Baptisée la "longue marche" par ses instigateurs, qui réclament une autorité judiciaire indépendante du pouvoir politique, elle pourrait se révéler délicate pour le président Asif Ali Zardari, aux affaires depuis an et déjà confronté à une guérilla islamiste de plus en plus active et à la crise économique.
A Karachi, chef lieu de la province du Sind, les forces de l'ordre ont pris position autour de la Haute Cour de justice, où se rassemblaient les avocats, et ont barré la route aux voitures et autres autocars qui se dirigeaient vers l'édifice.
Plusieurs centaines de juristes vêtus de noir ont toutefois quitté le bâtiment à pied et ont été rejoints par des militants de l'opposition marchant au rythme des slogans hostiles au gouvernement.
Des heurts ont opposé une centaine de manifestants du Jamaat-e-Islami à la police, qui a procédé à une dizaine d'arrestations.
Trois cents opposants avaient été arrêtés la veille, après la signature du décret interdisant les rassemblements.
Les manifestants, qui sont également partis de Queta, au Baloutchistan, sont attendus lundi dans la capitale où ils entendent réclamer le rétablissement dans ses fonctions de l'ancien président de la Cour suprême, Iftikhar Chaudhry, révoqué par l'ex-président Pervez Musharraf, en 2007.
Zardari a refusé de réintégrer Chaudhry dans ses fonctions, craignant, selon les observateurs, qu'il ne revienne sur l'amnistie dont il a bénéficié, tout comme son épouse Benazir Bhutto, assassinée en décembre 2007.
"Il s'agit d'une guerre des nerfs," a commenté Ali Ahmed Kurd, président du barreau de la Cour suprême et organisateur du mouvement. "Ils tentent de nous faire peur en utilisant certaines stratégies. Nous allons voir qui va remporter cette bataille."
Les manifestants ont prévu un "sit-in" devant le Parlement bien que le gouvernement ait annoncé qu'aucun rassemblement ne sera autorisé dans le centre de la ville.
Les opposants à Zardari comptent un allié de poids en la personne de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, qui a opté pour l'affrontement direct avec le chef de l'Etat.
La justice a interdit à Sharif et à son frère l'accès à leurs bureaux et le gouvernement a menacé l'ex-Premier ministre de poursuites si des violences éclatent au cours de cette longue marche.
Cette agitation politique ne manque pas d'inquiéter les Etats-Unis qui souhaitent voir Islamabad se focaliser sur la lutte contre les islamistes, retranchés près de la frontière afghane.
"Notre principale préoccupation est, évidemment, que la situation ne prenne pas un tour violent et n'entre pas dans une spirale négative", a déclaré un responsable américain. "Nous essayons d'éviter qu'un tel scénario se produise."
Les Etats-Unis ont invité toutes les parties à la retenue et au respect de la loi, a dit un porte-parole de l'ambassade américaine à Islamabad.
Source: Yahoo News
A Karachi, chef lieu de la province du Sind, les forces de l'ordre ont pris position autour de la Haute Cour de justice, où se rassemblaient les avocats, et ont barré la route aux voitures et autres autocars qui se dirigeaient vers l'édifice.
Plusieurs centaines de juristes vêtus de noir ont toutefois quitté le bâtiment à pied et ont été rejoints par des militants de l'opposition marchant au rythme des slogans hostiles au gouvernement.
Des heurts ont opposé une centaine de manifestants du Jamaat-e-Islami à la police, qui a procédé à une dizaine d'arrestations.
Trois cents opposants avaient été arrêtés la veille, après la signature du décret interdisant les rassemblements.
Les manifestants, qui sont également partis de Queta, au Baloutchistan, sont attendus lundi dans la capitale où ils entendent réclamer le rétablissement dans ses fonctions de l'ancien président de la Cour suprême, Iftikhar Chaudhry, révoqué par l'ex-président Pervez Musharraf, en 2007.
Zardari a refusé de réintégrer Chaudhry dans ses fonctions, craignant, selon les observateurs, qu'il ne revienne sur l'amnistie dont il a bénéficié, tout comme son épouse Benazir Bhutto, assassinée en décembre 2007.
"Il s'agit d'une guerre des nerfs," a commenté Ali Ahmed Kurd, président du barreau de la Cour suprême et organisateur du mouvement. "Ils tentent de nous faire peur en utilisant certaines stratégies. Nous allons voir qui va remporter cette bataille."
Les manifestants ont prévu un "sit-in" devant le Parlement bien que le gouvernement ait annoncé qu'aucun rassemblement ne sera autorisé dans le centre de la ville.
Les opposants à Zardari comptent un allié de poids en la personne de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, qui a opté pour l'affrontement direct avec le chef de l'Etat.
La justice a interdit à Sharif et à son frère l'accès à leurs bureaux et le gouvernement a menacé l'ex-Premier ministre de poursuites si des violences éclatent au cours de cette longue marche.
Cette agitation politique ne manque pas d'inquiéter les Etats-Unis qui souhaitent voir Islamabad se focaliser sur la lutte contre les islamistes, retranchés près de la frontière afghane.
"Notre principale préoccupation est, évidemment, que la situation ne prenne pas un tour violent et n'entre pas dans une spirale négative", a déclaré un responsable américain. "Nous essayons d'éviter qu'un tel scénario se produise."
Les Etats-Unis ont invité toutes les parties à la retenue et au respect de la loi, a dit un porte-parole de l'ambassade américaine à Islamabad.
Source: Yahoo News
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