Nicolas Sarkozy revient en politique d’après le Quotidien «Le Monde». Il y revient contraint par la montée des extrêmes, particulièrement l’extrême droite, menace contre laquelle aucune force politique de droite ou de gauche ne serait en mesure de s’élever. En mars, il déclarait déjà à Valeurs Actuelles : "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus: 'avez-vous envie ?' mais 'aurez-vous le choix? ... Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France." Un retour en politique qui prend des allures de revirement après les tonalités de sa campagne électorale et qui pourrait faire surgir le soupçon.
Le projet de réforme des retraites a soulevé l’opposition des syndicats et du patronat pendant le 2° forum social de la présidence Hollande. Les syndicats se sont prononcés contre l’allongement de la durée de cotisation et le patronat contre l’augmentation des cotisations. L’alternative la plus simple consisterait alors en la diminution du montant des retraites. On s’étonnera de ce que l’appareil de l’Etat ne parvienne pas, en conjuguant les pouvoirs des patrons et ceux des syndicats, à inventer un nouvel équilibre des retraites. C’est ici que l’on regrette le qualificatif «ordinaire» pour le Président de la république: un président ordinaire n’est-il pas implicitement privé d’une partie de la puissance de l’Etat? Soupçon encore.
François Hollande, en visite au Qatar ce week-end, s’est donné pour impératif de faire de ce pays un allié normal. Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations diplomatiques qu’entretient la France avec le Moyen Orient. La France souhaite que la diplomatie qatarie évolue vers davantage d’investissements dans les PME françaises. Toutefois, François Hollande se heurte à l’opinion publique qui voit en le Qatar un financeur des musulmans islamistes. Plus qu’un soupçon.
Bernard Tapie a reçu 403 millions d'euros de l’Etat pour solder le litige qui l’opposait au Crédit Lyonnais. L’énormité de la somme a conduit les juges à enquêter. Ils seraient à l’heure actuelle en possession d’éléments tendant à prouver une escroquerie en bande organisée. L'ex-juge arbitre Pierre Estoup, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, et Jean-François Rocchi, l'ancien président du Consortium de réalisation (CDR), l'organisme chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais sont d’ores et déjà mis en examen pour ce chef. La carrière audacieuse de Bernard Tapie ne le désigne-t-elle presque «naturellement» à la manie du soupçon qui semble s'épanouir en France? Des figures comme Tapie en confortent, hélas, la pratique.
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