Mis en cause pour un récit autobiographique paru en 2005 dans lequel il évoque des expériences de tourisme sexuel en Thaïlande, le ministre de la Culture devrait tenter de désamorcer la polémique dans la soirée. Le "ministre d'ouverture" de Nicolas Sarkozy s'exprimera au journal de 20 heures sur TF1, a précisé son service de presse.
Mais l'affaire embarrasse dans la majorité et au sein même du gouvernement.
Le Front national, à l'origine de la controverse, et plusieurs responsables du Parti socialiste réclament la démission du ministre, en poste depuis juin.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé que l'on devait d'abord laisser le ministre de la Culture s'exprimer comme il a prévu de le faire. "On a un peu l'impression qu'on a lâché les chiens, que tout est permis et cela me choque profondément", a-t-il dit.
"Je pense que le débat politique français prend parfois des allures pathétiques (...). Tout cela est plein d'excès et assez indigne", a renchéri Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Il a exclu la révocation du ministre de la Culture, comme le demande jeudi le député socialiste Arnaud Montebourg tandis qu'une autre personnalité du PS, Manuel Valls, le presse de s'expliquer.
Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Île-de-France, a également jugé qu'il devient "difficile de maintenir au gouvernement une personne qui a été carrément coupable de faits que le gouvernement poursuit".
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est employé en revanche à défendre "une personnalité attachante" sans s'exprimer sur le fond de l'affaire, disant ne pas avoir connaissance de "La mauvaise vie", l'ouvrage en cause.
"Ce sujet est parti très rapidement, il faut se méfier des jugements à l'emporte-pièce", a-t-il souligné. "J'observe simplement aujourd'hui que comme ministre de la Culture, il est unanimement salué, reconnu, respecté de par sa compétence."
Dans "La mauvaise vie", Frédéric Mitterrand - ou le narrateur - évoque son goût pour les jeunes gens et décrit des scènes dans des maisons closes de Thaïlande.
"Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves, m'excitent énormément. La profusion de garçons immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n'ai plus besoin de réfréner ou d'occulter", peut-on lire dans ce livre vendu à 190.000 exemplaires.
En 2005, lors de deux émissions de télévision, Frédéric Mitterrand avait reconnu avoir payé pour faire l'amour mais nié avoir eu des relations avec des mineurs, affirmant faire la distinction entre "garçons" et "petits garçons".
Henri Guaino qualifie "La mauvaise vie" d'"humainement assez poignant" et estime que Frédéric Mitterrand n'a pas commis de crime ou de délit. "Il n'y a pas de faits", a-t-il dit.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos, diffère dans son jugement.
"Il n'y a pas de juge qui lui court après, personne ne fait de reproche à Frédéric Mitterrand sur le plan légal, on lui fait un reproche sur des comportement personnels, des comportements moraux", a-t-il dit sur France Inter, estimant que son collègue devait "répondre autrement que simplement par l'indignation".
Le ministre de la Culture a déjà subi les critiques d'une partie de la majorité pour avoir apporté un soutien appuyé au cinéaste franco-polonais Roman Polanski, arrêté en Suisse le mois dernier pour une affaire de relations sexuelles illégales avec une mineure en 1977 aux Etats-Unis.
Depuis plusieurs années, la France a renforcé la lutte contre le tourisme sexuel en signant des accords internationaux et en encourageant les poursuites pénales sur son sol.
Un syndicat de police minoritaire, France-Police, souligne que la loi ne punit pas seulement le fait de solliciter à l'étranger des mineurs mais également des personnes présentant une vulnérabilité particulière. Pour son secrétaire général, Michel Thooris, la "confession" de Frédéric Mitterrand justifie l'ouverture d'une enquête préliminaire "pour des faits graves qui ne semblent pas prescrits".
Source: Reuters via Yahoo News
Mais l'affaire embarrasse dans la majorité et au sein même du gouvernement.
Le Front national, à l'origine de la controverse, et plusieurs responsables du Parti socialiste réclament la démission du ministre, en poste depuis juin.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé que l'on devait d'abord laisser le ministre de la Culture s'exprimer comme il a prévu de le faire. "On a un peu l'impression qu'on a lâché les chiens, que tout est permis et cela me choque profondément", a-t-il dit.
"Je pense que le débat politique français prend parfois des allures pathétiques (...). Tout cela est plein d'excès et assez indigne", a renchéri Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Il a exclu la révocation du ministre de la Culture, comme le demande jeudi le député socialiste Arnaud Montebourg tandis qu'une autre personnalité du PS, Manuel Valls, le presse de s'expliquer.
Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Île-de-France, a également jugé qu'il devient "difficile de maintenir au gouvernement une personne qui a été carrément coupable de faits que le gouvernement poursuit".
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est employé en revanche à défendre "une personnalité attachante" sans s'exprimer sur le fond de l'affaire, disant ne pas avoir connaissance de "La mauvaise vie", l'ouvrage en cause.
"Ce sujet est parti très rapidement, il faut se méfier des jugements à l'emporte-pièce", a-t-il souligné. "J'observe simplement aujourd'hui que comme ministre de la Culture, il est unanimement salué, reconnu, respecté de par sa compétence."
Dans "La mauvaise vie", Frédéric Mitterrand - ou le narrateur - évoque son goût pour les jeunes gens et décrit des scènes dans des maisons closes de Thaïlande.
"Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves, m'excitent énormément. La profusion de garçons immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n'ai plus besoin de réfréner ou d'occulter", peut-on lire dans ce livre vendu à 190.000 exemplaires.
En 2005, lors de deux émissions de télévision, Frédéric Mitterrand avait reconnu avoir payé pour faire l'amour mais nié avoir eu des relations avec des mineurs, affirmant faire la distinction entre "garçons" et "petits garçons".
Henri Guaino qualifie "La mauvaise vie" d'"humainement assez poignant" et estime que Frédéric Mitterrand n'a pas commis de crime ou de délit. "Il n'y a pas de faits", a-t-il dit.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos, diffère dans son jugement.
"Il n'y a pas de juge qui lui court après, personne ne fait de reproche à Frédéric Mitterrand sur le plan légal, on lui fait un reproche sur des comportement personnels, des comportements moraux", a-t-il dit sur France Inter, estimant que son collègue devait "répondre autrement que simplement par l'indignation".
Le ministre de la Culture a déjà subi les critiques d'une partie de la majorité pour avoir apporté un soutien appuyé au cinéaste franco-polonais Roman Polanski, arrêté en Suisse le mois dernier pour une affaire de relations sexuelles illégales avec une mineure en 1977 aux Etats-Unis.
Depuis plusieurs années, la France a renforcé la lutte contre le tourisme sexuel en signant des accords internationaux et en encourageant les poursuites pénales sur son sol.
Un syndicat de police minoritaire, France-Police, souligne que la loi ne punit pas seulement le fait de solliciter à l'étranger des mineurs mais également des personnes présentant une vulnérabilité particulière. Pour son secrétaire général, Michel Thooris, la "confession" de Frédéric Mitterrand justifie l'ouverture d'une enquête préliminaire "pour des faits graves qui ne semblent pas prescrits".
Source: Reuters via Yahoo News
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