Le compromis avec les dirigeants du Canadian Auto Workers (CAW) a été signé au lendemain de l'accord avec l'United Auto Workers (UAW), principale centrale syndicale du secteur automobile aux Etats-Unis. Les deux textes, qui doivent encore être soumis au vote des salariés, ont le même objectif: réduire les charges d'exploitation du constructeur en Amérique du Nord.
L'accord conclu entre GM et l'UAW prévoit principalement de modifier les conditions de paiement des quelque 20 milliards de dollars que le groupe doit à la caisse d'assurance santé de ses retraités.
GM, qui ne survit depuis le début de l'année que grâce à 15 milliards de dollars de prêts d'urgence de l'Etat fédéral, s'est vu fixer par la Maison blanche la date-butoir du 1er juin pour restructurer ses dettes et ses activités.
Il a annoncé vendredi avoir emprunté quatre milliards supplémentaires au Trésor, portant à 19 milliards les capitaux frais injectés par l'Etat. Il s'attend à avoir besoin de 7,6 milliards de dollars d'argent public supplémentaires après le 1er juin.
Le groupe a prévenu qu'il déposerait son bilan pour bénéficier du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites s'il n'obtenait pas des porteurs d'obligations qu'ils renoncent à la quasi-totalité de leurs 27 milliards de dollars de créances.
Mais ceux-ci refusent de consentir un tel sacrifice, en échange duquel ils n'obtiendraient que 10% du capital du groupe, alors que l'Etat en contrôlerait la moitié, l'UAW 39% et les actionnaires actuels 1%.
Un porte-parole du comité représentant les créanciers obligataires a réaffirmé vendredi leur opposition à cette offre qu'ils jugent déséquilibrée.
"Les créanciers obligataires sont considérés comme de méchants spéculateurs mais ce sont simplement des investisseurs, et pour un grand nombre d'entre eux, c'est l'argent de leur retraite qu'ils ont placé dans GM."
Outre les créanciers, les concessionnaires de GM se plaignent d'avoir été ignorés par la restructuration du groupe. Et les critiques reprochent à l'administration Obama d'avoir favorisé les salariés syndiqués et d'avoir fait peu de cas des revendications des autres parties concernées.
Austan Goolsbee, membre du comité des conseillers économiques de la Maison blanche ainsi que de l'équipe restreinte chargée du dossier du secteur automobile par le président Barack Obama, a déclaré que les créanciers obligataires devaient se résoudre à accepter des sacrifices.
"On sait bien que les créanciers obligataires devront accepter une certaine décote. Or ces derniers mois, on a vu dans certains cas des créanciers obligataires rester en retrait, pensant sans doute que le gouvernement allait intervenir pour renflouer les entreprises automobiles et les rembourser", a-t-il dit.
Il a ajouté que les discussions pourraient se poursuivre jusqu'à la date limite du 1er juin, mais que Washington ne les laisserait sans doute pas se prolonger au-delà.
General Motors cherche par ailleurs à céder sa filiale européenne Opel, qui intéresse l'italien Fiat, l'austro-canadien Magna et le groupe de capital-investissement RHJ International.
A la Bourse de New York, l'action GM a chuté de 25,5% vendredi pour finir la semaine à 1,43 dollar. A ce niveau de cours, le groupe est valorisé à à peine un milliard de dollars.
Source: Reuters via Yahoo News
L'accord conclu entre GM et l'UAW prévoit principalement de modifier les conditions de paiement des quelque 20 milliards de dollars que le groupe doit à la caisse d'assurance santé de ses retraités.
GM, qui ne survit depuis le début de l'année que grâce à 15 milliards de dollars de prêts d'urgence de l'Etat fédéral, s'est vu fixer par la Maison blanche la date-butoir du 1er juin pour restructurer ses dettes et ses activités.
Il a annoncé vendredi avoir emprunté quatre milliards supplémentaires au Trésor, portant à 19 milliards les capitaux frais injectés par l'Etat. Il s'attend à avoir besoin de 7,6 milliards de dollars d'argent public supplémentaires après le 1er juin.
Le groupe a prévenu qu'il déposerait son bilan pour bénéficier du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites s'il n'obtenait pas des porteurs d'obligations qu'ils renoncent à la quasi-totalité de leurs 27 milliards de dollars de créances.
Mais ceux-ci refusent de consentir un tel sacrifice, en échange duquel ils n'obtiendraient que 10% du capital du groupe, alors que l'Etat en contrôlerait la moitié, l'UAW 39% et les actionnaires actuels 1%.
Un porte-parole du comité représentant les créanciers obligataires a réaffirmé vendredi leur opposition à cette offre qu'ils jugent déséquilibrée.
"Les créanciers obligataires sont considérés comme de méchants spéculateurs mais ce sont simplement des investisseurs, et pour un grand nombre d'entre eux, c'est l'argent de leur retraite qu'ils ont placé dans GM."
Outre les créanciers, les concessionnaires de GM se plaignent d'avoir été ignorés par la restructuration du groupe. Et les critiques reprochent à l'administration Obama d'avoir favorisé les salariés syndiqués et d'avoir fait peu de cas des revendications des autres parties concernées.
Austan Goolsbee, membre du comité des conseillers économiques de la Maison blanche ainsi que de l'équipe restreinte chargée du dossier du secteur automobile par le président Barack Obama, a déclaré que les créanciers obligataires devaient se résoudre à accepter des sacrifices.
"On sait bien que les créanciers obligataires devront accepter une certaine décote. Or ces derniers mois, on a vu dans certains cas des créanciers obligataires rester en retrait, pensant sans doute que le gouvernement allait intervenir pour renflouer les entreprises automobiles et les rembourser", a-t-il dit.
Il a ajouté que les discussions pourraient se poursuivre jusqu'à la date limite du 1er juin, mais que Washington ne les laisserait sans doute pas se prolonger au-delà.
General Motors cherche par ailleurs à céder sa filiale européenne Opel, qui intéresse l'italien Fiat, l'austro-canadien Magna et le groupe de capital-investissement RHJ International.
A la Bourse de New York, l'action GM a chuté de 25,5% vendredi pour finir la semaine à 1,43 dollar. A ce niveau de cours, le groupe est valorisé à à peine un milliard de dollars.
Source: Reuters via Yahoo News