L’érosion côtière dans le golfe du Bénin, une région qui englobe plusieurs pays comme le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria, représente une menace sérieuse pour les communautés vivant près des côtes. Malgré les efforts pour limiter ce fléau, les infrastructures humaines et les changements climatiques exacerbent la situation. La mer avance de 1,8 à 5 mètres par an dans certaines zones, englobant maisons, routes et terres cultivées.
Face à cette menace, des initiatives locales émergent pour freiner la progression de l’érosion. Parmi elles, un projet innovant, développé par un ingénieur togolais, consiste à utiliser des forages sous-marins pour piéger le sable et protéger les plages. Ces forages fonctionnent comme une barrière contre la mer, permettant de récupérer le sable et de stabiliser les côtes. Aliou Fall Diedjou, géologue sénégalais, voit en cette solution un espoir pour d'autres pays confrontés au même problème.
D'autres méthodes, telles que la construction de digues ou de barrières de sable, ont été tentées dans plusieurs villages côtiers, mais avec des résultats mitigés. Si ces initiatives freinent temporairement l'avancée de la mer, elles ne suffisent pas à enrayer complètement le phénomène.
Dans les villages comme Doevikopé, situés au sud-est de la capitale Lomé, les habitants vivent dans la crainte constante de perdre leurs maisons. Les infrastructures telles que les restaurants, écoles et cimetières sont englouties, laissant des ruines et des villages fantômes sur la côte.
Kossi Agbavi, un village situé à environ 30 kilomètres de Lomé, est l’un des plus touchés par l’érosion. Ici, les habitants assistent, impuissants, à la disparition progressive de leurs terres et maisons. Une étude menée en 2015 par la Mission d’observation du littoral ouest-africain a révélé que le littoral perd en moyenne entre 1,8 et 5 mètres par an, laissant présager la disparition complète de certaines localités d’ici vingt ans si aucune mesure drastique n'est prise.
Face à cette menace, des initiatives locales émergent pour freiner la progression de l’érosion. Parmi elles, un projet innovant, développé par un ingénieur togolais, consiste à utiliser des forages sous-marins pour piéger le sable et protéger les plages. Ces forages fonctionnent comme une barrière contre la mer, permettant de récupérer le sable et de stabiliser les côtes. Aliou Fall Diedjou, géologue sénégalais, voit en cette solution un espoir pour d'autres pays confrontés au même problème.
D'autres méthodes, telles que la construction de digues ou de barrières de sable, ont été tentées dans plusieurs villages côtiers, mais avec des résultats mitigés. Si ces initiatives freinent temporairement l'avancée de la mer, elles ne suffisent pas à enrayer complètement le phénomène.
Dans les villages comme Doevikopé, situés au sud-est de la capitale Lomé, les habitants vivent dans la crainte constante de perdre leurs maisons. Les infrastructures telles que les restaurants, écoles et cimetières sont englouties, laissant des ruines et des villages fantômes sur la côte.
Kossi Agbavi, un village situé à environ 30 kilomètres de Lomé, est l’un des plus touchés par l’érosion. Ici, les habitants assistent, impuissants, à la disparition progressive de leurs terres et maisons. Une étude menée en 2015 par la Mission d’observation du littoral ouest-africain a révélé que le littoral perd en moyenne entre 1,8 et 5 mètres par an, laissant présager la disparition complète de certaines localités d’ici vingt ans si aucune mesure drastique n'est prise.
Causes anthropiques et naturelles
L’érosion au Togo n'est pas seulement causée par les forces naturelles. La construction d’infrastructures telles que le barrage hydroélectrique d’Akosombo au Ghana, ainsi que le port autonome de Lomé, a modifié l'équilibre naturel du littoral. Ces structures empêchent la circulation normale des sédiments, ce qui contribue à l'amplification de l'érosion dans certaines zones. Les experts estiment que le barrage d’Akosombo a réduit le transport des dépôts sédimentaires de 35 %, aggravant la situation sur les côtes de plusieurs pays de la région, dont le Togo.
Agoro Sebabe, un spécialiste de l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE), souligne que la situation est d’autant plus alarmante que les projections climatiques indiquent une élévation continue du niveau de la mer. Les prévisions pour 2100 suggèrent une hausse de 0,33 à 0,75 mètres, ce qui pourrait submerger une grande partie des côtes actuelles si des mesures concrètes ne sont pas prises.
Face à cette situation critique, des initiatives locales se multiplient. À Gbodjomé, un autre village côtier, les habitants ont créé un collectif appelé "Sauvons le littoral du Togo". Ils ont mis en place des "épis-puits", des structures de béton conçues pour retenir le sable et empêcher les vagues de ronger davantage le littoral. Simon Akouété, un membre de la communauté, affirme que ces dispositifs ont permis de freiner l'avancée de la mer, même si les résultats ne sont pas uniformes sur l'ensemble de la côte.
Au niveau international, des programmes tels que le Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), soutenu par la Banque mondiale, visent à aider les pays de la région à lutter contre l'érosion et les inondations côtières. Lancé lors de la COP21 en 2015, ce programme inclut le Togo parmi les bénéficiaires. Des financements et des ressources sont alloués pour mettre en place des solutions durables à long terme.
L'érosion n'a pas seulement des conséquences physiques. Les communautés touchées subissent également des perturbations sociales majeures. De nombreux villageois, obligés de quitter leurs terres, se retrouvent sans moyens de subsistance. L’agriculture et la pêche, deux activités économiques cruciales dans ces régions, sont gravement affectées par la perte de terres fertiles et la montée des eaux.
L'impact sur la cohésion sociale est également notable. Dans certaines communautés, les jeunes, déscolarisés en raison de la perte des écoles et des ressources, sont plus enclins à la délinquance. Les familles sont fragmentées, les anciens quittant leurs villages pour chercher refuge dans les grandes villes, où ils sont souvent confrontés à la précarité.
Agoro Sebabe, un spécialiste de l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE), souligne que la situation est d’autant plus alarmante que les projections climatiques indiquent une élévation continue du niveau de la mer. Les prévisions pour 2100 suggèrent une hausse de 0,33 à 0,75 mètres, ce qui pourrait submerger une grande partie des côtes actuelles si des mesures concrètes ne sont pas prises.
Face à cette situation critique, des initiatives locales se multiplient. À Gbodjomé, un autre village côtier, les habitants ont créé un collectif appelé "Sauvons le littoral du Togo". Ils ont mis en place des "épis-puits", des structures de béton conçues pour retenir le sable et empêcher les vagues de ronger davantage le littoral. Simon Akouété, un membre de la communauté, affirme que ces dispositifs ont permis de freiner l'avancée de la mer, même si les résultats ne sont pas uniformes sur l'ensemble de la côte.
Au niveau international, des programmes tels que le Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), soutenu par la Banque mondiale, visent à aider les pays de la région à lutter contre l'érosion et les inondations côtières. Lancé lors de la COP21 en 2015, ce programme inclut le Togo parmi les bénéficiaires. Des financements et des ressources sont alloués pour mettre en place des solutions durables à long terme.
L'érosion n'a pas seulement des conséquences physiques. Les communautés touchées subissent également des perturbations sociales majeures. De nombreux villageois, obligés de quitter leurs terres, se retrouvent sans moyens de subsistance. L’agriculture et la pêche, deux activités économiques cruciales dans ces régions, sont gravement affectées par la perte de terres fertiles et la montée des eaux.
L'impact sur la cohésion sociale est également notable. Dans certaines communautés, les jeunes, déscolarisés en raison de la perte des écoles et des ressources, sont plus enclins à la délinquance. Les familles sont fragmentées, les anciens quittant leurs villages pour chercher refuge dans les grandes villes, où ils sont souvent confrontés à la précarité.
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