Après le soutien politique reçu la semaine dernière, le gouvernement grec, en dépit de réticences initiales, a dû s'engager à proposer avant le 16 mars de nouvelles réductions de dépenses ou hausses d'impôts si la réalisation de ses objectifs budgétaires s'avérait d'ici là insuffisante.
Officiellement, les Vingt-Sept espèrent que les effets conjugués des pressions politiques et du plan grec d'austérité permettront d'apaiser les marchés, mais plusieurs ministres jugent d'ores et déjà que la conjoncture forcera rapidement Athènes à annoncer de nouvelles mesures et les Européens à détailler leurs intentions.
De source proche de la Commission européenne, on confirme d'ailleurs que la Grèce, qui a fait état la semaine dernière d'une récession plus forte qu'attendue, reverra sans aucun doute à la hausse son chiffre de 12,7% de déficit pour 2009 d'ici le 1er avril, date à laquelle elle doit le communiquer à Bruxelles.
Le pays devra ensuite faire face en avril et mai à deux échéances de refinancement de dettes pour un montant total supérieur à huit milliards d'euros.
Face à cette situation, la déclaration lue par Jean-Claude Juncker lundi et reprise par Elena Salgado, au nom de la présidence de l'UE, lors de la réunion de l'Ecofin mardi, engage le gouvernement grec à annoncer d'ici le 16 mars des mesures budgétaires additionnelles si "un nombre de risques associés au déficit et à la dette se matérialisent".
Une mission technique de la Commission européenne, en liaison avec la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, se rendra d'ailleurs en Grèce au cours des prochains jours pour mener une première évaluation des mesures prises et, probablement, en suggérer de nouvelles.
Cet effort additionnel pourrait consister en des coupes dans des dépenses déjà décidées ainsi qu'en des hausses de TVA ou un relèvement des taxes sur les produits de luxe et l'énergie.
LES EUROPÉENS DIVISÉS
Les Européens espèrent de leur côté mettre ces 30 jours à profit pour affiner leur réponse.
Selon plusieurs sources proches des discussions, les Vingt-Sept sont divisés non seulement sur l'utilité pour Athènes de proposer dès maintenant de nouvelles mesures ainsi que sur les modalités d'un plan d'aide, qui pourrait notamment consister en achats d'obligations grecques par des banques publiques.
Le couple franco-allemand agit en ordre dispersé. Berlin, associé à la Suède, l'Autriche ou les Pays-Bas pousse pour que la Grèce s'engage immédiatement sur un nouveau plan alors que Paris, appuyé par Rome, Madrid ou Lisbonne, juge qu'il est préférable de ne pas trop brusquer les réformes.
Tout en rappelant l'engagement formulé jeudi dernier par les Vingt-Sept de prendre si besoin des mesures coordonnées pour garantir la stabilité de la zone euro, les présidences de l'Eurogroupe et de l'UE ont également cherché lundi et mardi à clore le débat sur la nécessité de rendre ou non publics les détails d'un éventuel plan de soutien.
"Il n'est pas sage de discuter publiquement des instruments éventuels de soutien à la Grèce", a dit Jean-Claude Juncker, assurant que si ceux-ci étaient nécessaires, il ne devait y avoir "aucun doute" sur la volonté de l'UE de les utiliser.
"Les marchés financiers se trompent lourdement s'ils pensent qu'ils peuvent mettre en pièce la Grèce", a-t-il dit.
LES MARCHÉS NE DÉSERRENT PAS L'ÉTAU
Le ministre grec des Finances, George Papaconstantinou, a cependant fait valoir que la tâche qui attend son gouvernement - ramener d'ici 2012 le déficit sous le plafond des 3% du PIB et le réduire de 4% dès 2010 - prendrait du temps et que seul le détail des instruments à disposition des Européens serait à même de ramener le calme sur les marchés.
Ces derniers, qui attendaient depuis le sommet européen de jeudi que les Vingt-Sept précisent les modalités pratiques d'un éventuel soutien à la Grèce, sont restés sur leur faim et n'ont pas desserré l'étau dans lequel ils tiennent Athènes depuis plusieurs semaines.
L'écart de rendement entre le Bund allemand à 10 ans et l'obligation grecque de même échéance s'est ainsi à nouveau creusé de 34 points de base mardi, à 339 pdb, contre 305 pdb en fin de journée lundi.
Les valeurs bancaires s'inscrivent quant à elle en net recul à la Bourse d'Athènes, des analystes évoquant cette pression des spreads et l'aggravation de la récession en Grèce au quatrième trimestre.
L'euro se reprend en revanche face au dollar, les investisseurs jugeant que le niveau de change inscrit déjà la plupart des annonces négatives concernant la Grèce et que le moment est opportun pour prendre des bénéfices.
Source: Reuters via Yahoo
Officiellement, les Vingt-Sept espèrent que les effets conjugués des pressions politiques et du plan grec d'austérité permettront d'apaiser les marchés, mais plusieurs ministres jugent d'ores et déjà que la conjoncture forcera rapidement Athènes à annoncer de nouvelles mesures et les Européens à détailler leurs intentions.
De source proche de la Commission européenne, on confirme d'ailleurs que la Grèce, qui a fait état la semaine dernière d'une récession plus forte qu'attendue, reverra sans aucun doute à la hausse son chiffre de 12,7% de déficit pour 2009 d'ici le 1er avril, date à laquelle elle doit le communiquer à Bruxelles.
Le pays devra ensuite faire face en avril et mai à deux échéances de refinancement de dettes pour un montant total supérieur à huit milliards d'euros.
Face à cette situation, la déclaration lue par Jean-Claude Juncker lundi et reprise par Elena Salgado, au nom de la présidence de l'UE, lors de la réunion de l'Ecofin mardi, engage le gouvernement grec à annoncer d'ici le 16 mars des mesures budgétaires additionnelles si "un nombre de risques associés au déficit et à la dette se matérialisent".
Une mission technique de la Commission européenne, en liaison avec la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, se rendra d'ailleurs en Grèce au cours des prochains jours pour mener une première évaluation des mesures prises et, probablement, en suggérer de nouvelles.
Cet effort additionnel pourrait consister en des coupes dans des dépenses déjà décidées ainsi qu'en des hausses de TVA ou un relèvement des taxes sur les produits de luxe et l'énergie.
LES EUROPÉENS DIVISÉS
Les Européens espèrent de leur côté mettre ces 30 jours à profit pour affiner leur réponse.
Selon plusieurs sources proches des discussions, les Vingt-Sept sont divisés non seulement sur l'utilité pour Athènes de proposer dès maintenant de nouvelles mesures ainsi que sur les modalités d'un plan d'aide, qui pourrait notamment consister en achats d'obligations grecques par des banques publiques.
Le couple franco-allemand agit en ordre dispersé. Berlin, associé à la Suède, l'Autriche ou les Pays-Bas pousse pour que la Grèce s'engage immédiatement sur un nouveau plan alors que Paris, appuyé par Rome, Madrid ou Lisbonne, juge qu'il est préférable de ne pas trop brusquer les réformes.
Tout en rappelant l'engagement formulé jeudi dernier par les Vingt-Sept de prendre si besoin des mesures coordonnées pour garantir la stabilité de la zone euro, les présidences de l'Eurogroupe et de l'UE ont également cherché lundi et mardi à clore le débat sur la nécessité de rendre ou non publics les détails d'un éventuel plan de soutien.
"Il n'est pas sage de discuter publiquement des instruments éventuels de soutien à la Grèce", a dit Jean-Claude Juncker, assurant que si ceux-ci étaient nécessaires, il ne devait y avoir "aucun doute" sur la volonté de l'UE de les utiliser.
"Les marchés financiers se trompent lourdement s'ils pensent qu'ils peuvent mettre en pièce la Grèce", a-t-il dit.
LES MARCHÉS NE DÉSERRENT PAS L'ÉTAU
Le ministre grec des Finances, George Papaconstantinou, a cependant fait valoir que la tâche qui attend son gouvernement - ramener d'ici 2012 le déficit sous le plafond des 3% du PIB et le réduire de 4% dès 2010 - prendrait du temps et que seul le détail des instruments à disposition des Européens serait à même de ramener le calme sur les marchés.
Ces derniers, qui attendaient depuis le sommet européen de jeudi que les Vingt-Sept précisent les modalités pratiques d'un éventuel soutien à la Grèce, sont restés sur leur faim et n'ont pas desserré l'étau dans lequel ils tiennent Athènes depuis plusieurs semaines.
L'écart de rendement entre le Bund allemand à 10 ans et l'obligation grecque de même échéance s'est ainsi à nouveau creusé de 34 points de base mardi, à 339 pdb, contre 305 pdb en fin de journée lundi.
Les valeurs bancaires s'inscrivent quant à elle en net recul à la Bourse d'Athènes, des analystes évoquant cette pression des spreads et l'aggravation de la récession en Grèce au quatrième trimestre.
L'euro se reprend en revanche face au dollar, les investisseurs jugeant que le niveau de change inscrit déjà la plupart des annonces négatives concernant la Grèce et que le moment est opportun pour prendre des bénéfices.
Source: Reuters via Yahoo
A lire également:
-
Inondations en Espagne : 219 morts et 93 disparus
-
Visite de la diplomatie allemande en Ukraine : un soutien indéfectible
-
Catastrophes naturelles en Europe : Tempêtes, orages et inondations face au changement climatique
-
Aperçu des tendances et des facteurs de l'évolution des loyers en Europe en 2025
-
Vivre en Suisse bon plan ou pas ?