Me Thierry Herzog a soutenu dans sa plaidoirie de partie civile à la fin du procès de l'affaire Clearstream que l'ex-Premier ministre s'était allié au vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et au cadre de cette société, Imad Lahoud, dès janvier 2004, pour mener une manipulation d'Etat.
Fabriqués selon l'accusation par Imad Lahoud, de faux listings bancaires de la société luxembourgeoise Clearstream comportant des centaines de noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, avaient été remis à la justice en avril 2004 par Jean-Louis Gergorin, menaçant les intéressés.
"Tant Jean-Louis Gergorin qu'Imad Lahoud et Dominique de Villepin se sont associés, se sont entendus", a dit l'avocat.
"Aucun de ceux qui sont ici ne le sont par l'acharnement d'un homme", a-t-il dit, répondant aux déclarations publiques de Dominique de Villepin le premier jour du procès.
Me Herzog s'est montré plus prudent que son client, qui parlait fin septembre de "coupables" à propos des prévenus. "Les prévenus sont ici présumés innocents, dans l'attente de votre jugement", a dit Me Herzog.
Citant des dizaines de pièces du dossier, il s'est pourtant livré, pendant plusieurs heures, à ce qui s'apparentait plus à un réquisitoire qu'à une plaidoirie de partie civile.
L'objet de cet exercice est normalement de parler du préjudice subi par une personne et de demander réparation, non de désigner des coupables, ce qui est la tâche de l'accusation.
Me Herzog a précisé sur ce point qu'il ne demanderait qu'un euro de dommages et intérêts à payer solidairement par les trois prévenus qu'il accuse. Il ne demandera pas non plus, contrairement à l'usage le remboursement des frais de procédure.
Pour lui, c'est dès la réunion du 9 janvier 2004 organisée au Quai d'Orsay sur les listings par Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, que la conspiration a commencé.
"L'affaire aurait dû s'arrêter ce jour-là", a-t-il dit.
Cette thèse va plus loin que celle du procureur, qui estime que Dominique de Villepin n'a pas commis de délit pénal jusqu'en juillet 2004, mais qu'il est ensuite coupable de "complicité de dénonciation calomnieuse" pour n'avoir pas dénoncé les faits.
Les juges d'instruction ne retenaient pas non plus à charge la réunion du 9 janvier 2004. Ils avaient estimé que Dominique de Villepin s'était associé à la manipulation à partir d'avril 2004 en demandant à Jean-Louis Gergorin de remettre les faux listings à la justice.
Le procureur de Paris Jean-Claude Marin doit prendre ses réquisitions mardi, et la défense de Dominique de Villepin plaidera mercredi, avant celle des autres prévenus jeudi et vendredi. Le jugement sera mis en délibéré.
L'avocat du chef de l'Etat a balayé les critiques sur son maintien comme partie civile dans la procédure. La défense en demande le rejet car le chef de l'Etat a autorité sur une partie de la magistrature.
"Nicolas Sarkozy est une partie civile comme une autre, n'en déplaise à certains, qui voudraient remplacer la justice par la politique", a dit l'avocat.
Thierry Herzog, ami de jeunesse de Nicolas Sarkozy, a assuré que c'était lui qui avait convaincu le chef de ne pas renoncer à sa constitution de partie civile.
L'avocat estime que Nicolas Sarkozy n'a exercé aucune pression sur la justice, puisque, a-t-il dit, il n'a été auditionné qu'une seule fois à l'instruction et n'a fait aucune démarche.
Ses contradicteurs notent toutefois que la trentaine de perquisitions de police de 2006, jusqu'au siège des services secrets et dans plusieurs ministères, sont intervenues après sa plainte, et alors qu'il était ministre de l'Intérieur.
Source: Reuters via Yahoo News
Fabriqués selon l'accusation par Imad Lahoud, de faux listings bancaires de la société luxembourgeoise Clearstream comportant des centaines de noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, avaient été remis à la justice en avril 2004 par Jean-Louis Gergorin, menaçant les intéressés.
"Tant Jean-Louis Gergorin qu'Imad Lahoud et Dominique de Villepin se sont associés, se sont entendus", a dit l'avocat.
"Aucun de ceux qui sont ici ne le sont par l'acharnement d'un homme", a-t-il dit, répondant aux déclarations publiques de Dominique de Villepin le premier jour du procès.
Me Herzog s'est montré plus prudent que son client, qui parlait fin septembre de "coupables" à propos des prévenus. "Les prévenus sont ici présumés innocents, dans l'attente de votre jugement", a dit Me Herzog.
Citant des dizaines de pièces du dossier, il s'est pourtant livré, pendant plusieurs heures, à ce qui s'apparentait plus à un réquisitoire qu'à une plaidoirie de partie civile.
L'objet de cet exercice est normalement de parler du préjudice subi par une personne et de demander réparation, non de désigner des coupables, ce qui est la tâche de l'accusation.
Me Herzog a précisé sur ce point qu'il ne demanderait qu'un euro de dommages et intérêts à payer solidairement par les trois prévenus qu'il accuse. Il ne demandera pas non plus, contrairement à l'usage le remboursement des frais de procédure.
Pour lui, c'est dès la réunion du 9 janvier 2004 organisée au Quai d'Orsay sur les listings par Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, que la conspiration a commencé.
"L'affaire aurait dû s'arrêter ce jour-là", a-t-il dit.
Cette thèse va plus loin que celle du procureur, qui estime que Dominique de Villepin n'a pas commis de délit pénal jusqu'en juillet 2004, mais qu'il est ensuite coupable de "complicité de dénonciation calomnieuse" pour n'avoir pas dénoncé les faits.
Les juges d'instruction ne retenaient pas non plus à charge la réunion du 9 janvier 2004. Ils avaient estimé que Dominique de Villepin s'était associé à la manipulation à partir d'avril 2004 en demandant à Jean-Louis Gergorin de remettre les faux listings à la justice.
Le procureur de Paris Jean-Claude Marin doit prendre ses réquisitions mardi, et la défense de Dominique de Villepin plaidera mercredi, avant celle des autres prévenus jeudi et vendredi. Le jugement sera mis en délibéré.
L'avocat du chef de l'Etat a balayé les critiques sur son maintien comme partie civile dans la procédure. La défense en demande le rejet car le chef de l'Etat a autorité sur une partie de la magistrature.
"Nicolas Sarkozy est une partie civile comme une autre, n'en déplaise à certains, qui voudraient remplacer la justice par la politique", a dit l'avocat.
Thierry Herzog, ami de jeunesse de Nicolas Sarkozy, a assuré que c'était lui qui avait convaincu le chef de ne pas renoncer à sa constitution de partie civile.
L'avocat estime que Nicolas Sarkozy n'a exercé aucune pression sur la justice, puisque, a-t-il dit, il n'a été auditionné qu'une seule fois à l'instruction et n'a fait aucune démarche.
Ses contradicteurs notent toutefois que la trentaine de perquisitions de police de 2006, jusqu'au siège des services secrets et dans plusieurs ministères, sont intervenues après sa plainte, et alors qu'il était ministre de l'Intérieur.
Source: Reuters via Yahoo News
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