"Le Kosovo sera indépendant dans les 100 jours" même "en l'absence d'un consensus" entre les négociateurs, a affirmé M. Surroi, leader du parti ORA, lors d'une intervention devant un symposium organisé par le service de renseignement allemand (BND) sur les Etats en crise.
Une troïka, formée de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie, négocie actuellement avec les représentants de Belgrade et de Pristina le statut de cette province serbe à majorité albanaise.
La Serbie n'est prête à accorder au Kosovo, géré par l'ONU depuis 1999, qu'une large autonomie, pas l'indépendance. Les leaders de la majorité albanaise -- 90% de la population -- ont menacé de proclamer unilatéralement l'indépendance à la fin des négociations le 10 décembre.
"Nous sommes fatigués de négocier", a affirmé M. Surroi. "D'ici Noël notre parlement devrait décider de la date de l'indépendance", a-t-il ajouté.
"La question n'est pas de savoir s'il y aura indépendance, mais de savoir si l'indépendance se fera de façon ordonnée, ce qui est hautement improbable", a-t-il ajouté, excluant apparemment un accord international.
Lundi, lors de la prochaine réunion de négociation, la troïka devrait soumettre aux deux délégations une proposition visant à encourager la poursuite du dialogue entre les deux parties, même après une déclaration d'indépendance, selon M. Surroi.
Cette proposition, qu'il a jugé "très intéressante", rappellerait le traité inter-allemand de 1972 qui avait permis à l'Allemagne de l'ouest et l'ex-Allemagne de l'est de se parler sans avoir à se reconnaître.
Pour Miroljub Labus, ancien vice-Premier ministre de la Serbie, "il n'y a actuellement que deux Etats viables au sein de l'ancienne Yougoslavie -- la Croatie et la Serbie" -- et l'UE ferait bien de ne pas répéter l'erreur qu'elle a faite en 1991 lorsque sa précipitation à reconnaître l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie avait accéléré la guerre dans les Balkans, selon lui.
"La faute pour cette pagaille nous revient, mais vous nous avez bien aidés", a-t-il affirmé lors du symposium.
Une reconnaissance par l'UE du Kosovo risquerait d'inciter la Serbie à rejoindre le camp de la Russie -- Moscou soutenant la position de Belgrade sur le Kosovo-- et "retardera l'accession de la Serbie à l'UE pendant de très nombreuses années", a également estimé M. Labus.
L'UE va devoir prendre dans les prochains jours une position sur le Kosovo, a affirmé cette semaine Luis Amado, ministre des Affaires étrangères portugais, dont le pays assure la présidence de l'UE. "Je travaille afin que l'Union européenne ait une position (commune) sur le Kosovo" et pour qu'elle "ne soit pas exclue de ce processus", a-t-il déclaré au quotidien portugais Correio da Manha.
lemonde.fr
Une troïka, formée de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie, négocie actuellement avec les représentants de Belgrade et de Pristina le statut de cette province serbe à majorité albanaise.
La Serbie n'est prête à accorder au Kosovo, géré par l'ONU depuis 1999, qu'une large autonomie, pas l'indépendance. Les leaders de la majorité albanaise -- 90% de la population -- ont menacé de proclamer unilatéralement l'indépendance à la fin des négociations le 10 décembre.
"Nous sommes fatigués de négocier", a affirmé M. Surroi. "D'ici Noël notre parlement devrait décider de la date de l'indépendance", a-t-il ajouté.
"La question n'est pas de savoir s'il y aura indépendance, mais de savoir si l'indépendance se fera de façon ordonnée, ce qui est hautement improbable", a-t-il ajouté, excluant apparemment un accord international.
Lundi, lors de la prochaine réunion de négociation, la troïka devrait soumettre aux deux délégations une proposition visant à encourager la poursuite du dialogue entre les deux parties, même après une déclaration d'indépendance, selon M. Surroi.
Cette proposition, qu'il a jugé "très intéressante", rappellerait le traité inter-allemand de 1972 qui avait permis à l'Allemagne de l'ouest et l'ex-Allemagne de l'est de se parler sans avoir à se reconnaître.
Pour Miroljub Labus, ancien vice-Premier ministre de la Serbie, "il n'y a actuellement que deux Etats viables au sein de l'ancienne Yougoslavie -- la Croatie et la Serbie" -- et l'UE ferait bien de ne pas répéter l'erreur qu'elle a faite en 1991 lorsque sa précipitation à reconnaître l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie avait accéléré la guerre dans les Balkans, selon lui.
"La faute pour cette pagaille nous revient, mais vous nous avez bien aidés", a-t-il affirmé lors du symposium.
Une reconnaissance par l'UE du Kosovo risquerait d'inciter la Serbie à rejoindre le camp de la Russie -- Moscou soutenant la position de Belgrade sur le Kosovo-- et "retardera l'accession de la Serbie à l'UE pendant de très nombreuses années", a également estimé M. Labus.
L'UE va devoir prendre dans les prochains jours une position sur le Kosovo, a affirmé cette semaine Luis Amado, ministre des Affaires étrangères portugais, dont le pays assure la présidence de l'UE. "Je travaille afin que l'Union européenne ait une position (commune) sur le Kosovo" et pour qu'elle "ne soit pas exclue de ce processus", a-t-il déclaré au quotidien portugais Correio da Manha.
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