"J'ai décidé que l'élection présidentielle aurait lieu le 5 janvier", a déclaré M. Saakachvili, porté au pouvoir par une révolution pacifique et démocratique fin 2003, avançant ainsi de plusieurs mois un scrutin prévu pour l'automne 2008.
M. Saakachvili a annoncé également la tenue d'un référendum sur la date des législatives, qui pourraient être organisées au printemps ou à l'automne 2008.
"Vous vouliez des élections anticipées, ayons-les encore plus tôt. En tant que président, je suis le garant de la démocratie en Géorgie ", a-t-il assuré dans une allocution télévisée.
"La situation se stabilise plus vite que prévu" dans le pays, a également noté M. Saakachvili, suggérant ainsi une levée rapide de l'état d'urgence décrété pour 15 jours après de violents heurts entre forces de l'ordre et manifestants d'opposition mercredi.
A Washington, le Département d'Etat a salué l'annonce du président géorgien tout en l'appelant à lever l'état d'urgence.
"Ces mesures sont nécessaires pour restaurer l'environnement démocratique indispensable à la tenue d'élections et d'un référendum", a estimé son porte-parole Sean McCormack.
Peu après les déclarations de M. Saakachvili, plusieurs dirigeants d'opposition se sont félicités des prochaines élections, après une semaine de manifestations réclamant la démission du président.
"Le peuple géorgien n'a jamais perdu une bataille, nous avons gagné", a déclaré Tina Khidacheli. "Saakachvili n'a aucune chance d'être réélu. Il est fichu, fini, cela ne fait pas de doute", a-t-elle ajouté.
"Cela démontre que quand le gouvernement commence à combattre son propre peuple, il finit toujours par perdre. C'est une victoire du peuple géorgien", a assuré Guiorgui Khaïndrava, ex-ministre de M. Saakachvili passé dans l'opposition.
En attendant, la Géorgie, un des précurseurs de la poussée démocratique dans l'ex-URSS avec sa "Révolution de la Rose" et l'avènement de M. Saakachvili, a vécu sa première journée d'état d'urgence avec journaux sous censure et interdiction de se rassembler.
Dans le centre de Tbilissi, le déploiement de policiers anti-émeutes a toutefois été progressivement réduit aux abords du Parlement, épicentre la veille des échauffourées.
Les chaînes les plus regardées, notamment Roustavi-2 (pourtant pro-gouvernementale), ont interdiction de diffuser des bulletins d'informations. Quant à Imedi, principale chaîne privée d'opposition, elle est muette depuis que des "spetsnaz" (forces spéciales) ont fait irruption dans ses locaux et fermé l'antenne. Les radios sont quant à elles réduites à passer de la musique.
La proclamation de l'état d'urgence et la fermeture de médias a été vivement critiquée en Occident alors que Tbilissi, en rupture de ban avec Moscou, aspire à adhérer à l'Otan et à l'UE. Cette situation "ne correspond pas aux valeurs euro-atlantiques", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer.
L'OSCE s'est déclarée "inquiète" de la suspension de Imedi TV et d'une autre chaîne de télévision, Kavkasia. Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Mme Louise Arbour, a critiqué "l'usage disproportionné de la force", la police anti-émeutes ayant utilisé canons à eau et flash-balls contre les manifestants.
A Paris, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a qualifié d'"inacceptables" les "violences contre l'opposition" ainsi que "les atteintes à la liberté de la presse et aux libertés individuelles".
La crise politique s'est doublée d'une crise diplomatique, la Russie ayant annoncé l'expulsion de trois diplomates géorgiens en représailles à une mesure similaire de Tbilissi, qui accuse les "services spéciaux russes" d'être "impliqués" dans les débordements.
M. Saakachvili a annoncé également la tenue d'un référendum sur la date des législatives, qui pourraient être organisées au printemps ou à l'automne 2008.
"Vous vouliez des élections anticipées, ayons-les encore plus tôt. En tant que président, je suis le garant de la démocratie en Géorgie ", a-t-il assuré dans une allocution télévisée.
"La situation se stabilise plus vite que prévu" dans le pays, a également noté M. Saakachvili, suggérant ainsi une levée rapide de l'état d'urgence décrété pour 15 jours après de violents heurts entre forces de l'ordre et manifestants d'opposition mercredi.
A Washington, le Département d'Etat a salué l'annonce du président géorgien tout en l'appelant à lever l'état d'urgence.
"Ces mesures sont nécessaires pour restaurer l'environnement démocratique indispensable à la tenue d'élections et d'un référendum", a estimé son porte-parole Sean McCormack.
Peu après les déclarations de M. Saakachvili, plusieurs dirigeants d'opposition se sont félicités des prochaines élections, après une semaine de manifestations réclamant la démission du président.
"Le peuple géorgien n'a jamais perdu une bataille, nous avons gagné", a déclaré Tina Khidacheli. "Saakachvili n'a aucune chance d'être réélu. Il est fichu, fini, cela ne fait pas de doute", a-t-elle ajouté.
"Cela démontre que quand le gouvernement commence à combattre son propre peuple, il finit toujours par perdre. C'est une victoire du peuple géorgien", a assuré Guiorgui Khaïndrava, ex-ministre de M. Saakachvili passé dans l'opposition.
En attendant, la Géorgie, un des précurseurs de la poussée démocratique dans l'ex-URSS avec sa "Révolution de la Rose" et l'avènement de M. Saakachvili, a vécu sa première journée d'état d'urgence avec journaux sous censure et interdiction de se rassembler.
Dans le centre de Tbilissi, le déploiement de policiers anti-émeutes a toutefois été progressivement réduit aux abords du Parlement, épicentre la veille des échauffourées.
Les chaînes les plus regardées, notamment Roustavi-2 (pourtant pro-gouvernementale), ont interdiction de diffuser des bulletins d'informations. Quant à Imedi, principale chaîne privée d'opposition, elle est muette depuis que des "spetsnaz" (forces spéciales) ont fait irruption dans ses locaux et fermé l'antenne. Les radios sont quant à elles réduites à passer de la musique.
La proclamation de l'état d'urgence et la fermeture de médias a été vivement critiquée en Occident alors que Tbilissi, en rupture de ban avec Moscou, aspire à adhérer à l'Otan et à l'UE. Cette situation "ne correspond pas aux valeurs euro-atlantiques", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer.
L'OSCE s'est déclarée "inquiète" de la suspension de Imedi TV et d'une autre chaîne de télévision, Kavkasia. Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Mme Louise Arbour, a critiqué "l'usage disproportionné de la force", la police anti-émeutes ayant utilisé canons à eau et flash-balls contre les manifestants.
A Paris, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a qualifié d'"inacceptables" les "violences contre l'opposition" ainsi que "les atteintes à la liberté de la presse et aux libertés individuelles".
La crise politique s'est doublée d'une crise diplomatique, la Russie ayant annoncé l'expulsion de trois diplomates géorgiens en représailles à une mesure similaire de Tbilissi, qui accuse les "services spéciaux russes" d'être "impliqués" dans les débordements.
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