Aux Nations unies, le risque d'incident diplomatique n'est jamais loin, mais parfois pas là où on l'attend. Il était 9 h 55, mercredi 26 septembre. Le président zambien, Michael Sata, s'exprimait à la tribune, tout le monde attendait l'intervention du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, devant la 67e assemblée générale des Nations unies, prévue quelques instants plus tard, la réunion à haut niveau sur la crise malienne allait commencer. C'est alors que Ségolène Royal, qui avait convoqué la presse pour faire valoir sa participation à la réunion du présidium de l'Internationale socialiste, fait son apparition... au moment précis où la délégation française, le président de la République et ses ministres, Laurent Fabius et Yamina Benguigui en tête, arrivent au rez-de-chaussée du North Lawn Building de l'ONU. Intense moment de trouble dans le staff élyséen, qui n'a visiblement pas été informé et s'arrête net, à quelques mètres de là. Sous un panneau lumineux "exit", François Hollande tourne le dos aux objectifs, pendant que son équipe s'interroge. Cruel dilemme : pour se rendre au sommet sur le Sahel, le chef de l'Etat doit passer derrière Mme Royal. Et donc inévitablement la saluer, sous l'œil gourmand des caméras...Pur hasard ou nouveau coup de l'ancienne candidate à la présidentielle ? Dans ce hall un peu glauque, devant une photo de la grande muraille de Chine, celle-ci ne semble pas le moins du monde embarrassée : "Pour l'instant, c'est une rencontre, en quelque sorte, puisque nous sommes dans le même lieu d'une réunion internationale de très haut niveau." Et la présidente de la région Poitou-Charentes d'ajouter : "Je vais peut-être lui dire bonjour..." Mais de "rencontre" ou de "bonjour", il n'y aura point. La scène est surréaliste, qui voit le chef de l'Etat et son équipe rebrousser chemin afin de faire le tour du bâtiment, pendant que son ancienne compagne glose sur les "angoisses, peurs et tensions à l'échelle planétaire".(lemonde.fr) Voilà une réaction tout à fait normale, car en plus d'éviter un incident diplomatique, le président Hollande évite un véritable raz de marée qui ravagerait l'Elyssée
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