La Grèce fait face à un afflux préoccupant de migrants, responsable, selon Athènes, de la poussée électorale de l'extrême droite et de la multiplication des actes racistes contre des étrangers. Le pays, devenu l'une des principales voies d'accès à l'espace Schengen pour les clandestins (150 000 ont été arrêtés en 2008 et la plupart ont transité par la Turquie), dénonce le laxisme de son voisin oriental. 'La Turquie doit remplir ses obligations et comprendre qu'elle doit coopérer sur l'immigration illégale', a lancé la ministre grecque des affaires étrangères, Dora Bakoyannis, à son homologue turc.
Le principal grief grec concerne l'accord de réadmission signé avec Ankara en 2001, qu'elle estime trop rarement appliqué. Depuis, sur 65 000 demandes de renvoi de clandestins, la Turquie n'en aurait accepté que 2 270.
Mais cette statistique ne prend pas en considération les reconduites effectuées hors de toute procédure par les autorités grecques, une fois la nuit tombée, sur les côtes de la mer Egée ou du fleuve Evros. Bateaux coulés, passagers jetés à la mer ou expulsés sans pouvoir déposer de demande d'asile... Les témoignages sont nombreux sur ces bavures, dénoncées par des organisations humanitaires telles que Médecins sans frontières ou Human Rights Watch. En mars, un Iranien embarqué sur un Zodiac a échappé de peu à la noyade, sans pouvoir sauver sa femme et sa petite fille à bord du pneumatique, rapporte l'association d'aide aux migrants RLAP, à Istanbul.
La Turquie peine à faire face. Près de 27 000 illégaux et 1 200 trafiquants ont été arrêtés en 2007. Sa position géographique en fait un pays de transit naturel pour les voyageurs d'Afghanistan, d'Iran, d'Irak et du continent africain. Les camps de rétention ne désemplissent pas. Afghans et Pakistanais sont parfois rapatriés par avion. D'autres groupes sont expulsés de force aux frontières orientales. Fin 2008, 18 Iraniens ont ainsi été renvoyés vers l'Irak, contraints de traverser une rivière à la nage : quatre se sont noyés.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
Source: Le Monde via Yahoo News
Le principal grief grec concerne l'accord de réadmission signé avec Ankara en 2001, qu'elle estime trop rarement appliqué. Depuis, sur 65 000 demandes de renvoi de clandestins, la Turquie n'en aurait accepté que 2 270.
Mais cette statistique ne prend pas en considération les reconduites effectuées hors de toute procédure par les autorités grecques, une fois la nuit tombée, sur les côtes de la mer Egée ou du fleuve Evros. Bateaux coulés, passagers jetés à la mer ou expulsés sans pouvoir déposer de demande d'asile... Les témoignages sont nombreux sur ces bavures, dénoncées par des organisations humanitaires telles que Médecins sans frontières ou Human Rights Watch. En mars, un Iranien embarqué sur un Zodiac a échappé de peu à la noyade, sans pouvoir sauver sa femme et sa petite fille à bord du pneumatique, rapporte l'association d'aide aux migrants RLAP, à Istanbul.
La Turquie peine à faire face. Près de 27 000 illégaux et 1 200 trafiquants ont été arrêtés en 2007. Sa position géographique en fait un pays de transit naturel pour les voyageurs d'Afghanistan, d'Iran, d'Irak et du continent africain. Les camps de rétention ne désemplissent pas. Afghans et Pakistanais sont parfois rapatriés par avion. D'autres groupes sont expulsés de force aux frontières orientales. Fin 2008, 18 Iraniens ont ainsi été renvoyés vers l'Irak, contraints de traverser une rivière à la nage : quatre se sont noyés.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
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