"Le scénario idéal pour 2012, ce serait 35% au premier tour pour Sarkozy : on y travaille, on capte l'électorat de Villiers et Nihous. Sans compter Bayrou qui travaille aussi pour nous!", déclare un responsable de la majorité.
Ce commentaire se veut boutade, mais l'échiquier politique tel qu'il se dessine en cette rentrée à l'issue des universités d'été de tous les partis maintient la droite à l'offensive face à une opposition toujours en quête du Meccano gagnant.
A "l'ouverture" de Nicolas Sarkozy, de la gauche d'Eric Besson aux souverainistes de Philippe de Villiers en passant par les chasseurs de Frédéric Nihous, le Parti socialiste doit opposer "une rupture aussi profonde que l'a été dans son temps la rupture d'Epinay".
Ce plan de bataille, c'est Jean-Pierre Chevènement qui l'a esquissé dimanche en clôture de l'université d'été du Mouvement républicain et citoyen (MRC) dont il est le président.
Le Congrès d'Epinay, en 1971, ressouda la famille socialiste.
Trois mois après le désaveu électoral infligé au PS et au Mouvement Démocrate de François Bayrou aux élections européennes et le bon score d'Europe Ecologie, à 16,28%, la "maison commune" qu'appelle de ses voeux Martine Aubry attend sa première pierre.
La dirigeante du PS a validé l'idée de primaires, sous la pression, mais leur portée reste à définir : réservées aux seuls socialistes ou ouvertes à l'ensemble des candidats de gauche, voire du centre, prêts à s'engager dans ce processus, comme le suggèrent les partisans de Ségolène Royal ?
Mais qui pour croire aujourd'hui à gauche à une candidature unique en 2012 ?
"La gauche de la gauche" s'y est d'ores et déjà opposée, Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) déplorant le "processus d'effondrement opportuniste" du PS et Olivier Besancenot (Nouveau Parti anticapitaliste) raillant ceux qui "feraient bien de chercher à ne pas être les derniers contre la droite en 2009".
"Sarkozy est dans l'agrégation, c'est sa force, c'est ce qui fera la différence au premier tour, alors que la gauche, malgré toutes ses mains tendues, sera dans deux ans dans le même état de dispersion qu'aujourd'hui", croit pronostiquer un membre de l'équipe dirigeante de l'UMP.
Par delà les photos de famille et les amabilités estivales, le débat phare sur la taxe carbone a démontré la permanence des fractures à gauche et obéré les perspectives d'alliances avec les Verts, du moins pour les régionales de mars 2010.
Dénonçant un impôt "insupportable", Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle de 2007, a renoué avec son cavalier seul en critiquant ceux qui au PS - y compris Martine Aubry - cherchent à "se repeindre en vert à bon compte".
La chef de file des Verts, Cécile Duflot, a critiqué des "démagogues déconnectés de la réalité" et l'écologiste Daniel Cohn-Bendit s'est inquiété des "ambiguïtés" socialistes, en jugeant au passage "ridicules" les propos de la présidente de Poitou-Charentes.
Le chemin de l'union n'est pas semé de roses et les écologistes iront donc seuls à la bataille des régionales, contrairement à 2004 où ils avaient conclu des alliances avec le PS dans 13 des 22 régions.
Ils rêvent d'Ile-de-France, où Cécile Duflot se présente face à Jean-Paul Huchon, et de Rhône-Alpes. Lors des élections européennes du 7 juin, Europe Ecologie a devancé le PS dans sept régions. Les tractations de second tour s'annoncent ardues.
Nicolas Sarkozy, qui se veut le héraut de la "croissance verte" à l'image de Barack Obama, jauge avec attention les ambitions écologistes.
Si des alliances UMP-Verts, évoquées par le chef du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, paraissent encore fiction, la majorité n'exclut pas de pousser l'avantage vert pour laminer le PS aux régionales. Voire de récupérer des voix écologistes en promouvant la taxe carbone.
L'entreprise de récupération - "Pragmatisme!", ne cesse de marteler le chef de l'Etat - vise aussi les électeurs centristes légitimement déboussolés par les franches ouvertures à gauche de Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem, et l'"offre publique de dialogue" ambiguë de François Bayrou au PS et aux Verts.
Nicolas Sarkozy n'exclut pas d'en tirer les dividendes en ralliant à lui les électeurs du centre-droit qui refusent de devenir les "supplétifs" du PS.
Quant au Parti socialiste, il lui revient désormais de composer avec l'"ovni" Bayrou, nouveau ferment de divisions, s'il en fallait un.
Source: Reuters via Yahoo News
Ce commentaire se veut boutade, mais l'échiquier politique tel qu'il se dessine en cette rentrée à l'issue des universités d'été de tous les partis maintient la droite à l'offensive face à une opposition toujours en quête du Meccano gagnant.
A "l'ouverture" de Nicolas Sarkozy, de la gauche d'Eric Besson aux souverainistes de Philippe de Villiers en passant par les chasseurs de Frédéric Nihous, le Parti socialiste doit opposer "une rupture aussi profonde que l'a été dans son temps la rupture d'Epinay".
Ce plan de bataille, c'est Jean-Pierre Chevènement qui l'a esquissé dimanche en clôture de l'université d'été du Mouvement républicain et citoyen (MRC) dont il est le président.
Le Congrès d'Epinay, en 1971, ressouda la famille socialiste.
Trois mois après le désaveu électoral infligé au PS et au Mouvement Démocrate de François Bayrou aux élections européennes et le bon score d'Europe Ecologie, à 16,28%, la "maison commune" qu'appelle de ses voeux Martine Aubry attend sa première pierre.
La dirigeante du PS a validé l'idée de primaires, sous la pression, mais leur portée reste à définir : réservées aux seuls socialistes ou ouvertes à l'ensemble des candidats de gauche, voire du centre, prêts à s'engager dans ce processus, comme le suggèrent les partisans de Ségolène Royal ?
Mais qui pour croire aujourd'hui à gauche à une candidature unique en 2012 ?
"La gauche de la gauche" s'y est d'ores et déjà opposée, Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) déplorant le "processus d'effondrement opportuniste" du PS et Olivier Besancenot (Nouveau Parti anticapitaliste) raillant ceux qui "feraient bien de chercher à ne pas être les derniers contre la droite en 2009".
"Sarkozy est dans l'agrégation, c'est sa force, c'est ce qui fera la différence au premier tour, alors que la gauche, malgré toutes ses mains tendues, sera dans deux ans dans le même état de dispersion qu'aujourd'hui", croit pronostiquer un membre de l'équipe dirigeante de l'UMP.
Par delà les photos de famille et les amabilités estivales, le débat phare sur la taxe carbone a démontré la permanence des fractures à gauche et obéré les perspectives d'alliances avec les Verts, du moins pour les régionales de mars 2010.
Dénonçant un impôt "insupportable", Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle de 2007, a renoué avec son cavalier seul en critiquant ceux qui au PS - y compris Martine Aubry - cherchent à "se repeindre en vert à bon compte".
La chef de file des Verts, Cécile Duflot, a critiqué des "démagogues déconnectés de la réalité" et l'écologiste Daniel Cohn-Bendit s'est inquiété des "ambiguïtés" socialistes, en jugeant au passage "ridicules" les propos de la présidente de Poitou-Charentes.
Le chemin de l'union n'est pas semé de roses et les écologistes iront donc seuls à la bataille des régionales, contrairement à 2004 où ils avaient conclu des alliances avec le PS dans 13 des 22 régions.
Ils rêvent d'Ile-de-France, où Cécile Duflot se présente face à Jean-Paul Huchon, et de Rhône-Alpes. Lors des élections européennes du 7 juin, Europe Ecologie a devancé le PS dans sept régions. Les tractations de second tour s'annoncent ardues.
Nicolas Sarkozy, qui se veut le héraut de la "croissance verte" à l'image de Barack Obama, jauge avec attention les ambitions écologistes.
Si des alliances UMP-Verts, évoquées par le chef du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, paraissent encore fiction, la majorité n'exclut pas de pousser l'avantage vert pour laminer le PS aux régionales. Voire de récupérer des voix écologistes en promouvant la taxe carbone.
L'entreprise de récupération - "Pragmatisme!", ne cesse de marteler le chef de l'Etat - vise aussi les électeurs centristes légitimement déboussolés par les franches ouvertures à gauche de Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem, et l'"offre publique de dialogue" ambiguë de François Bayrou au PS et aux Verts.
Nicolas Sarkozy n'exclut pas d'en tirer les dividendes en ralliant à lui les électeurs du centre-droit qui refusent de devenir les "supplétifs" du PS.
Quant au Parti socialiste, il lui revient désormais de composer avec l'"ovni" Bayrou, nouveau ferment de divisions, s'il en fallait un.
Source: Reuters via Yahoo News
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