La principale crainte concerne la manière dont les fonds et les aides publics seront employés, avec la possibilité de les voir en partie détournés par des organisations mafieuses.
De ce point de vue, l'exemple des catastrophes naturelles qui ont jalonné l'histoire de la Péninsule n'est pas fait pour inciter les Italiens à l'optimisme.
En 1980, le tremblement de terre d'Iprina avait fait 2.800 morts et laissé 200.000 personnes sans abri. Les travaux de reconstruction restent à ce jour le pire exemple de mauvais usage des deniers publics et de corruption politique depuis la Seconde Guerre mondiale.
Certaines victimes du séisme de 2002 à San Giuliano di Puglia vivent toujours dans des maisons en préfabriqué et dénoncent un retard des travaux pour des raisons électorales.
Des milliards d'euros pourraient être injectés pour aider le centre de l'Italie, et le gouvernement de Silvio Berlusconi devra faire un effort particulier pour assurer une transparence dans l'utilisation de cette aide.
"On peut être quasiment certain que le crime organisé va tenter de s'emparer d'une partie de l'argent. Les Abruzzes se situent suffisamment près des centres de pouvoir de la Camorra pour apparaître comme une proie facile", estime James Walston, de l'université américaine de Rome.
Stefania Cantalini, mère de famille enceinte de huit mois, qui vit dans un camp à L'Aquila, résume le sentiment de beaucoup : "Ma crainte est qu'une fois que l'attention des médias se sera portée sur autre chose, les hommes politiques oublieront leurs promesses et nous serons livrés à nous-mêmes. Ma crainte est de passer le reste de ma vie sous une toile de tente."
TRADITION DE CORRUPTION
La valse des gouvernements qui a marqué la vie politique de l'Italie depuis 1945 a eu pour effet de diluer les responsabilités, personne n'étant tenu comptable des pratiques frauduleuses.
Silvio Berlusconi, qui devrait garder les rênes du pays jusqu'en 2013, s'est personnellement engagé sur ce chantier et a promis que la reconstruction sera menée à son terme.
"Nous ne vous abandonnerons pas. La reconstruction sera rapide", a-t-il affirmé. Le chef du gouvernement a également souhaité une transparence dans l'attribution des marchés publics et a promis une enquête.
Certains s'interrogent notamment sur la fragilité montrée par des bâtiments de construction récente au moment du tremblement de terre.
Malgré ces propos rassurants, l'Italie possède une tradition de détournement des fonds alloués aux contrats publics.
Dans un classement établi par l'association de lutte contre la corruption Transparency International, le pays se situe au niveau de la Malaisie et du Bhoutan.
En juillet 2008, le gouverneur de la région des Abruzzes et neuf de ses collègues ont été arrêtés pour avoir détourné des millions d'euros destinés à financer l'opposition de centre gauche.
Silvio Berlusconi, arrivé au pouvoir en 1994 à la faveur de la campagne Mains Propres de lutte contre la corruption, a lui-même été poursuivi pour des faits délictueux. Il n'a jamais été condamné et une loi adoptée l'an passé lui garantit l'immunité tant qu'il sera en fonctions.
Le chef du gouvernement continue de jouir de la réputation d'un homme déterminé, capable de mener à bien des projets. De ce point de vue, la reconstruction des Abruzzes aura valeur pour lui de test politique.
"Berlusconi se voit offrir une bonne occasion d'apparaître comme un super-héros capable de réussir des miracles", estime Alex Stille, professeur à l'université de Columbia et spécialiste de l'Italie. "Il a l'occasion de démontrer que son gouvernement est différent des précédents."
Source: Yahoo News
De ce point de vue, l'exemple des catastrophes naturelles qui ont jalonné l'histoire de la Péninsule n'est pas fait pour inciter les Italiens à l'optimisme.
En 1980, le tremblement de terre d'Iprina avait fait 2.800 morts et laissé 200.000 personnes sans abri. Les travaux de reconstruction restent à ce jour le pire exemple de mauvais usage des deniers publics et de corruption politique depuis la Seconde Guerre mondiale.
Certaines victimes du séisme de 2002 à San Giuliano di Puglia vivent toujours dans des maisons en préfabriqué et dénoncent un retard des travaux pour des raisons électorales.
Des milliards d'euros pourraient être injectés pour aider le centre de l'Italie, et le gouvernement de Silvio Berlusconi devra faire un effort particulier pour assurer une transparence dans l'utilisation de cette aide.
"On peut être quasiment certain que le crime organisé va tenter de s'emparer d'une partie de l'argent. Les Abruzzes se situent suffisamment près des centres de pouvoir de la Camorra pour apparaître comme une proie facile", estime James Walston, de l'université américaine de Rome.
Stefania Cantalini, mère de famille enceinte de huit mois, qui vit dans un camp à L'Aquila, résume le sentiment de beaucoup : "Ma crainte est qu'une fois que l'attention des médias se sera portée sur autre chose, les hommes politiques oublieront leurs promesses et nous serons livrés à nous-mêmes. Ma crainte est de passer le reste de ma vie sous une toile de tente."
TRADITION DE CORRUPTION
La valse des gouvernements qui a marqué la vie politique de l'Italie depuis 1945 a eu pour effet de diluer les responsabilités, personne n'étant tenu comptable des pratiques frauduleuses.
Silvio Berlusconi, qui devrait garder les rênes du pays jusqu'en 2013, s'est personnellement engagé sur ce chantier et a promis que la reconstruction sera menée à son terme.
"Nous ne vous abandonnerons pas. La reconstruction sera rapide", a-t-il affirmé. Le chef du gouvernement a également souhaité une transparence dans l'attribution des marchés publics et a promis une enquête.
Certains s'interrogent notamment sur la fragilité montrée par des bâtiments de construction récente au moment du tremblement de terre.
Malgré ces propos rassurants, l'Italie possède une tradition de détournement des fonds alloués aux contrats publics.
Dans un classement établi par l'association de lutte contre la corruption Transparency International, le pays se situe au niveau de la Malaisie et du Bhoutan.
En juillet 2008, le gouverneur de la région des Abruzzes et neuf de ses collègues ont été arrêtés pour avoir détourné des millions d'euros destinés à financer l'opposition de centre gauche.
Silvio Berlusconi, arrivé au pouvoir en 1994 à la faveur de la campagne Mains Propres de lutte contre la corruption, a lui-même été poursuivi pour des faits délictueux. Il n'a jamais été condamné et une loi adoptée l'an passé lui garantit l'immunité tant qu'il sera en fonctions.
Le chef du gouvernement continue de jouir de la réputation d'un homme déterminé, capable de mener à bien des projets. De ce point de vue, la reconstruction des Abruzzes aura valeur pour lui de test politique.
"Berlusconi se voit offrir une bonne occasion d'apparaître comme un super-héros capable de réussir des miracles", estime Alex Stille, professeur à l'université de Columbia et spécialiste de l'Italie. "Il a l'occasion de démontrer que son gouvernement est différent des précédents."
Source: Yahoo News
A lire également:
-
Inondations en Espagne : 219 morts et 93 disparus
-
Visite de la diplomatie allemande en Ukraine : un soutien indéfectible
-
Catastrophes naturelles en Europe : Tempêtes, orages et inondations face au changement climatique
-
Aperçu des tendances et des facteurs de l'évolution des loyers en Europe en 2025
-
Vivre en Suisse bon plan ou pas ?