L'ancien président du Mali Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine (UA), a jugé vendredi 27 juillet dans une interview à Radio France Internationale (RFI) que le discours prononcé à Dakar par le président Nicolas Sarkozy “n'est pas le genre de rupture” qui était souhaitée.
Ce discours n'est pas le genre de rupture qu'on aurait souhaitée. Ce discours n'est pas neuf dans le fond, il rappelle des déclarations fort anciennes, d'une autre époque, surtout quant à l'appréciation sur les paysans que je n'approuve pas”, a commenté Alpha Oumar Konaré.
Nicolas Sarkozy a déclaré que “le paysan africain ne connaît que l'éternel recommencement du temps, rythmée par la répétition sans fin des mêmes gestes et de mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès”.
“Exigence de mémoire”
Alpha Oumar Konaré a également réagi au rejet de toute repentance affiché par Nicolas Sarkozy au sujet de la colonisation, qu'il a toutefois qualifiée de “grande faute”.
“Une bonne partie du retard de l'Afrique est liée à cela et cette réalité, je suis sûr que le président le sait, (…) personne n'a le droit de la nier, et cela n'a rien à voir avec la repentance. Cette exigence de mémoire ne peut pas être simplement le fait des Africains”, a-t-il dit.
“Je le dis clairement, cette page, nous ne la déchirerons jamais (…)”, a-t-il ajouté.
A l'adresse des “jeunes d'Afrique”, le président français a affirmé que s'ils voulaient sortir de “l'arbitraire”, de “la corruption”, de “la violence”, du “parasitisme” et du “clientélisme”, c'était à eux “de le décider”.
Sarkozy “a besoin de mieux connaître l'Afrique”
“Cet appel à la jeunesse africaine est un appel important (…) mais ce discours n'est pas nouveau en Afrique. Beaucoup de dirigeants africains le tiennent, les jeunes africains le savent et beaucoup de ces jeunes depuis longtemps se battent”, a réagi M. Konaré, tout en reconnaissant que M. Sarkozy “avec raison, a mis à nu une responsabilité de l'Afrique”.
“Si cet appel nous interpelle (…), c'est pour qu'on se dresse, et que nous même prenions nos affaires en mains”, a poursuivi M. Konaré.
“Je suis certain que le président souhaite la rupture (…). Je pense que pour l'aider dans la rupture, il a besoin de mieux connaître l'Afrique et nous sommes prêts dans ces échanges avec lui”, a-t-il conclu.
Ce discours n'est pas le genre de rupture qu'on aurait souhaitée. Ce discours n'est pas neuf dans le fond, il rappelle des déclarations fort anciennes, d'une autre époque, surtout quant à l'appréciation sur les paysans que je n'approuve pas”, a commenté Alpha Oumar Konaré.
Nicolas Sarkozy a déclaré que “le paysan africain ne connaît que l'éternel recommencement du temps, rythmée par la répétition sans fin des mêmes gestes et de mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès”.
“Exigence de mémoire”
Alpha Oumar Konaré a également réagi au rejet de toute repentance affiché par Nicolas Sarkozy au sujet de la colonisation, qu'il a toutefois qualifiée de “grande faute”.
“Une bonne partie du retard de l'Afrique est liée à cela et cette réalité, je suis sûr que le président le sait, (…) personne n'a le droit de la nier, et cela n'a rien à voir avec la repentance. Cette exigence de mémoire ne peut pas être simplement le fait des Africains”, a-t-il dit.
“Je le dis clairement, cette page, nous ne la déchirerons jamais (…)”, a-t-il ajouté.
A l'adresse des “jeunes d'Afrique”, le président français a affirmé que s'ils voulaient sortir de “l'arbitraire”, de “la corruption”, de “la violence”, du “parasitisme” et du “clientélisme”, c'était à eux “de le décider”.
Sarkozy “a besoin de mieux connaître l'Afrique”
“Cet appel à la jeunesse africaine est un appel important (…) mais ce discours n'est pas nouveau en Afrique. Beaucoup de dirigeants africains le tiennent, les jeunes africains le savent et beaucoup de ces jeunes depuis longtemps se battent”, a réagi M. Konaré, tout en reconnaissant que M. Sarkozy “avec raison, a mis à nu une responsabilité de l'Afrique”.
“Si cet appel nous interpelle (…), c'est pour qu'on se dresse, et que nous même prenions nos affaires en mains”, a poursuivi M. Konaré.
“Je suis certain que le président souhaite la rupture (…). Je pense que pour l'aider dans la rupture, il a besoin de mieux connaître l'Afrique et nous sommes prêts dans ces échanges avec lui”, a-t-il conclu.