Signe de cette impuissance de l'UE, la Slovaquie et la Bulgarie, les deux pays les plus touchés par cette "guerre du gaz", ont décidé de traiter directement avec Moscou et Kiev en lançant des initiatives diplomatiques séparées.
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a déclaré qu'il appellera les États membres à mener "une action concertée" en justice contre l'Ukraine et la Russie si les livraisons de gaz n'étaient pas rétablies en "urgence".
"Nous verrons ainsi très rapidement s'il y a un blocage technique ou s'il n'y a aucune intention politique d'honorer l'accord", a-t-il poursuivi sous les applaudissements.
"Si l'accord n'est pas honoré, la Russie et l'Ukraine ne seront plus considérés comme des partenaires fiables de fourniture d'énergie pour l'Europe", a-t-il encore dit, indiquant aussi qu'une partie d'une enveloppe de 5 milliards d'euros de fonds communautaires non dépensés lors du précédent exercice serait destinée à développer les interconnexions énergétiques entre Etats membres.
La Commission européenne a été le principal artisan d'un accord signé lundi avec la Russie et l'Ukraine sur l'envoi d'une mission internationale d'observateurs pour surveiller le transit du gaz sur le terrain.
Selon cet accord, les livraisons de gaz russe via l'Ukraine à destination de l'Europe devaient reprendre mardi à 7h00 GMT mais l'UE a indiqué que peu ou pas de gaz lui était parvenu.
Gazprom dit avoir rouvert les vannes du gaz et accuse Naftogaz de ne pas le faire transiter, ce dernier accusant le monopole gazier russe de ne pas lui fournir suffisamment d'hydrocarbure pour maintenir la pression dans les conduits, le forçant à interrompre les livraisons.
La présidence tchèque de l'UE, qui avait tardé à réagir à l'interruption des flux gaziers russes transitant par l'Ukraine à destination de l'UE, a semblé mercredi impuissante non seulement à faire émerger une solution à la crise mais également à maintenir l'unité européenne.
Le Premier ministre tchèque a ainsi déclaré à Strasbourg, où il présentait le programme de son semestre de présidence, que la crise lui semblait désormais être réglée.
Au même moment, la compagnie ukrainienne Naftogaz annonçait pourtant qu'elle n'avait pas répondu positivement à la demande de Gazprom de livrer 100 millions de mètres cubes de gaz aux Balkans et à la Moldavie et qu'elle avait préféré emprunter d'autres voies de transit.
Il a ensuite nuancé cette position en indiquant que les deux parties étaient responsables de la difficile situation dans laquelle sont plongés des milliers de citoyens et d'entreprises européens, privés de gaz et de chauffage depuis une semaine.
"L'une ne nous fournit pas le gaz, l'autre bloque les livraisons", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ferait de la diversification des sources d'énergie et des fournisseurs ainsi que du renforcement des interconnexions en Europe, l'une des priorités de son mandat à la tête de l'UE.
Certains pays, comme la Slovaquie et la Bulgarie, les plus touchés par la crise actuelle, ne disposent de pratiquement aucune interconnexion avec les reste des Vingt-sept.
Selon des chiffres fournis par la Commission européenne, ils dépendent à 97% pour le premier et à 100% pour le second des flux de gaz russe transitant par l'Ukraine.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico s'est rendu à Kiev mercredi pour y rencontrer son homologue ukrainienne Iulia Timochenko, et il doit ensuite poursuivre son voyage à Moscou pour s'entretenir avec Vladimir Poutine.
"Dans 12 jours, nous serons obligés de prendre des mesures jamais vues au cours de notre histoire. Puis-je simplement vous demander combien de temps cela va durer ?", a demandé Robert Fico à Iulia Timochenko, qui lui a répondu que son pays ne disposait pas de suffisamment de gaz pour reprendre les livraisons.
Robert Fico sera rejoint à Moscou par les Premiers ministres bulgares et moldaves Sergueï Stanichev et Zinaida Greceanii.
En Bulgarie, la situation devient critique alors que le pays a pratiquement épuisé ses réserves de gaz et ne dispose que d'une vingtaine de jours de réserves de fioul.
En Slovaquie, les réserves de gaz sont plus importantes mais quelque 1.000 entreprises ont déjà arrêté ou réduit drastiquement leur production à la suite d'une décision du gouvernement de déclarer l'état d'urgence le 6 janvier et de réduire les fournitures de gaz aux plus grands clients.
Source: Yahoo News
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a déclaré qu'il appellera les États membres à mener "une action concertée" en justice contre l'Ukraine et la Russie si les livraisons de gaz n'étaient pas rétablies en "urgence".
"Nous verrons ainsi très rapidement s'il y a un blocage technique ou s'il n'y a aucune intention politique d'honorer l'accord", a-t-il poursuivi sous les applaudissements.
"Si l'accord n'est pas honoré, la Russie et l'Ukraine ne seront plus considérés comme des partenaires fiables de fourniture d'énergie pour l'Europe", a-t-il encore dit, indiquant aussi qu'une partie d'une enveloppe de 5 milliards d'euros de fonds communautaires non dépensés lors du précédent exercice serait destinée à développer les interconnexions énergétiques entre Etats membres.
La Commission européenne a été le principal artisan d'un accord signé lundi avec la Russie et l'Ukraine sur l'envoi d'une mission internationale d'observateurs pour surveiller le transit du gaz sur le terrain.
Selon cet accord, les livraisons de gaz russe via l'Ukraine à destination de l'Europe devaient reprendre mardi à 7h00 GMT mais l'UE a indiqué que peu ou pas de gaz lui était parvenu.
Gazprom dit avoir rouvert les vannes du gaz et accuse Naftogaz de ne pas le faire transiter, ce dernier accusant le monopole gazier russe de ne pas lui fournir suffisamment d'hydrocarbure pour maintenir la pression dans les conduits, le forçant à interrompre les livraisons.
La présidence tchèque de l'UE, qui avait tardé à réagir à l'interruption des flux gaziers russes transitant par l'Ukraine à destination de l'UE, a semblé mercredi impuissante non seulement à faire émerger une solution à la crise mais également à maintenir l'unité européenne.
Le Premier ministre tchèque a ainsi déclaré à Strasbourg, où il présentait le programme de son semestre de présidence, que la crise lui semblait désormais être réglée.
Au même moment, la compagnie ukrainienne Naftogaz annonçait pourtant qu'elle n'avait pas répondu positivement à la demande de Gazprom de livrer 100 millions de mètres cubes de gaz aux Balkans et à la Moldavie et qu'elle avait préféré emprunter d'autres voies de transit.
Il a ensuite nuancé cette position en indiquant que les deux parties étaient responsables de la difficile situation dans laquelle sont plongés des milliers de citoyens et d'entreprises européens, privés de gaz et de chauffage depuis une semaine.
"L'une ne nous fournit pas le gaz, l'autre bloque les livraisons", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ferait de la diversification des sources d'énergie et des fournisseurs ainsi que du renforcement des interconnexions en Europe, l'une des priorités de son mandat à la tête de l'UE.
Certains pays, comme la Slovaquie et la Bulgarie, les plus touchés par la crise actuelle, ne disposent de pratiquement aucune interconnexion avec les reste des Vingt-sept.
Selon des chiffres fournis par la Commission européenne, ils dépendent à 97% pour le premier et à 100% pour le second des flux de gaz russe transitant par l'Ukraine.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico s'est rendu à Kiev mercredi pour y rencontrer son homologue ukrainienne Iulia Timochenko, et il doit ensuite poursuivre son voyage à Moscou pour s'entretenir avec Vladimir Poutine.
"Dans 12 jours, nous serons obligés de prendre des mesures jamais vues au cours de notre histoire. Puis-je simplement vous demander combien de temps cela va durer ?", a demandé Robert Fico à Iulia Timochenko, qui lui a répondu que son pays ne disposait pas de suffisamment de gaz pour reprendre les livraisons.
Robert Fico sera rejoint à Moscou par les Premiers ministres bulgares et moldaves Sergueï Stanichev et Zinaida Greceanii.
En Bulgarie, la situation devient critique alors que le pays a pratiquement épuisé ses réserves de gaz et ne dispose que d'une vingtaine de jours de réserves de fioul.
En Slovaquie, les réserves de gaz sont plus importantes mais quelque 1.000 entreprises ont déjà arrêté ou réduit drastiquement leur production à la suite d'une décision du gouvernement de déclarer l'état d'urgence le 6 janvier et de réduire les fournitures de gaz aux plus grands clients.
Source: Yahoo News
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