Cette étude, effectuée par l'International Republican Institute, un organisme financé par les États-Unis, crédite Karzaï de 44 % des intentions de vote en vue du scrutin du 20 août, contre 26 % à son principal rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
L'ancien ministre du Plan Ramazan Bashardost est en troisième position avec 10 %. Il devance l'ancien ministre des Finances Ashraf Ghani (6 %).
Ces chiffres sont sensiblement les mêmes que ceux d'une précédente enquête d'opinion réalisée par un autre institut de sondage et diffusée au début de la semaine.
Si ces intentions de vote se confirment dans les urnes, la tenue d'un second tour sera nécessaire, six semaines plus tard.
Karzaï, au pouvoir depuis le renversement du régime des taliban, fin 2001, avait aisément remporté en 2004 la première élection présidentielle démocratique de l'histoire du pays avec 55 % des voix dès le premier tour. Son plus proche adversaire avait été relégué à quarante points.
Mais cinq ans après, et alors que les démonstrations de puissance des insurgés taliban sont sans précédent depuis leur chute, il semble devoir se résoudre à un scrutin plus serré face à son ancien ministre des Affaires étrangères.
Ce dernier a tenu jeudi dans son bastion de Mazar-i-Sharif un meeting dont l'affluence a été sans précédent depuis le début de la campagne pour le scrutin du 20 août. Plusieurs dizaines de milliers de personnes – 50 000 selon les témoins – ont entendu son appel. « Ne pensez pas que c'est terminé. N'écoutez pas ce que d'autres pourraient vous dire, cette élection sera très serrée », leur a-t-il dit.
Pour les diplomates occidentaux, la tournure que prend la campagne est une surprise, même si Karzaï demeure le favori.
En dépit de l'aggravation de la guerre contre les taliban, qui ont annoncé qu'ils perturberaient le déroulement du scrutin, et d'un ressentiment généralisé à l'encontre de la corruption présumée de son administration, le président afghan continue semble-t-il de bénéficier d'une forte cote de popularité (81 % selon le sondage diffusé vendredi).
Passé maître dans la constitution de coalitions, Karzaï a aussi obtenu le soutien de nombreux dirigeants régionaux, d'anciens chefs de guerre qui étaient en première ligne durant l'occupation soviétique.
Mais le défi que lui a jeté Abdullah est de taille. Cet ophtalmologiste de 48 ans, qui fut conseiller du commandant Ahmad Shah Massoud dans la vallée du Panshir, séduit principalement l'électorat tadjik du nord du pays. Mais, né de père pachtoune, il peut aussi élargir sa base vers le sud, d'où Karzaï tire l'essentiel de ses voix. D'où le meeting qu'il a tenu cette semaine à Kandahar, la ville natale de Karzaï.
Source: Reuters via Yahoo News
L'ancien ministre du Plan Ramazan Bashardost est en troisième position avec 10 %. Il devance l'ancien ministre des Finances Ashraf Ghani (6 %).
Ces chiffres sont sensiblement les mêmes que ceux d'une précédente enquête d'opinion réalisée par un autre institut de sondage et diffusée au début de la semaine.
Si ces intentions de vote se confirment dans les urnes, la tenue d'un second tour sera nécessaire, six semaines plus tard.
Karzaï, au pouvoir depuis le renversement du régime des taliban, fin 2001, avait aisément remporté en 2004 la première élection présidentielle démocratique de l'histoire du pays avec 55 % des voix dès le premier tour. Son plus proche adversaire avait été relégué à quarante points.
Mais cinq ans après, et alors que les démonstrations de puissance des insurgés taliban sont sans précédent depuis leur chute, il semble devoir se résoudre à un scrutin plus serré face à son ancien ministre des Affaires étrangères.
Ce dernier a tenu jeudi dans son bastion de Mazar-i-Sharif un meeting dont l'affluence a été sans précédent depuis le début de la campagne pour le scrutin du 20 août. Plusieurs dizaines de milliers de personnes – 50 000 selon les témoins – ont entendu son appel. « Ne pensez pas que c'est terminé. N'écoutez pas ce que d'autres pourraient vous dire, cette élection sera très serrée », leur a-t-il dit.
Pour les diplomates occidentaux, la tournure que prend la campagne est une surprise, même si Karzaï demeure le favori.
En dépit de l'aggravation de la guerre contre les taliban, qui ont annoncé qu'ils perturberaient le déroulement du scrutin, et d'un ressentiment généralisé à l'encontre de la corruption présumée de son administration, le président afghan continue semble-t-il de bénéficier d'une forte cote de popularité (81 % selon le sondage diffusé vendredi).
Passé maître dans la constitution de coalitions, Karzaï a aussi obtenu le soutien de nombreux dirigeants régionaux, d'anciens chefs de guerre qui étaient en première ligne durant l'occupation soviétique.
Mais le défi que lui a jeté Abdullah est de taille. Cet ophtalmologiste de 48 ans, qui fut conseiller du commandant Ahmad Shah Massoud dans la vallée du Panshir, séduit principalement l'électorat tadjik du nord du pays. Mais, né de père pachtoune, il peut aussi élargir sa base vers le sud, d'où Karzaï tire l'essentiel de ses voix. D'où le meeting qu'il a tenu cette semaine à Kandahar, la ville natale de Karzaï.
Source: Reuters via Yahoo News
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