l'Aliance cordiale PS UMP à Paris ce qui s'en dit:
Même ambition comme moteur, même énergie dans leur fonction, même parcours atypique. Nicolas Sarkozy et Bertrand Delanoë ont des points communs et des amitiés communes : Pascal Sevran, Arnaud Lagardère, Line Renaud ou le président du Stade français Max Guazzini. "Les voir côte à côte aujourd'hui, vingt ans après les avoir rencontrés Chez Dalida, c'est émouvant", confie le créateur du fameux calendrier des "Dieux du stade". Les voir remonter ensemble et tout sourire la grande salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, c'est une image qu'auront sûrement retenue les centaines d'invités à ce rite républicain.
Le maire de Paris est-il allé au-delà d'une courtoisie de mise dans ce genre de réception ? "Ce n'est pas de la complicité entre deux hommes qui restent des opposants politiques mais on peut être républicain et digne, glisse Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. Personnellement, je ne crois pas à l'ouverture de Nicolas Sarkozy". Et pourtant, cette "ouverture", il en sera encore question dans le discours du chef de l'Etat, un leitmotiv depuis dix jours. "Monsieur le maire de Paris, voyez donc en moi le président de tous les Français comme je vois en vous le maire de tous les Parisiens et travaillons ensemble dans un esprit d'ouverture et de tolérance", lance le locataire de l'Elysée, promettant des "initiatives" après les législatives.
"En 2005, l'échec des JO 2012 a cassé le plan de Bertrand"
Plusieurs fois pendant leur allocution, les deux hommes se tournent l'un vers l'autre. Sourires de compréhension, mouvements de tête approbateurs, sous-entendus à décrypter, ce que tentent certains. "Ils ont joué au chat et à la souris, avance un adjoint Vert de la ville. Sarkozy ne semble pas avoir comme priorité de redonner Paris à la droite. C'est un instrument de pouvoir à ne pas mettre en toutes les mains. Et puis il sait que Panafieu ne réussira pas". La candidate UMP désignée par les militants parisiens affiche, elle, sa confiance : "J'ai le soutien de Nicolas et il a raison de pratiquer l'ouverture, et puis ce n'était pas le moment dans cette cérémonie de penser à autre chose..." Autre chose ? Les municipales prévues à l'automne 2008, un automne chargé avec également dans les tablettes un congrès du PS qui va devoir se trouver un nouveau leader.
Nicolas Sarkozy et Bertrand Delanoë ont leur calendrier en tête, leurs intérêts en vue. A court terme, l'ouverture vantée par le président vise à "casser" la gauche, déboussolée au point de passer par pertes et profits la bataille des législatives. A plus long terme, son adresse très aimable au maire de Paris replace ce dernier sur le devant de la scène, après deux années moroses et silencieuses. "En 2005, l'échec des JO 2012 a cassé le plan de Bertrand : s'appuyer sur ce succès pour affirmer ses ambitions nationales. Aujourd'hui, la crise de la gauche lui offre une fenêtre de tir, il ne va pas rester inerte", explique un élu socialiste.
"Une exigence de professionnalisme"
Même analyse d'un député sarkozyste de la capitale : "Nicolas le pousse habilement dans le jeu de quilles des éléphants. Libéré de la tutelle de Jospin, Delanoë va très vite jouer sa carte et compliquer encore un peu plus celles du PS". Avant les municipales ? "Coïncidence" utile, une longue interview du maire à L'Express (bien calée comme disent les journalistes) donne la réponse : "Qu'est-ce qui nous empêche de mettre en route la machine à fabriquer de l'intelligence collective ? On peut entamer dès l'automne 2007 la régénérescence de notre logiciel !". Traduction, Ségolène Royal, DSK et Laurent Fabius vont devoir compter avec Bertrand Delanoë, peut-être auréolé d'une nouvelle victoire municipale l'an prochain. Et lorsqu'il évoque un combat, le maire de Paris prend un modèle : "Il existe aujourd'hui une exigence de professionnalisme, la campagne de Nicolas Sarkozy l'a montré". Les sourires des deux hommes en cette journée très républicaine s'expliquent finalement aisément. "
Vous pouvez consulter la rubrique spécialisée Infos élections de LCI en pièce jointe:
Le maire de Paris est-il allé au-delà d'une courtoisie de mise dans ce genre de réception ? "Ce n'est pas de la complicité entre deux hommes qui restent des opposants politiques mais on peut être républicain et digne, glisse Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. Personnellement, je ne crois pas à l'ouverture de Nicolas Sarkozy". Et pourtant, cette "ouverture", il en sera encore question dans le discours du chef de l'Etat, un leitmotiv depuis dix jours. "Monsieur le maire de Paris, voyez donc en moi le président de tous les Français comme je vois en vous le maire de tous les Parisiens et travaillons ensemble dans un esprit d'ouverture et de tolérance", lance le locataire de l'Elysée, promettant des "initiatives" après les législatives.
"En 2005, l'échec des JO 2012 a cassé le plan de Bertrand"
Plusieurs fois pendant leur allocution, les deux hommes se tournent l'un vers l'autre. Sourires de compréhension, mouvements de tête approbateurs, sous-entendus à décrypter, ce que tentent certains. "Ils ont joué au chat et à la souris, avance un adjoint Vert de la ville. Sarkozy ne semble pas avoir comme priorité de redonner Paris à la droite. C'est un instrument de pouvoir à ne pas mettre en toutes les mains. Et puis il sait que Panafieu ne réussira pas". La candidate UMP désignée par les militants parisiens affiche, elle, sa confiance : "J'ai le soutien de Nicolas et il a raison de pratiquer l'ouverture, et puis ce n'était pas le moment dans cette cérémonie de penser à autre chose..." Autre chose ? Les municipales prévues à l'automne 2008, un automne chargé avec également dans les tablettes un congrès du PS qui va devoir se trouver un nouveau leader.
Nicolas Sarkozy et Bertrand Delanoë ont leur calendrier en tête, leurs intérêts en vue. A court terme, l'ouverture vantée par le président vise à "casser" la gauche, déboussolée au point de passer par pertes et profits la bataille des législatives. A plus long terme, son adresse très aimable au maire de Paris replace ce dernier sur le devant de la scène, après deux années moroses et silencieuses. "En 2005, l'échec des JO 2012 a cassé le plan de Bertrand : s'appuyer sur ce succès pour affirmer ses ambitions nationales. Aujourd'hui, la crise de la gauche lui offre une fenêtre de tir, il ne va pas rester inerte", explique un élu socialiste.
"Une exigence de professionnalisme"
Même analyse d'un député sarkozyste de la capitale : "Nicolas le pousse habilement dans le jeu de quilles des éléphants. Libéré de la tutelle de Jospin, Delanoë va très vite jouer sa carte et compliquer encore un peu plus celles du PS". Avant les municipales ? "Coïncidence" utile, une longue interview du maire à L'Express (bien calée comme disent les journalistes) donne la réponse : "Qu'est-ce qui nous empêche de mettre en route la machine à fabriquer de l'intelligence collective ? On peut entamer dès l'automne 2007 la régénérescence de notre logiciel !". Traduction, Ségolène Royal, DSK et Laurent Fabius vont devoir compter avec Bertrand Delanoë, peut-être auréolé d'une nouvelle victoire municipale l'an prochain. Et lorsqu'il évoque un combat, le maire de Paris prend un modèle : "Il existe aujourd'hui une exigence de professionnalisme, la campagne de Nicolas Sarkozy l'a montré". Les sourires des deux hommes en cette journée très républicaine s'expliquent finalement aisément. "
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