'adaptation des outils actuels d'intervention sur le marché, le développement de l'innovation et de la recherche et le renforcement de la transparence et de l'information à destination des consommateurs.
La Commission, qui a concédé la mise en place d'un groupe de réflexion sur ces questions, refuse quant à elle de revenir sur la fin programmée des quotas. Elle fait valoir que l'effondrement des cours qui a placé les producteurs dans une situation difficile n'est pas due à la dérégulation, mais à une chute brutale de la consommation de produits laitiers, comme le fromage ou le yogourt, sous l'effet de la crise économique.
Elle juge par ailleurs que le secteur doit se réformer pour être plus compétitif sur le marché mondial et propose un système de "prime à la casse" pour les producteurs qui souhaiteraient cesser leur activité lorsque celle-ci n'est pas rentable.
Selon la Cour des comptes, les quinze pays présents dans l'UE en 1995 ont perdu la moitié de leurs exploitations laitières entre cette date et 2007 et plus de 500.000 producteurs ont mis la clé sous la porte pendant cette période.
Anticipant une poursuite de la consolidation du secteur, le rapport recommande aux autorités compétentes d'approfondir la réflexion sur les stratégies à mettre en oeuvre face aux problèmes qu'engendrera la création d'"usines à lait" pour les populations dans les zones montagneuses et pour l'environnement.
La Cour juge enfin que la filière lait européenne ne peut pas être compétitive sur le marché mondial, qui restera pour elle un marché secondaire dans le futur, et que seuls les producteurs de fromages et de produits à haute valeur ajoutée pourront y exister de manière durable.
En conséquence, elle conseille à la Commission et aux Etats membres d'orienter leurs politiques vers la seule satisfaction des besoins du marché domestique européen.
Source: Reuters via Yahoo News
"La Cour recommande de continuer à superviser l'évolution du marché du lait et des produits laitiers pour éviter que la libéralisation du secteur ne conduise à la réapparition d'une situation de surproduction", est-il ainsi indiqué dans un communiqué accompagnant le rapport.
"À défaut, l'objectif de la Commission de s'en tenir à un niveau de régulation minimal, du type filet de sécurité, pourrait rapidement s'avérer impossible à respecter", écrit encore la Cour, qui fait aussi valoir que le système des quotas, dont la disparition est prévue pour 2015, a permis de limiter efficacement la production et les variations du prix du lait.
En ce qui concerne la fixation des cours, elle indique que les producteurs ne doivent pas être placés en situation de "preneurs de prix" sous la pression croissante des entreprises de transformation et de distribution.
La France et l'Allemagne, soutenus par 19 autres pays, réclament qu'une nouvelle régulation du secteur laitier soit mise en place en Europe au plus tard lors de la disparition des quotas et si possible avant.
Ils proposent notamment la création d'un marché à terme, l'adaptation des outils actuels d'intervention sur le marché, le développement de l'innovation et de la recherche et le renforcement de la transparence et de l'information à destination des consommateurs.
La Commission, qui a concédé la mise en place d'un groupe de réflexion sur ces questions, refuse quant à elle de revenir sur la fin programmée des quotas. Elle fait valoir que l'effondrement des cours qui a placé les producteurs dans une situation difficile n'est pas due à la dérégulation, mais à une chute brutale de la consommation de produits laitiers, comme le fromage ou le yogourt, sous l'effet de la crise économique.
Elle juge par ailleurs que le secteur doit se réformer pour être plus compétitif sur le marché mondial et propose un système de "prime à la casse" pour les producteurs qui souhaiteraient cesser leur activité lorsque celle-ci n'est pas rentable.
Selon la Cour des comptes, les quinze pays présents dans l'UE en 1995 ont perdu la moitié de leurs exploitations laitières entre cette date et 2007 et plus de 500.000 producteurs ont mis la clé sous la porte pendant cette période.
Anticipant une poursuite de la consolidation du secteur, le rapport recommande aux autorités compétentes d'approfondir la réflexion sur les stratégies à mettre en oeuvre face aux problèmes qu'engendrera la création d'"usines à lait" pour les populations dans les zones montagneuses et pour l'environnement.
La Cour juge enfin que la filière lait européenne ne peut pas être compétitive sur le marché mondial, qui restera pour elle un marché secondaire dans le futur, et que seuls les producteurs de fromages et de produits à haute valeur ajoutée pourront y exister de manière durable.
En conséquence, elle conseille à la Commission et aux Etats membres d'orienter leurs politiques vers la seule satisfaction des besoins du marché domestique européen.
Source: Reuters via Yahoo News
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