Le "parachute doré", correspondant à un an de salaire fixe, a été approuvé par le conseil d'administration alors que la banque a été sauvée de la faillite en septembre 2008 et recapitalisée en urgence par les Etats français, belge et luxembourgeois à hauteur de 6,4 milliards d'euros.
En échange de son intervention, Paris avait à cette époque exigé d'Axel Miller qu'il démissionne et qu'il renonce à toute indemnité de départ. Le dirigeant avait du coup décidé de ne pas toucher les 3,7 millions d'euros qui lui étaient destinés au titre de "parachute doré".
Mais le rapport annuel 2008 de Dexia, rendu public lundi, révèle que l'ancien patron de Dexia a touché 1,678 million d'euros au titre de l'exercice 2008, intégrant une indemnité de départ de 825.000 euros et un salaire de 636.500 euros.
"Les administrateurs représentant l'Etat (français) et la Caisse des dépôts ont voté contre l'attribution d'une indemnité d'un an de salaire à Axel Miller", déclare-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Interrogé sur l'indemnité perçue par l'ex-patron de Dexia, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a déclaré que "les chiffres atteints dans un certain nombre de cas (étaient) choquants, pas seulement en temps de crise mais en particulier en temps de crise".
"En tant que gouverneur de la Banque de France, ce qui me paraît important, c'est que le système de rémunérations ne pousse pas à prendre des risques inconsidérés", a-t-il ajouté.
Laurence Parisot, présidente du Medef, a pour sa part jugé "tout à fait étonnant(e)" l'information relative à la rémunération d'Axel Miller.
"Je crois que sur le point qui est vraiment très particulier et, je l'avoue, tout à fait étonnant de l'information qui a été donnée ce matin, il me semble que c'est aux actionnaires de répondre. Comme vous le savez, les actionnaires sont l'Etat français et l'Etat belge", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse.
"C'est une entité (Dexia) qui n'est pas placée sous l'égide de nos recommandations (Afep-Medef), donc il faut demander à Dexia sous quel code de gouvernance l'entreprise est régie", a-t-elle poursuivi.
Une porte-parole de Dexia n'a pas souhaité commenter l'attribution du "parachute doré" d'Axel Miller.
Lorsqu'il avait annoncé le 3 octobre dernier sa démission, Axel Miller avait déclaré qu'il ne solliciterait pas d'indemnités de départ mais qu'il laisserait au conseil d'administration le soin d'en décider.
Le départ d'Axel Miller et son renoncement à toute indemnité avaient été présentés par Christine Lagarde comme une condition du plan de sauvetage et de renflouement de Dexia auquel la Caisse des dépôts a participé à hauteur de 2 milliards d'euros.
L'homme a depuis été remplacé par Pierre Mariani, un ancien de BNP Paribas, à la tête du groupe franco-belge.
Dexia, qui a entamé une réorganisation de ses activités, a vendu sa filiale de rehaussement de crédit FSA à l'origine de ses difficultés.
La banque est par ailleurs depuis le 15 avril sous le coup d'une enquête du parquet de Bruxelles, ouverte après le dépôt d'une plainte d'un actionnaire qui reproche au groupe d'avoir trompé les investisseurs sur sa santé financière. Une enquête "approfondie" de la Commission européenne sur la restructuration de la banque est aussi en cours.
Dexia réunit ses actionnaires en assemblée générale le 14 mai prochain.
Source: Yahoo News
En échange de son intervention, Paris avait à cette époque exigé d'Axel Miller qu'il démissionne et qu'il renonce à toute indemnité de départ. Le dirigeant avait du coup décidé de ne pas toucher les 3,7 millions d'euros qui lui étaient destinés au titre de "parachute doré".
Mais le rapport annuel 2008 de Dexia, rendu public lundi, révèle que l'ancien patron de Dexia a touché 1,678 million d'euros au titre de l'exercice 2008, intégrant une indemnité de départ de 825.000 euros et un salaire de 636.500 euros.
"Les administrateurs représentant l'Etat (français) et la Caisse des dépôts ont voté contre l'attribution d'une indemnité d'un an de salaire à Axel Miller", déclare-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Interrogé sur l'indemnité perçue par l'ex-patron de Dexia, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a déclaré que "les chiffres atteints dans un certain nombre de cas (étaient) choquants, pas seulement en temps de crise mais en particulier en temps de crise".
"En tant que gouverneur de la Banque de France, ce qui me paraît important, c'est que le système de rémunérations ne pousse pas à prendre des risques inconsidérés", a-t-il ajouté.
Laurence Parisot, présidente du Medef, a pour sa part jugé "tout à fait étonnant(e)" l'information relative à la rémunération d'Axel Miller.
"Je crois que sur le point qui est vraiment très particulier et, je l'avoue, tout à fait étonnant de l'information qui a été donnée ce matin, il me semble que c'est aux actionnaires de répondre. Comme vous le savez, les actionnaires sont l'Etat français et l'Etat belge", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse.
"C'est une entité (Dexia) qui n'est pas placée sous l'égide de nos recommandations (Afep-Medef), donc il faut demander à Dexia sous quel code de gouvernance l'entreprise est régie", a-t-elle poursuivi.
Une porte-parole de Dexia n'a pas souhaité commenter l'attribution du "parachute doré" d'Axel Miller.
Lorsqu'il avait annoncé le 3 octobre dernier sa démission, Axel Miller avait déclaré qu'il ne solliciterait pas d'indemnités de départ mais qu'il laisserait au conseil d'administration le soin d'en décider.
Le départ d'Axel Miller et son renoncement à toute indemnité avaient été présentés par Christine Lagarde comme une condition du plan de sauvetage et de renflouement de Dexia auquel la Caisse des dépôts a participé à hauteur de 2 milliards d'euros.
L'homme a depuis été remplacé par Pierre Mariani, un ancien de BNP Paribas, à la tête du groupe franco-belge.
Dexia, qui a entamé une réorganisation de ses activités, a vendu sa filiale de rehaussement de crédit FSA à l'origine de ses difficultés.
La banque est par ailleurs depuis le 15 avril sous le coup d'une enquête du parquet de Bruxelles, ouverte après le dépôt d'une plainte d'un actionnaire qui reproche au groupe d'avoir trompé les investisseurs sur sa santé financière. Une enquête "approfondie" de la Commission européenne sur la restructuration de la banque est aussi en cours.
Dexia réunit ses actionnaires en assemblée générale le 14 mai prochain.
Source: Yahoo News