L'imminence d'une crise budgétaire est le risque le plus patent. Au cours de la prochaine année fiscale, le déficit public britannique va atteindre 11 % du PIB, selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI). Heureusement, le montant total de la dette du Royaume-Uni n'est pas très élevé.
Le pays pourra donc se permettre ce niveau de déficit pendant un an ou deux. Mais s'il devait se maintenir ou se creuser, les marchés financiers risqueraient de perdre confiance en l'économie britannique. Les investisseurs internationaux ne se contenteraient alors pas de lâcher la livre sterling. Ils cesseraient aussi de souscrire aux emprunts obligataires d'Etat, comme cela s'est produit mercredi 25 mars.
Ce genre de scénario catastrophe pourrait déclencher la seconde calamité : l'impasse constitutionnelle. La Banque d'Angleterre vient juste de mettre en œuvre sa politique d'assouplissement monétaire. Elle émet de la monnaie pour acheter des bons d'Etat et relancer l'économie, une politique assez téméraire dans les circonstances actuelles.
Mais si les amateurs d'emprunts d'Etat décidaient d'un boycott, le gouvernement britannique n'aurait plus que la Banque d'Angleterre auprès de qui placer ses titres obligataires. M. King se trouverait alors face à un choix difficile : rendre service au premier ministre, Gordon Brown, en continuant d'accroître la masse monétaire, et provoquer par la même occasion l'effondrement de la livre sterling, ou refuser son concours au gouvernement.
Même si ces craintes ne se concrétisent pas, et pour le moment, leur probabilité d'occurrence est faible, il reste un troisième et dernier sujet de préoccupation pour M. King. Laissera-t-on la Banque d'Angleterre intervenir pour juguler l'inflation quand l'heure de la reprise aura sonné ?
La sévérité de la récession pourrait pousser les responsables politiques à prolonger plus longtemps que nécessaire cette libéralité monétaire. Le comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre est théoriquement indépendant des instances gouvernementales, même s'il n'est pas inutile que M. King marque ses distances.
L'intervention publique de M. King tombe mal. M. Brown prépare le G20, qui traitera, le 2 avril à Londres, de l'opportunité d'un plan de relance concerté au niveau mondial. Le premier ministre ferait bien de prendre les avertissements de M. King au sérieux. Dans le projet de budget qu'il va présenter en avril, il ne suffira pas au gouvernement de renoncer à une relance. Il doit démontrer qu'il a échafaudé un véritable plan d'action à moyen terme, pour amener les finances nationales à un nouvel équilibre.
Source: Yahoo News
Le pays pourra donc se permettre ce niveau de déficit pendant un an ou deux. Mais s'il devait se maintenir ou se creuser, les marchés financiers risqueraient de perdre confiance en l'économie britannique. Les investisseurs internationaux ne se contenteraient alors pas de lâcher la livre sterling. Ils cesseraient aussi de souscrire aux emprunts obligataires d'Etat, comme cela s'est produit mercredi 25 mars.
Ce genre de scénario catastrophe pourrait déclencher la seconde calamité : l'impasse constitutionnelle. La Banque d'Angleterre vient juste de mettre en œuvre sa politique d'assouplissement monétaire. Elle émet de la monnaie pour acheter des bons d'Etat et relancer l'économie, une politique assez téméraire dans les circonstances actuelles.
Mais si les amateurs d'emprunts d'Etat décidaient d'un boycott, le gouvernement britannique n'aurait plus que la Banque d'Angleterre auprès de qui placer ses titres obligataires. M. King se trouverait alors face à un choix difficile : rendre service au premier ministre, Gordon Brown, en continuant d'accroître la masse monétaire, et provoquer par la même occasion l'effondrement de la livre sterling, ou refuser son concours au gouvernement.
Même si ces craintes ne se concrétisent pas, et pour le moment, leur probabilité d'occurrence est faible, il reste un troisième et dernier sujet de préoccupation pour M. King. Laissera-t-on la Banque d'Angleterre intervenir pour juguler l'inflation quand l'heure de la reprise aura sonné ?
La sévérité de la récession pourrait pousser les responsables politiques à prolonger plus longtemps que nécessaire cette libéralité monétaire. Le comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre est théoriquement indépendant des instances gouvernementales, même s'il n'est pas inutile que M. King marque ses distances.
L'intervention publique de M. King tombe mal. M. Brown prépare le G20, qui traitera, le 2 avril à Londres, de l'opportunité d'un plan de relance concerté au niveau mondial. Le premier ministre ferait bien de prendre les avertissements de M. King au sérieux. Dans le projet de budget qu'il va présenter en avril, il ne suffira pas au gouvernement de renoncer à une relance. Il doit démontrer qu'il a échafaudé un véritable plan d'action à moyen terme, pour amener les finances nationales à un nouvel équilibre.
Source: Yahoo News