C'est dans le choix du lieu que Kadhafi se distingue, fatigué qu'il est de débourser en se faisant quotidiennement insulter par la France de l'arrogance et de la perfidie. C'est d'autant plus surprenant pour le leader libyen que ses contrats si critiquables par notre intelligentsia on été négociés depuis longtemps par la présidence Chirac.
C'est donc à l'occasion de sa visite à l'assemblée nationale, devant des députés repus et attentistes d'une retraite spéciale qu'ils se sont votée, que Mouammar Kadhafi lance son pavé dans la mare des faux culs: il affirme ne pas avoir évoqué le sujet des droits de l'Homme, alors que le chef de l'Etat avait insisté la veille sur le fait qu'il avait demandé au dirigeant libyen de "progresser" sur ce dossier.
"Tout d'abord nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne de télévision publique France 2. "Nous sommes des amis assez proches, nous coopérons", a-t-il ajouté.
M. Sarkozy a bien "parlé" des droits de l'Homme avec son hôte, lors d'un entretien lundi et du dîner officiel, a immédiatement répliqué Claude Guéant, secrétaire général de la présidence. "J'en ai été témoin", a-t-il dit.
Ces déclarations risquaient d'attiser la polémique sur la venue du dirigeant libyen en France, la première depuis 34 ans.
En fin de matinée, Kadhafi a été reçu avec les honneurs à l'Hôtel de Lassay, résidence officielle du président de l'Assemblée, où avait été déroulé le tapis rouge et où il a été salué par la garde républicaine, conformément au protocole prévu pour les chefs d'Etat.
L'opposition de gauche a boycotté la rencontre dans un lieu aussi symbolique, ainsi que certains élus de la majorité.
Le chef du parti socialiste, François Hollande, s'est demandé "ce que venait faire" le colonel Kadhafi à l'Assemblée nationale, et le député socialiste Pierre Moscovici a critiqué la venue d'un "dictateur" dans le "temple de la démocratie".
M. Kadhafi n'a toutefois pas pu s'adresser, comme il l'avait souhaité, aux élus réunis dans l'hémicycle, un honneur auquel avaient eu droit des chefs d'Etat comme l'Américain Bill Clinton ou l'Algérien Abdelaziz Bouteflika.
Il a été reçu par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, avant de s'adresser à des parlementaires.
Prenant la communauté internationale à rebrousse-poil, le leader libyen a alors rejeté toute "internationalisation" du dossier du Darfour.
"Si nous laissons les habitants du Darfour se débrouiller eux-mêmes, la crise du Darfour se terminera d'elle-même", a-t-il affirmé, au moment où l'ONU s'apprête à déployer sa plus importante mission de paix dans cette province du Soudan, une stratégie qu'appuie Paris.
Il a aussi affirmé qu'il fallait "un seul Etat démocratique" israélo-palestinien, jugeant "pas faisable de séparer" les Israéliens et les Palestiniens.
A l'issue d'un dîner au palais de l'Elysée, une série de contrats ont été signés lundi soir, portant notamment sur la fourniture d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires destinés au dessalement de l'eau de mer.
Tripoli a également confirmé l'achat de 21 Airbus, et, selon une source à la présidence française, envisage d'acheter 14 Rafale --l'avion de combat que Dassault Aviation n'a jamais réussi à exporter-- ainsi que 35 hélicoptères et autres équipements militaires pour une valeur de 4,5 milliards d'euros.
M. Sarkozy a annoncé attendre des retombées commerciales de 10 milliards d'euros de la visite.
Le quotidien de gauche Libération ironisait sur "le doux bruit du stylo sur le vélin des contrats", qui "couvrira les plaintes des prisonniers politiques de Tripoli".
Venu avec une délégation pléthorique de plusieurs centaines de personnes, le colonel est resté fidèle à son image: il a fait dresser une tente bédouine sur la pelouse de l'hôtel Marigny, résidence officielle des chefs d'Etat étrangers en visite en France.
Le "guide" libyen est également accompagné de nombreux gardes et d'une poignée de ses célèbres "amazones" en treillis qui assurent sa garde rapprochée.
Mardi après-midi, Mouammar Kadhafi devait rencontrer des intellectuels dans un palace parisien, avant de prononcer une allocution dans les locaux de l'Unesco devant des membres de la communauté africaine en France."
C'est donc à l'occasion de sa visite à l'assemblée nationale, devant des députés repus et attentistes d'une retraite spéciale qu'ils se sont votée, que Mouammar Kadhafi lance son pavé dans la mare des faux culs: il affirme ne pas avoir évoqué le sujet des droits de l'Homme, alors que le chef de l'Etat avait insisté la veille sur le fait qu'il avait demandé au dirigeant libyen de "progresser" sur ce dossier.
"Tout d'abord nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne de télévision publique France 2. "Nous sommes des amis assez proches, nous coopérons", a-t-il ajouté.
M. Sarkozy a bien "parlé" des droits de l'Homme avec son hôte, lors d'un entretien lundi et du dîner officiel, a immédiatement répliqué Claude Guéant, secrétaire général de la présidence. "J'en ai été témoin", a-t-il dit.
Ces déclarations risquaient d'attiser la polémique sur la venue du dirigeant libyen en France, la première depuis 34 ans.
En fin de matinée, Kadhafi a été reçu avec les honneurs à l'Hôtel de Lassay, résidence officielle du président de l'Assemblée, où avait été déroulé le tapis rouge et où il a été salué par la garde républicaine, conformément au protocole prévu pour les chefs d'Etat.
L'opposition de gauche a boycotté la rencontre dans un lieu aussi symbolique, ainsi que certains élus de la majorité.
Le chef du parti socialiste, François Hollande, s'est demandé "ce que venait faire" le colonel Kadhafi à l'Assemblée nationale, et le député socialiste Pierre Moscovici a critiqué la venue d'un "dictateur" dans le "temple de la démocratie".
M. Kadhafi n'a toutefois pas pu s'adresser, comme il l'avait souhaité, aux élus réunis dans l'hémicycle, un honneur auquel avaient eu droit des chefs d'Etat comme l'Américain Bill Clinton ou l'Algérien Abdelaziz Bouteflika.
Il a été reçu par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, avant de s'adresser à des parlementaires.
Prenant la communauté internationale à rebrousse-poil, le leader libyen a alors rejeté toute "internationalisation" du dossier du Darfour.
"Si nous laissons les habitants du Darfour se débrouiller eux-mêmes, la crise du Darfour se terminera d'elle-même", a-t-il affirmé, au moment où l'ONU s'apprête à déployer sa plus importante mission de paix dans cette province du Soudan, une stratégie qu'appuie Paris.
Il a aussi affirmé qu'il fallait "un seul Etat démocratique" israélo-palestinien, jugeant "pas faisable de séparer" les Israéliens et les Palestiniens.
A l'issue d'un dîner au palais de l'Elysée, une série de contrats ont été signés lundi soir, portant notamment sur la fourniture d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires destinés au dessalement de l'eau de mer.
Tripoli a également confirmé l'achat de 21 Airbus, et, selon une source à la présidence française, envisage d'acheter 14 Rafale --l'avion de combat que Dassault Aviation n'a jamais réussi à exporter-- ainsi que 35 hélicoptères et autres équipements militaires pour une valeur de 4,5 milliards d'euros.
M. Sarkozy a annoncé attendre des retombées commerciales de 10 milliards d'euros de la visite.
Le quotidien de gauche Libération ironisait sur "le doux bruit du stylo sur le vélin des contrats", qui "couvrira les plaintes des prisonniers politiques de Tripoli".
Venu avec une délégation pléthorique de plusieurs centaines de personnes, le colonel est resté fidèle à son image: il a fait dresser une tente bédouine sur la pelouse de l'hôtel Marigny, résidence officielle des chefs d'Etat étrangers en visite en France.
Le "guide" libyen est également accompagné de nombreux gardes et d'une poignée de ses célèbres "amazones" en treillis qui assurent sa garde rapprochée.
Mardi après-midi, Mouammar Kadhafi devait rencontrer des intellectuels dans un palace parisien, avant de prononcer une allocution dans les locaux de l'Unesco devant des membres de la communauté africaine en France."
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