"Il y a des centaines de policiers en tenue anti-émeute et (des forces de sécurité) en civil. Ils frappent les gens qui se sont rassemblés pour soutenir (Mirhossein) Moussavi", a déclaré ce témoin.
La réélection le 12 juin du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, entérinée par le Guide suprême de la Révolution Ali Khamenei est contestée par les réformateurs, qui affirment que les autorités ont volé la victoire à leur principal candidat, Mirhossein Moussavi.
Les manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement, comme "Ahmadinejad, démission, démission" ou "Mort aux dictateurs", a ajouté le témoin.
Cité par l'agence de presse iranienne Fars, le chef adjoint de la police avait évoqué mardi des rumeurs de "rassemblements illégaux" dans la capitale, ajoutant que les forces de l'ordre les disperseraient avec fermeté.
Le rassemblement de plusieurs centaines de personnes, place Haft-e-Tir, s'est fait malgré l'interdiction par les autorités de tels regroupements depuis les violents heurts du mois de juin, qui ont fait au moins vingt morts parmi les manifestants, dont plusieurs centaines de dirigeants ont été arrêtés.
"Le principal problème de l'opposition à présent, c'est que leurs dirigeants sont soit en prison, soit assignés à domicile, soit incapables de s'exprimer librement", constate Karim Sadjadpour, analyste de la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
"La colère de la population reste très forte, mais pour l'heure, il n'y a personne pour la canaliser dans un instrument politique."
Après la violente répression de juin, les manifestations sont devenues rares dans le pays. Mais de nouveaux heurts se sont à nouveau produits vendredi lors d'un grand rassemblement à l'issue d'un prêche de l'ancien président Akbar Hachemi Rafsandjani. Celui-ci a fait le constat d'un pays en "crise" et mis en doute le résultat du scrutin.
L'ayatollah Khamenei a mis en garde lundi contre de tels propos sans désigner personne, et déclaré que "tout commentaire, toute action ou toute analyse favorables (à l'ennemi) est un agissement contre la nation".
Mais il est difficile pour Khamenei de s'en prendre frontalement à Rafsandjani, qui bien que marginalisé à la tête du pouvoir, bénéficie de puissants soutiens.
"Ce n'est pas n'importe qui. Il est l'une des principales figures de la révolution et dispose de nombreux appuis au sein du clergé. Il a un réseau fantastique", juge ainsi un diplomate européen à Téhéran.
Peu d'ayatollahs ont soutenu publiquement Ahmadinejad, qui doit prêter serment durant l'été. "Ils ne savent pas quoi faire. Ils sont coincés entre la position sans compromis de Khamenei et une opposition enhardie qui réclame plus que ce que Khamenei est prêt à donner", souligne un analyste iranien basé à Londres.
Source: Reuters via Yahoo News
La réélection le 12 juin du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, entérinée par le Guide suprême de la Révolution Ali Khamenei est contestée par les réformateurs, qui affirment que les autorités ont volé la victoire à leur principal candidat, Mirhossein Moussavi.
Les manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement, comme "Ahmadinejad, démission, démission" ou "Mort aux dictateurs", a ajouté le témoin.
Cité par l'agence de presse iranienne Fars, le chef adjoint de la police avait évoqué mardi des rumeurs de "rassemblements illégaux" dans la capitale, ajoutant que les forces de l'ordre les disperseraient avec fermeté.
Le rassemblement de plusieurs centaines de personnes, place Haft-e-Tir, s'est fait malgré l'interdiction par les autorités de tels regroupements depuis les violents heurts du mois de juin, qui ont fait au moins vingt morts parmi les manifestants, dont plusieurs centaines de dirigeants ont été arrêtés.
"Le principal problème de l'opposition à présent, c'est que leurs dirigeants sont soit en prison, soit assignés à domicile, soit incapables de s'exprimer librement", constate Karim Sadjadpour, analyste de la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
"La colère de la population reste très forte, mais pour l'heure, il n'y a personne pour la canaliser dans un instrument politique."
Après la violente répression de juin, les manifestations sont devenues rares dans le pays. Mais de nouveaux heurts se sont à nouveau produits vendredi lors d'un grand rassemblement à l'issue d'un prêche de l'ancien président Akbar Hachemi Rafsandjani. Celui-ci a fait le constat d'un pays en "crise" et mis en doute le résultat du scrutin.
L'ayatollah Khamenei a mis en garde lundi contre de tels propos sans désigner personne, et déclaré que "tout commentaire, toute action ou toute analyse favorables (à l'ennemi) est un agissement contre la nation".
Mais il est difficile pour Khamenei de s'en prendre frontalement à Rafsandjani, qui bien que marginalisé à la tête du pouvoir, bénéficie de puissants soutiens.
"Ce n'est pas n'importe qui. Il est l'une des principales figures de la révolution et dispose de nombreux appuis au sein du clergé. Il a un réseau fantastique", juge ainsi un diplomate européen à Téhéran.
Peu d'ayatollahs ont soutenu publiquement Ahmadinejad, qui doit prêter serment durant l'été. "Ils ne savent pas quoi faire. Ils sont coincés entre la position sans compromis de Khamenei et une opposition enhardie qui réclame plus que ce que Khamenei est prêt à donner", souligne un analyste iranien basé à Londres.
Source: Reuters via Yahoo News
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