Ph. guysen Israël
Du côté du gouvernement, et plus spécialement du Premier ministre, l’indifférence règne. Il faut dire que son combat de coq contre la commission Winograd et le contrôleur de l’Etat doivent lui sembler être des priorités étatiques autrement plus importantes que les réformes universitaires en cours. Mais c’est montrer le peu de poids et de respect que les dirigeants de ce pays accordent à ceux qui en sont l’avenir. Du haut de leurs murailles ébréchées de toutes parts, ils préfèrent encore les regarder comme des jeunes sans expérience, et surtout sans appuis.
Les étudiants mènent pourtant une cause défendable ; Chaque jour depuis plus d’un mois des manifestations sont organisées dans tout le pays pour protester contre la réforme de l’enseignement supérieur préconisée par la commission Shohat, comprenant notamment une hausse de plus de 50% des frais d’études. Hausse suffisante pour fermer les portes des universités à beaucoup de jeunes, à qui ne se suffiront plus les petits boulots pour couvrir le prix de leurs études, qui se monte actuellement en moyenne à 11 000 shekels par an.
Neuf étudiants ont été interpellés hier par la police, alors qu’ils tentaient de se frayer un chemin devant le domicile du Premier ministre à Jérusalem. Sur les pancartes des manifestants on pouvaient lire « l’éducation pour tous », « on nous étrangle », mais surtout, « Olmert, parle avec nous ».
Les enseignants du secondaire se sont joints à ce combat, et parallèlement à la grève des étudiants, poursuivent leurs débrayages depuis plusieurs semaines, désespérant de se faire entendre du Trésor. Des lycéens, inquiets pour leur avenir se sont aussi joints aux manifestations, mais également des professeurs d’université, indignés de l’intransigeance de la ministre de l’Education, et de la commission Shohat, qui au demeurant ne compte aucun universitaire parmi ses membres.
Mais la pression monte sur les étudiants, et le mouvement s’essouffle, après un mois de protestation sans résultats : Les recteurs d’université ont déjà menacé d’annuler le semestre en cours, et après le Technion la semaine dernière, c’est l’université Hébraïque de Jérusalem qui a failli rompre la grève ce dimanche, et renoncer à ses revendications.
Aujourd’hui le président de l’Union des étudiants, Itaï Shonshein, doit une nouvelle fois s’entretenir avec un conseiller du Premier ministre, Oved Yehezkel, pour tenter de mettre fin à la crise. Cependant la solution viendra peut-être d’ailleurs, en l’occurrence des parlementaires.
La commission parlementaire de l'éducation, de la culture et des sports doit en effet tenir ce mardi une réunion urgente à la Knesset afin de débattre de la crise dans l'enseignement supérieur et de la grève des étudiants. Le président de la commission, le député Michaël Melchior (Parti travailliste) y a convoqué le Premier ministre Ehoud Olmert et la ministre de l'Education Youli Tamir. Michaël Melchior a lancé par la même occasion une mise en garde : « Si aucune solution n'est trouvée pour mettre fin à la grève, la commission se réservera le droit de mettre au point la loi sur les droits des étudiants et le montant des frais de scolarité, qu'elle soumettra en seconde et troisième lecture à la Knesset. »
Le pouvoir de la grève semble avoir montré ses limites. Selon Ayelet Yohanan, présidente de l’association des étudiants de l’université de Ben Gourion, quelque soit la solution qui sera trouvée aujourd’hui, les étudiants reprendront le chemin des amphithéâtres d’ici un à deux jours. Le dénouement reste inconnu mais la bataille aura été belle, la mobilisation réussie. Et puis dans le difficile contexte social et politique de ces derniers temps, qui ne voudrait appeler le gouvernement à regarder ses erreurs en face ?
Source: guysen Israël news en pièce jointe:
Les étudiants mènent pourtant une cause défendable ; Chaque jour depuis plus d’un mois des manifestations sont organisées dans tout le pays pour protester contre la réforme de l’enseignement supérieur préconisée par la commission Shohat, comprenant notamment une hausse de plus de 50% des frais d’études. Hausse suffisante pour fermer les portes des universités à beaucoup de jeunes, à qui ne se suffiront plus les petits boulots pour couvrir le prix de leurs études, qui se monte actuellement en moyenne à 11 000 shekels par an.
Neuf étudiants ont été interpellés hier par la police, alors qu’ils tentaient de se frayer un chemin devant le domicile du Premier ministre à Jérusalem. Sur les pancartes des manifestants on pouvaient lire « l’éducation pour tous », « on nous étrangle », mais surtout, « Olmert, parle avec nous ».
Les enseignants du secondaire se sont joints à ce combat, et parallèlement à la grève des étudiants, poursuivent leurs débrayages depuis plusieurs semaines, désespérant de se faire entendre du Trésor. Des lycéens, inquiets pour leur avenir se sont aussi joints aux manifestations, mais également des professeurs d’université, indignés de l’intransigeance de la ministre de l’Education, et de la commission Shohat, qui au demeurant ne compte aucun universitaire parmi ses membres.
Mais la pression monte sur les étudiants, et le mouvement s’essouffle, après un mois de protestation sans résultats : Les recteurs d’université ont déjà menacé d’annuler le semestre en cours, et après le Technion la semaine dernière, c’est l’université Hébraïque de Jérusalem qui a failli rompre la grève ce dimanche, et renoncer à ses revendications.
Aujourd’hui le président de l’Union des étudiants, Itaï Shonshein, doit une nouvelle fois s’entretenir avec un conseiller du Premier ministre, Oved Yehezkel, pour tenter de mettre fin à la crise. Cependant la solution viendra peut-être d’ailleurs, en l’occurrence des parlementaires.
La commission parlementaire de l'éducation, de la culture et des sports doit en effet tenir ce mardi une réunion urgente à la Knesset afin de débattre de la crise dans l'enseignement supérieur et de la grève des étudiants. Le président de la commission, le député Michaël Melchior (Parti travailliste) y a convoqué le Premier ministre Ehoud Olmert et la ministre de l'Education Youli Tamir. Michaël Melchior a lancé par la même occasion une mise en garde : « Si aucune solution n'est trouvée pour mettre fin à la grève, la commission se réservera le droit de mettre au point la loi sur les droits des étudiants et le montant des frais de scolarité, qu'elle soumettra en seconde et troisième lecture à la Knesset. »
Le pouvoir de la grève semble avoir montré ses limites. Selon Ayelet Yohanan, présidente de l’association des étudiants de l’université de Ben Gourion, quelque soit la solution qui sera trouvée aujourd’hui, les étudiants reprendront le chemin des amphithéâtres d’ici un à deux jours. Le dénouement reste inconnu mais la bataille aura été belle, la mobilisation réussie. Et puis dans le difficile contexte social et politique de ces derniers temps, qui ne voudrait appeler le gouvernement à regarder ses erreurs en face ?
Source: guysen Israël news en pièce jointe:
À lire également :
-
Vers une rupture entre la Cedeao et l'Alliance des États du Sahel
-
Qui est Mohammed al-Joulani, le nouveau homme fort de la Syrie ?
-
Chute de Bachar al-Assad en Syrie : le palais présidentiel envahi et pillé par des civils
-
La RDC poursuit le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples
-
Au Tchad comme au Sénégal, la présence militaire française prend fin