La vénérable firme centenaire de Detroit, qui est restée pendant des décennies le premier constructeur automobile mondial, va donc être placée sous perfusion financière de l'Etat durant une période de deux à trois mois et subir une cure d'amaigrissement forcée: fermeture d'une douzaine d'usines, suppression d'un tiers des effectifs (21.000 emplois rayés), réduction drastique du nombre de concessionnaires.
Au terme de la procédure, soit le remède de cheval aura produit ses effets et GM devenu "New GM" pourra repartir sur des bases assainies, soit ce sera la liquidation tant redoutée pour la firme de Detroit.
La présentation de ce dispositif se déroulait lundi en deux temps. Tout d'abord, le président Barack Obama a annoncé le soutien du gouvernement au vaste plan de restructuration de GM, condition posée par l'administration pour faire bénéficier le constructeur de la protection de la loi sur les faillites.
Ce soutien va prendre la forme d'une aide supplémentaire de 30 milliards de dollars -venant s'ajouter aux 20 milliards de prêts déjà accordés-, mais aussi d'une prise de contrôle à hauteur de 60% du capital, avec la promesse de ne pas intervenir dans la gestion quotidienne du groupe, a-t-il expliqué.
"Ce que je ne fais pas, ce que je n'ai pas intérêt à faire, c'est de diriger GM", a-t-il déclaré, pour dissiper les inquiétudes à ce sujet. La direction de GM "mènera la barque et prendra les décisions pour faire fonctionner l'entreprise", a-t-il insisté.
"Notre but est d'aider GM à se remettre sur pieds (...) et de nous désengager rapidement", a ajouté Barack Obama au nom du gouvernement fédéral.
Dans un deuxième temps, dans la foulée de l'allocution présidentielle de Washington, le PDG de General Motors, Fritz Henderson, devait donner une conférence de presse à New York pour fournir les détails de son programme de restructuration, notamment la liste des sites concernés par le plan de fermeture, ainsi que le nom du repreneur de sa division Hummer (gros 4x4) et le recentrage sur un noyau de quatre marques seulement: Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC.
Les 30 milliards de dollars (21,1 milliards d'euros) d'aide gouvernementale supplémentaire seront puisés dans le fonds de sauvetage d'un montant de 700 milliards de dollars (environ 493 milliards d'euros), adopté l'automne dernier par la précédente administration Bush pour venir en aide au secteur financier alors dans la tourmente. Au pays du capitalisme-roi, cette aide financière avec prise de contrôle majoritaire constitue une nouvelle intervention majeure de l'Etat dans le secteur privé.
L'administration Obama avait déjà puisé dans ce fonds de soutien pour venir en aide à un autre constructeur automobile en difficulté, Chrysler, qui s'était lui aussi placé sous la protection de la loi sur les faillites le 30 avril dernier pour échapper à la liquidation.
Ce lundi, soit un mois après le début de la procédure devant un tribunal de commerce, un juge fédéral a donné son feu vert à un plan de redressement qui prévoit la vente de la plupart des avoirs de Chrysler à Fiat et la prise de contrôle majoritaire du capital (55%) par un fonds de pension d'ancien salariés, tandis que le constructeur italien détiendra 20% du capital et pourra monter à terme à 35%. Ce plan pourrait permettre à Chrysler de sortir de la procédure de faillite dans le délai accordé par le gouvernement, à savoir de 30 à 60 jours, une voie qu'aimerait donc suivre GM.
En attendant, l'action GM a atteint vendredi, à la clôture de Wall Street, son niveau le plus bas de l'histoire, en terminant la séance à seulement 75 cents.
La protection du chapitre 11 de la loi américaine régissant les faillites est un dispositif propre aux Etats-Unis qui permet à une entreprise en difficulté d'échapper à la liquidation et de prolonger son activité durant une période limitée, mais sous le contrôle de la justice, de ses créanciers et de l'Etat et en échange d'un plan de restructuration. Durant la procédure de faillite, l'entreprise est dispensée de ses échéances de paiement (dettes, factures et autres obligations financières).
Source: Associated Presse via Yahoo News
Au terme de la procédure, soit le remède de cheval aura produit ses effets et GM devenu "New GM" pourra repartir sur des bases assainies, soit ce sera la liquidation tant redoutée pour la firme de Detroit.
La présentation de ce dispositif se déroulait lundi en deux temps. Tout d'abord, le président Barack Obama a annoncé le soutien du gouvernement au vaste plan de restructuration de GM, condition posée par l'administration pour faire bénéficier le constructeur de la protection de la loi sur les faillites.
Ce soutien va prendre la forme d'une aide supplémentaire de 30 milliards de dollars -venant s'ajouter aux 20 milliards de prêts déjà accordés-, mais aussi d'une prise de contrôle à hauteur de 60% du capital, avec la promesse de ne pas intervenir dans la gestion quotidienne du groupe, a-t-il expliqué.
"Ce que je ne fais pas, ce que je n'ai pas intérêt à faire, c'est de diriger GM", a-t-il déclaré, pour dissiper les inquiétudes à ce sujet. La direction de GM "mènera la barque et prendra les décisions pour faire fonctionner l'entreprise", a-t-il insisté.
"Notre but est d'aider GM à se remettre sur pieds (...) et de nous désengager rapidement", a ajouté Barack Obama au nom du gouvernement fédéral.
Dans un deuxième temps, dans la foulée de l'allocution présidentielle de Washington, le PDG de General Motors, Fritz Henderson, devait donner une conférence de presse à New York pour fournir les détails de son programme de restructuration, notamment la liste des sites concernés par le plan de fermeture, ainsi que le nom du repreneur de sa division Hummer (gros 4x4) et le recentrage sur un noyau de quatre marques seulement: Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC.
Les 30 milliards de dollars (21,1 milliards d'euros) d'aide gouvernementale supplémentaire seront puisés dans le fonds de sauvetage d'un montant de 700 milliards de dollars (environ 493 milliards d'euros), adopté l'automne dernier par la précédente administration Bush pour venir en aide au secteur financier alors dans la tourmente. Au pays du capitalisme-roi, cette aide financière avec prise de contrôle majoritaire constitue une nouvelle intervention majeure de l'Etat dans le secteur privé.
L'administration Obama avait déjà puisé dans ce fonds de soutien pour venir en aide à un autre constructeur automobile en difficulté, Chrysler, qui s'était lui aussi placé sous la protection de la loi sur les faillites le 30 avril dernier pour échapper à la liquidation.
Ce lundi, soit un mois après le début de la procédure devant un tribunal de commerce, un juge fédéral a donné son feu vert à un plan de redressement qui prévoit la vente de la plupart des avoirs de Chrysler à Fiat et la prise de contrôle majoritaire du capital (55%) par un fonds de pension d'ancien salariés, tandis que le constructeur italien détiendra 20% du capital et pourra monter à terme à 35%. Ce plan pourrait permettre à Chrysler de sortir de la procédure de faillite dans le délai accordé par le gouvernement, à savoir de 30 à 60 jours, une voie qu'aimerait donc suivre GM.
En attendant, l'action GM a atteint vendredi, à la clôture de Wall Street, son niveau le plus bas de l'histoire, en terminant la séance à seulement 75 cents.
La protection du chapitre 11 de la loi américaine régissant les faillites est un dispositif propre aux Etats-Unis qui permet à une entreprise en difficulté d'échapper à la liquidation et de prolonger son activité durant une période limitée, mais sous le contrôle de la justice, de ses créanciers et de l'Etat et en échange d'un plan de restructuration. Durant la procédure de faillite, l'entreprise est dispensée de ses échéances de paiement (dettes, factures et autres obligations financières).
Source: Associated Presse via Yahoo News
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