La statistique publiée vendredi par l'Insee contraste avec les chiffres en-deçà des attentes publiés au même moment par l'Allemagne, qui a fait du surplace (0,0%), et l'Italie (-0,1%).
Dans l'ensemble de la zone euro, la croissance n'a été que de 0,1% alors que le consensus était +0,3%.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 0,5% dans l'Hexagone, estimation qui était aussi celle de la Banque de France.
"0,6%, c'est vraiment un résultat satisfaisant", a affirmé Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, en dévoilant le chiffre sur RMC et BFM TV quelques minutes avant l'annonce de l'Insee.
"C'est vraiment une bonne fin d'année 2009, on rentre en 2010 avec de l'air", a-t-elle ajouté en y voyant le résultat des mesures de relance mises en place par le gouvernement en 2009.
roissance du troisième trimestre a en revanche été révisée en baisse, à +0,2% au lieu de +0,3%, et le PIB a reculé de 2,2% sur l'ensemble de 2009, soit "la baisse la plus importante de l'après-guerre", selon le communiqué de l'Insee.
C'est néanmoins une des moins mauvaises performances de la zone euro, dont le PIB a décru de 4,0% sur l'ensemble de l'année.
LA PRIME À LA CASSE DOPE LA CONSOMMATION
Principal moteur de la croissance en France, la consommation des ménages a augmenté de 0,9% au quatrième trimestre après +0,1% les trois mois précédents, une accélération due à une flambée des achats d'automobiles (+8,0% après -0,4%) à l'approche de la réduction de la prime à la casse qui a pris effet le 1er janvier.
Conséquence d'un hiver particulièrement froid, le redressement des dépenses en énergie (+0,7% après -3,2%) a aussi contribué à la hausse d'ensemble de la consommation des ménages qui, sur l'année, a augmenté de 0,8% après +0,9% en 2009.
L'autre soutien de la croissance a été le moindre déstockage des entreprises, qui a eu un impact positif de 0,9 point sur le PIB après cinq trimestres de contribution négative.
"Le déstockage s'est poursuivi mais de façon bien moindre qu'auparavant", a expliqué l'Insee en notant que ce phénomène avait été surtout sensible dans les biens d'équipement, notamment aéronautiques.
Sur l'année, les variations de stocks ont contribué pour -1,4 point à l'évolution du PIB.
La production de biens et de services a accéléré de 0,6% après +0,3% au troisième trimestre, en dépit d'une décélération de la production manufacturière (+1,7% après +2,0%). En moyenne sur l'année, la production totale a baissé de 3,1%, "soit le plus fort recul depuis soixante ans", note l'Insee.
L'INVESTISSEMENT EN BERNE
Plus inquiétant, l'investissement des entreprises tarde à se redresser et le solde commercial s'est dégradé.
L'investissement des entreprises a reculé de 0,8%, en baisse pour le septième trimestre consécutif, et sur l'année il a fléchi de 7,7%, une ampleur inédite.
"On ne peut pas donner tort aux entreprises", remarque Alexander Law, économiste au cabinet d'analyse Xerfi. "Face à une faible visibilité conjoncturelle et à une demande atone, il n'est pas étonnant qu'elles continuent d'alléger leurs stocks et de reporter leurs projets d'investissement".
Cet attentisme s'est répercuté aussi sur le marché de l'emploi où, sur l'ensemble de 2009, les secteurs marchands ont détruit plus de 410.000 postes, selon une autre statistique publiée vendredi par l'Insee.
Le commerce extérieur a aussi cessé d'être un soutien après avoir fortement contribué au rebond des deuxième et troisième trimestres. Les exportations ont augmenté de 0,5% sur le trimestre, bien moins que les importations (+3,3%), ce qui a donné au total une contribution négative de 0,7 point après +0,3 au troisième trimestre et +0,8 au deuxième.
"La France a souffert de la méforme économique de ses principaux partenaires et par ailleurs la bonne tenue de la consommation a dopé d'autant les importations", explique Alexander Law.
"Au final, si la performance de l'économie française au quatrième trimestre paraît satisfaisante au premier abord, les points fragiles restent légion", conclut cet économiste qui ne voit pas la croissance dépasser 1,0% en 2010, moins que la prévision gouvernementale qui est de 1,4%.
Source: Reuters via Yahoo
Dans l'ensemble de la zone euro, la croissance n'a été que de 0,1% alors que le consensus était +0,3%.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 0,5% dans l'Hexagone, estimation qui était aussi celle de la Banque de France.
"0,6%, c'est vraiment un résultat satisfaisant", a affirmé Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, en dévoilant le chiffre sur RMC et BFM TV quelques minutes avant l'annonce de l'Insee.
"C'est vraiment une bonne fin d'année 2009, on rentre en 2010 avec de l'air", a-t-elle ajouté en y voyant le résultat des mesures de relance mises en place par le gouvernement en 2009.
roissance du troisième trimestre a en revanche été révisée en baisse, à +0,2% au lieu de +0,3%, et le PIB a reculé de 2,2% sur l'ensemble de 2009, soit "la baisse la plus importante de l'après-guerre", selon le communiqué de l'Insee.
C'est néanmoins une des moins mauvaises performances de la zone euro, dont le PIB a décru de 4,0% sur l'ensemble de l'année.
LA PRIME À LA CASSE DOPE LA CONSOMMATION
Principal moteur de la croissance en France, la consommation des ménages a augmenté de 0,9% au quatrième trimestre après +0,1% les trois mois précédents, une accélération due à une flambée des achats d'automobiles (+8,0% après -0,4%) à l'approche de la réduction de la prime à la casse qui a pris effet le 1er janvier.
Conséquence d'un hiver particulièrement froid, le redressement des dépenses en énergie (+0,7% après -3,2%) a aussi contribué à la hausse d'ensemble de la consommation des ménages qui, sur l'année, a augmenté de 0,8% après +0,9% en 2009.
L'autre soutien de la croissance a été le moindre déstockage des entreprises, qui a eu un impact positif de 0,9 point sur le PIB après cinq trimestres de contribution négative.
"Le déstockage s'est poursuivi mais de façon bien moindre qu'auparavant", a expliqué l'Insee en notant que ce phénomène avait été surtout sensible dans les biens d'équipement, notamment aéronautiques.
Sur l'année, les variations de stocks ont contribué pour -1,4 point à l'évolution du PIB.
La production de biens et de services a accéléré de 0,6% après +0,3% au troisième trimestre, en dépit d'une décélération de la production manufacturière (+1,7% après +2,0%). En moyenne sur l'année, la production totale a baissé de 3,1%, "soit le plus fort recul depuis soixante ans", note l'Insee.
L'INVESTISSEMENT EN BERNE
Plus inquiétant, l'investissement des entreprises tarde à se redresser et le solde commercial s'est dégradé.
L'investissement des entreprises a reculé de 0,8%, en baisse pour le septième trimestre consécutif, et sur l'année il a fléchi de 7,7%, une ampleur inédite.
"On ne peut pas donner tort aux entreprises", remarque Alexander Law, économiste au cabinet d'analyse Xerfi. "Face à une faible visibilité conjoncturelle et à une demande atone, il n'est pas étonnant qu'elles continuent d'alléger leurs stocks et de reporter leurs projets d'investissement".
Cet attentisme s'est répercuté aussi sur le marché de l'emploi où, sur l'ensemble de 2009, les secteurs marchands ont détruit plus de 410.000 postes, selon une autre statistique publiée vendredi par l'Insee.
Le commerce extérieur a aussi cessé d'être un soutien après avoir fortement contribué au rebond des deuxième et troisième trimestres. Les exportations ont augmenté de 0,5% sur le trimestre, bien moins que les importations (+3,3%), ce qui a donné au total une contribution négative de 0,7 point après +0,3 au troisième trimestre et +0,8 au deuxième.
"La France a souffert de la méforme économique de ses principaux partenaires et par ailleurs la bonne tenue de la consommation a dopé d'autant les importations", explique Alexander Law.
"Au final, si la performance de l'économie française au quatrième trimestre paraît satisfaisante au premier abord, les points fragiles restent légion", conclut cet économiste qui ne voit pas la croissance dépasser 1,0% en 2010, moins que la prévision gouvernementale qui est de 1,4%.
Source: Reuters via Yahoo
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