Le "non" nettement en tête du référendum en Grèce
La banque centrale grecque va demander de son côté dimanche soir à la Banque centrale européenne (BCE) de relever le plafond des liquidités d'urgence accordées aux banques grecques, a déclaré le porte-parole du gouvernement. "La Banque de Grèce va formuler une demande aujourd'hui et nous pensons qu'il y a des raisons valables d'augmenter les liquidités ELA (...) Il n'y pas de raison de ne pas augmenter les liquidités", a-t-il dit à la chaîne de télévision ANT1. Selon un sondage diffusé par la chaîne de télévision Antenna TV, 67% des bulletins de vote "non" ont été glissés par des jeunes de la tranche 18-34 ans. "Je suis sans travail depuis près de quatre ans et je me disais qu'il fallait être patiente", a témoigné pour sa part une électrice de 43 ans, Eleni Deligainni, qui déclare avoir voté "non". "Mais j'en ai eu assez des privations et du chômage". (Reuters)
Grèce: le non au référendum, une défaite pour Angela Merkel
Le vote des Grecs est également un non à une certaine idée allemande de l’Europe. Celle-ci revêt une double caractéristique. Pour Angela Merkel, l’Europe doit être compétitive, sinon, elle disparaîtra. « L’Europe, c’est 7 % de la population mondiale, 25 % de la richesse mondiale et 50 % des dépenses sociales mondiales », a-t-elle longtemps expliqué. Une équation qui n’est viable que si l’Europe préserve ses parts de marché mondiales. Comment y parvenir ? En définissant en commun des objectifs de bonne gestion des deniers publics et en mettant en place des mécanismes de surveillance au niveau européen. C’est ce que le Spiegel appelle dans son dernier numéro « une politique de l’impérialisme pédagogique ». (lemonde.fr)
En France, le "non" grec fait réagir la classe politique
Dans la classe politique les réactions se sont multipliées dimanche soir. Jean-Luc Mélenchon, co-fondateur du Parti de gauche et fervent soutien du Premier ministre grec Alexis Tsipras, a même appelé à un rassemblement dimanche soir place de République pour célébrer le "non" à "un projet sournois et calamiteux". La gauche de la gauche et les "frondeurs" du PS ont sur la même longueur d'onde salué le refus du peuple grec face aux exigences de ses créanciers, de même que le FN, à l'autre bout de l'échiquier politique. Arnaud Montebourg, ancien ministre PS, a ainsi réagi sur Twitter en rendant "Hommage au peuple grec qui sait défendre non seulement son juste intérêt mais également l'intérêt de tous les Européens". (leparisien.fr)
Philippe Dessertine Economiste
La sortie de la zone euro : « En cas de "non" au référendum, je pense que les Européens continueront la négociation, même si ce sera très compliqué à gérer vis-à-vis de leurs opinions publiques, notamment en Allemagne. Il faut résister au sentiment que la zone euro se porterait mieux sans la Grèce. Dans une situation normale, cette sortie serait peut-être envisageable, mais nous sommes dans une hyperfragilité mondiale. Ce type d'approche doit donc être repoussée. »
(lesechos.fr)
La banque centrale grecque va demander de son côté dimanche soir à la Banque centrale européenne (BCE) de relever le plafond des liquidités d'urgence accordées aux banques grecques, a déclaré le porte-parole du gouvernement. "La Banque de Grèce va formuler une demande aujourd'hui et nous pensons qu'il y a des raisons valables d'augmenter les liquidités ELA (...) Il n'y pas de raison de ne pas augmenter les liquidités", a-t-il dit à la chaîne de télévision ANT1. Selon un sondage diffusé par la chaîne de télévision Antenna TV, 67% des bulletins de vote "non" ont été glissés par des jeunes de la tranche 18-34 ans. "Je suis sans travail depuis près de quatre ans et je me disais qu'il fallait être patiente", a témoigné pour sa part une électrice de 43 ans, Eleni Deligainni, qui déclare avoir voté "non". "Mais j'en ai eu assez des privations et du chômage". (Reuters)
Grèce: le non au référendum, une défaite pour Angela Merkel
Le vote des Grecs est également un non à une certaine idée allemande de l’Europe. Celle-ci revêt une double caractéristique. Pour Angela Merkel, l’Europe doit être compétitive, sinon, elle disparaîtra. « L’Europe, c’est 7 % de la population mondiale, 25 % de la richesse mondiale et 50 % des dépenses sociales mondiales », a-t-elle longtemps expliqué. Une équation qui n’est viable que si l’Europe préserve ses parts de marché mondiales. Comment y parvenir ? En définissant en commun des objectifs de bonne gestion des deniers publics et en mettant en place des mécanismes de surveillance au niveau européen. C’est ce que le Spiegel appelle dans son dernier numéro « une politique de l’impérialisme pédagogique ». (lemonde.fr)
En France, le "non" grec fait réagir la classe politique
Dans la classe politique les réactions se sont multipliées dimanche soir. Jean-Luc Mélenchon, co-fondateur du Parti de gauche et fervent soutien du Premier ministre grec Alexis Tsipras, a même appelé à un rassemblement dimanche soir place de République pour célébrer le "non" à "un projet sournois et calamiteux". La gauche de la gauche et les "frondeurs" du PS ont sur la même longueur d'onde salué le refus du peuple grec face aux exigences de ses créanciers, de même que le FN, à l'autre bout de l'échiquier politique. Arnaud Montebourg, ancien ministre PS, a ainsi réagi sur Twitter en rendant "Hommage au peuple grec qui sait défendre non seulement son juste intérêt mais également l'intérêt de tous les Européens". (leparisien.fr)
Philippe Dessertine Economiste
La sortie de la zone euro : « En cas de "non" au référendum, je pense que les Européens continueront la négociation, même si ce sera très compliqué à gérer vis-à-vis de leurs opinions publiques, notamment en Allemagne. Il faut résister au sentiment que la zone euro se porterait mieux sans la Grèce. Dans une situation normale, cette sortie serait peut-être envisageable, mais nous sommes dans une hyperfragilité mondiale. Ce type d'approche doit donc être repoussée. »
(lesechos.fr)
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