Le 18 décembre 2009, lors d'une émission consacrée à l'assassinat de Faraht Hached, un proche d'Habib Bourguiba, fondateur de l'Union générale tunisienne du travail, Al-Jazira diffuse le témoignage d'Antoine Méléro, un ancien policier français membre de la Main rouge. Ce groupuscule, qui aurait été une émanation du service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, aujourd'hui la DGSE), est soupçonné d'avoir organisé les meurtres de plusieurs responsables indépendantistes au Maghreb, pendant la colonisation, puis en Europe.
Le 5 décembre 1952, la voiture de Farhat Hached est mitraillée dans un faubourg de Tunis. Le leader tunisien est achevé par balles par les occupants d'un autre véhicule. Sur Al-Jazira, M. Méléro, qui s'exprime en français, raconte : 'C'était un groupe, il y avait un commissaire de police dans cette affaire-là...' Puis il ajoute, à propos de l'opération : 'Moi, je la trouve légitime, moi si c'était à refaire, je referais.' Une phrase qui motive la plainte. Car, si le crime est prescrit, l'apologie, elle, ne l'est pas.
Selon les avocats Patrick Baudoin, pour la FIDH, et Houcine Bardi, conseil de la famille, la convention de Genève s'applique puisque les faits se situent, sinon dans le cadre d'une guerre, du moins dans celui d'un 'conflit armé'.
AUCUN REMORDS
Rencontré à Paris, M. Méléro ne nie pas avoir tenu les propos incriminés, mais il s'emporte. 'Ils se réveillent cinquante ans après ? C'est n'importe quoi ! C'est prescrit, totalement prescrit. Et puis il n'y avait pas de guerre en Tunisie ni au Maroc d'ailleurs.' Lui-même ne se trouvait pas en Tunisie à cette époque, mais au Maroc. 'J'ai dit 'je', mais je pensais 'on'', dit-il, sans exprimer de remords. Agé de 81 ans, M. Méléro se présente comme le 'biographe de la Main rouge', à laquelle il a consacré un livre en 1997 (La Main rouge, Editions du Rocher).
Source: Lemonde.fr via Yahoo
Le 5 décembre 1952, la voiture de Farhat Hached est mitraillée dans un faubourg de Tunis. Le leader tunisien est achevé par balles par les occupants d'un autre véhicule. Sur Al-Jazira, M. Méléro, qui s'exprime en français, raconte : 'C'était un groupe, il y avait un commissaire de police dans cette affaire-là...' Puis il ajoute, à propos de l'opération : 'Moi, je la trouve légitime, moi si c'était à refaire, je referais.' Une phrase qui motive la plainte. Car, si le crime est prescrit, l'apologie, elle, ne l'est pas.
Selon les avocats Patrick Baudoin, pour la FIDH, et Houcine Bardi, conseil de la famille, la convention de Genève s'applique puisque les faits se situent, sinon dans le cadre d'une guerre, du moins dans celui d'un 'conflit armé'.
AUCUN REMORDS
Rencontré à Paris, M. Méléro ne nie pas avoir tenu les propos incriminés, mais il s'emporte. 'Ils se réveillent cinquante ans après ? C'est n'importe quoi ! C'est prescrit, totalement prescrit. Et puis il n'y avait pas de guerre en Tunisie ni au Maroc d'ailleurs.' Lui-même ne se trouvait pas en Tunisie à cette époque, mais au Maroc. 'J'ai dit 'je', mais je pensais 'on'', dit-il, sans exprimer de remords. Agé de 81 ans, M. Méléro se présente comme le 'biographe de la Main rouge', à laquelle il a consacré un livre en 1997 (La Main rouge, Editions du Rocher).
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