Le CFMT est l’«instance de concertation» officielle de l’armée de terre, une sorte de comité d’entreprise dont les 88 membres sont tirés au sort parmi une liste de volontaires. Faute de syndicats, interdits dans les armées, le CFMT - qui s’est réuni en séance plénière le 3 décembre, dans le Var - exprime les «préoccupations du personnel» des casernes.
S’il «désapprouve et condamne les méthodes employées» par les gendarmes pour se faire entendre, le CFMT constate que «les résultats tangibles de leur action paraissent accréditer leur comportement comme le moyen le plus sûr pour obtenir satisfaction». En clair, s’il faut menacer de poser les képis pour se faire entendre, on y pensera la prochaine fois… Les personnels de l’armée de terre réclament donc «l’équité indiciaire» et affirment que «si cette exigence majeure n’était pas respectée, le sentiment d’une armée à deux vitesses qui en résulterait aurait l’inconvénient de reléguer les forces traditionnelles à un statut de supplétifs déconsidérés».
Crédibilité. «Adouci» à la demande du chef d’état-major de l’armée de terre, le texte exprime des «préoccupations», dont «certaines sont très proches de celles du reste de la population française : baisse du pouvoir d’achat et difficultés sociales. D’autres difficultés sont particulièrement liées aux importantes réformes annoncées par le ministre de la Défense. Ces nouvelles restructurations font naître de fortes inquiétudes chez le personnel, dont une partie pourrait être touchée pour la troisième ou quatrième fois en quelques années. Le malaise est d’autant plus grand que le personnel de l’armée de terre voit son effectif en passe d’être revu à la baisse», poursuit le CFMT qui note que «le personnel s’interroge légitimement sur la crédibilité de son action». L’état-major de l’armée de terre ne semble pas mécontent de cette sortie un peu «excessive» : «Le conseil est dans son rôle. Il n’y a pas de drame.»
«Signes forts». Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, les militaires se préparent à se serrer la ceinture, après les années fastes sous Chirac. Mais comme aucune annonce n’a encore été faite, dans l’attente de la publication d’un nouveau livre blanc et de la prochaine loi de programmation, au printemps 2008, «le moral est en baisse», constate un officier supérieur. «A quelques mois des échéances, l’absence d’informations crée lassitude, découragement et exaspération», martèle le CFMT.Face à la montée d’un «ressentiment croissant», le conseil «exige des signes forts en provenance du pouvoir politique». Le ministre de la Défense Hervé Morin devrait répondre à cette «exigence» la semaine prochaine, lors d’une réunion du Conseil supérieur de la fonction militaire. «Il y aura de bonnes nouvelles en termes de rattrapage indiciaire», affirme un proche du dossier. Des sous pour calmer la grogne.
S’il «désapprouve et condamne les méthodes employées» par les gendarmes pour se faire entendre, le CFMT constate que «les résultats tangibles de leur action paraissent accréditer leur comportement comme le moyen le plus sûr pour obtenir satisfaction». En clair, s’il faut menacer de poser les képis pour se faire entendre, on y pensera la prochaine fois… Les personnels de l’armée de terre réclament donc «l’équité indiciaire» et affirment que «si cette exigence majeure n’était pas respectée, le sentiment d’une armée à deux vitesses qui en résulterait aurait l’inconvénient de reléguer les forces traditionnelles à un statut de supplétifs déconsidérés».
Crédibilité. «Adouci» à la demande du chef d’état-major de l’armée de terre, le texte exprime des «préoccupations», dont «certaines sont très proches de celles du reste de la population française : baisse du pouvoir d’achat et difficultés sociales. D’autres difficultés sont particulièrement liées aux importantes réformes annoncées par le ministre de la Défense. Ces nouvelles restructurations font naître de fortes inquiétudes chez le personnel, dont une partie pourrait être touchée pour la troisième ou quatrième fois en quelques années. Le malaise est d’autant plus grand que le personnel de l’armée de terre voit son effectif en passe d’être revu à la baisse», poursuit le CFMT qui note que «le personnel s’interroge légitimement sur la crédibilité de son action». L’état-major de l’armée de terre ne semble pas mécontent de cette sortie un peu «excessive» : «Le conseil est dans son rôle. Il n’y a pas de drame.»
«Signes forts». Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, les militaires se préparent à se serrer la ceinture, après les années fastes sous Chirac. Mais comme aucune annonce n’a encore été faite, dans l’attente de la publication d’un nouveau livre blanc et de la prochaine loi de programmation, au printemps 2008, «le moral est en baisse», constate un officier supérieur. «A quelques mois des échéances, l’absence d’informations crée lassitude, découragement et exaspération», martèle le CFMT.Face à la montée d’un «ressentiment croissant», le conseil «exige des signes forts en provenance du pouvoir politique». Le ministre de la Défense Hervé Morin devrait répondre à cette «exigence» la semaine prochaine, lors d’une réunion du Conseil supérieur de la fonction militaire. «Il y aura de bonnes nouvelles en termes de rattrapage indiciaire», affirme un proche du dossier. Des sous pour calmer la grogne.
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