Affaibli par le scandale des notes de frais des parlementaires, les démissions-surprises de 11 ministres cette semaine et des résultats catastrophiques aux élections locales, Gordon Brown s'est dit déterminé à rester aux commandes au moment où l'économie du pays est durement frappée par la crise mondiale.
Lors d'une conférence de presse annonçant le remaniement, l'Ecossais de 58 ans a dit même n'avoir jamais envisagé de démissionner. "Je suis déterminé à permettre à ce pays de sortir de la plus difficile des périodes économiques et c'est ce que je fais", a-t-il affirmé. "Je terminerai le travail".
Gordon Brown a promu des alliés clé dans son cercle rapproché pour tenter de faire face à la contestation. Mais il apparaît désormais aux yeux de certains parlementaires comme le principal handicap du Parti travailliste, qui tente d'éviter la défaite aux prochaines élections nationales.
Le ministre du Travail et des Retraites, James Purnell, 39 ans, étoile montante du gouvernement, avait ainsi fait une sortie théâtrale jeudi soir, en appelant le Premier ministre à s'écarter pour le bien du Labour: "Je pense désormais que votre maintien au pouvoir rend une victoire des Conservateurs plus, et pas moins, probable", a-t-il lancé dans sa lettre de démission.
Vendredi, l'hémorragie s'est poursuivie avec l'annonce du départ du ministre du Défense John Hutton, l'un des poids lourds du gouvernement. Comme pour amortir un peu le choc de cette sixième démission-surprise en quatre jours, il a toutefois apporté, lui, son soutien à Gordon Brown. John Hutton a été remplacé par son No2, le secrétaire d'Etat aux forces armées Bob Ainsworth, selon le site du ministère.
Dans une pique à ces ministres qui quittent le navire, Gordon Brown a annoncé quelques heures plus tard qu'il avait choisi de nommer au gouvernement des personnes "qui ne fuiront pas leurs responsabilités quand les choses vont mal". Mais au moment même où il annonçait ce remaniement, la nouvelle d'une nouvelle et septième démission tombait: Caroline Flint, sa secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, le lâchait à son tour.
Devant les journalistes, le Premier ministre s'est battu pour essayer de montrer que la situation était sous contrôle et se justifier face à ceux qui l'accusent de ne pas respecter la volonté du parti. "Je ne suis pas arrogant, et je ne suis jamais complaisant", a-t-il dit.
Pour tenter d'apaiser la tempête de ces dernières semaines, Gordon Brown a également promis la création d'une instance de régulation indépendante, chargée de contrôler les notes de frais des parlementaires, dont la publication dans la presse a suscité l'indignation dans le pays.
Si le scandale a éclaboussé l'ensemble de la classe politique, le Parti travailliste a le plus souffert, accusé de n'avoir pas su réformer un système permettant à des parlementaires de se faire rembourser de l'engrais, des films pornographiques ou des réparations dans une maison de campagne.
Gordon Brown avait passé la majeure partie de la journée terré dans un bureau au sous-sol du 10 Downing Street pour finaliser ce remaniement entouré de quelques proches conseillers.
Dehors, les critiques se déchaînaient, alors que tombaient les résultats des élections locales de jeudi au cours desquelles le Labour, au pouvoir depuis 1997, a essuyé de nouveaux revers. Le Parti conservateur de David Cameron a raflé aux travaillistes le contrôle de villes clés et plusieurs sièges de conseils municipaux, prenant pied dans d'anciens fiefs du Labour dans le nord et le centre de l'Angleterre.
Si l'hôte du G-20 de Londres a été salué à l'étranger pour sa gestion de la crise économique mondiale, ses alliés lui reprochent la chute du Parti travailliste, devancé par les Tories dans les sondages et donné perdant des prochaines élections nationales prévues d'ici le milieu de l'année prochaine.
Parmi ses fidèles, Alan Johnson, l'affable ministre de la Santé, souvent cité parmi les successeurs potentiels de Brown, est venu à son secours, appelant ses collègues à s'unir derrière le Premier ministre. Il a été remercié en obtenant le ministère de l'Intérieur.
"Je continue de penser que Gordon Brown est le meilleur pour le poste", a-t-il fait savoir dans un communiqué. "Il est vital en ce moment, plus que jamais, que nous soyons unis pour le bien du parti et du gouvernement".
Le chancelier de l'Echiquier Alistair Darling a lui conservé son poste vendredi, malgré les critiques sur ses propres notes de frais. Il avait remboursé une partie de l'argent après avoir reconnu des erreurs.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Lors d'une conférence de presse annonçant le remaniement, l'Ecossais de 58 ans a dit même n'avoir jamais envisagé de démissionner. "Je suis déterminé à permettre à ce pays de sortir de la plus difficile des périodes économiques et c'est ce que je fais", a-t-il affirmé. "Je terminerai le travail".
Gordon Brown a promu des alliés clé dans son cercle rapproché pour tenter de faire face à la contestation. Mais il apparaît désormais aux yeux de certains parlementaires comme le principal handicap du Parti travailliste, qui tente d'éviter la défaite aux prochaines élections nationales.
Le ministre du Travail et des Retraites, James Purnell, 39 ans, étoile montante du gouvernement, avait ainsi fait une sortie théâtrale jeudi soir, en appelant le Premier ministre à s'écarter pour le bien du Labour: "Je pense désormais que votre maintien au pouvoir rend une victoire des Conservateurs plus, et pas moins, probable", a-t-il lancé dans sa lettre de démission.
Vendredi, l'hémorragie s'est poursuivie avec l'annonce du départ du ministre du Défense John Hutton, l'un des poids lourds du gouvernement. Comme pour amortir un peu le choc de cette sixième démission-surprise en quatre jours, il a toutefois apporté, lui, son soutien à Gordon Brown. John Hutton a été remplacé par son No2, le secrétaire d'Etat aux forces armées Bob Ainsworth, selon le site du ministère.
Dans une pique à ces ministres qui quittent le navire, Gordon Brown a annoncé quelques heures plus tard qu'il avait choisi de nommer au gouvernement des personnes "qui ne fuiront pas leurs responsabilités quand les choses vont mal". Mais au moment même où il annonçait ce remaniement, la nouvelle d'une nouvelle et septième démission tombait: Caroline Flint, sa secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, le lâchait à son tour.
Devant les journalistes, le Premier ministre s'est battu pour essayer de montrer que la situation était sous contrôle et se justifier face à ceux qui l'accusent de ne pas respecter la volonté du parti. "Je ne suis pas arrogant, et je ne suis jamais complaisant", a-t-il dit.
Pour tenter d'apaiser la tempête de ces dernières semaines, Gordon Brown a également promis la création d'une instance de régulation indépendante, chargée de contrôler les notes de frais des parlementaires, dont la publication dans la presse a suscité l'indignation dans le pays.
Si le scandale a éclaboussé l'ensemble de la classe politique, le Parti travailliste a le plus souffert, accusé de n'avoir pas su réformer un système permettant à des parlementaires de se faire rembourser de l'engrais, des films pornographiques ou des réparations dans une maison de campagne.
Gordon Brown avait passé la majeure partie de la journée terré dans un bureau au sous-sol du 10 Downing Street pour finaliser ce remaniement entouré de quelques proches conseillers.
Dehors, les critiques se déchaînaient, alors que tombaient les résultats des élections locales de jeudi au cours desquelles le Labour, au pouvoir depuis 1997, a essuyé de nouveaux revers. Le Parti conservateur de David Cameron a raflé aux travaillistes le contrôle de villes clés et plusieurs sièges de conseils municipaux, prenant pied dans d'anciens fiefs du Labour dans le nord et le centre de l'Angleterre.
Si l'hôte du G-20 de Londres a été salué à l'étranger pour sa gestion de la crise économique mondiale, ses alliés lui reprochent la chute du Parti travailliste, devancé par les Tories dans les sondages et donné perdant des prochaines élections nationales prévues d'ici le milieu de l'année prochaine.
Parmi ses fidèles, Alan Johnson, l'affable ministre de la Santé, souvent cité parmi les successeurs potentiels de Brown, est venu à son secours, appelant ses collègues à s'unir derrière le Premier ministre. Il a été remercié en obtenant le ministère de l'Intérieur.
"Je continue de penser que Gordon Brown est le meilleur pour le poste", a-t-il fait savoir dans un communiqué. "Il est vital en ce moment, plus que jamais, que nous soyons unis pour le bien du parti et du gouvernement".
Le chancelier de l'Echiquier Alistair Darling a lui conservé son poste vendredi, malgré les critiques sur ses propres notes de frais. Il avait remboursé une partie de l'argent après avoir reconnu des erreurs.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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