Tous les militants de la flottille ont quitté Israël
A l'aéroport d'Istanbul, une foule a accueilli en héros les 488 militants débarqués au petit matin de trois avions de ligne et de trois appareils médicalisés. Les manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et chanté «Allah Akbar» (Allah est grand) au passage des blessés. Les trois Airbus de la Turkish Airlines ont également ramené les corps de neuf activistes morts au cours du raid israélien. Selon l'agence Anatolie, huit avaient la nationalité turque et le neuvième était un Américain d'origine turque. Tous ont été tués par balles, ont indiqué des médecins légistes. Un autre avion a parallèlement déposé 35 militants en Grèce, dont trois Français. Trente-et-un membres de la délégation algérienne de la flottille sont par ailleurs arrivés à l'aéroport d'Alger en provenance d'Amman. A Paris, on s'attendait à un retour des neuf activistes arrêtés pendant le raid contre la flottille mercredi soir, mais ils devraient finalement arriver à l'aéroport de Roissy jeudi. Dans le terminal 2A où la presse patientait mercredi soir, une vingtaine de jeunes juifs et musulmans se sont invectivés aux cris de «Israël vivra, Israël vaincra» et «Allah Akbar».(lefigaro)
Rupture totale entre Israël et la Turquie
La rupture entre Israël et la Turquie est consommée. L'échec de l'action contre la «flottille de la paix» met fin aux excellentes relations concrétisées par la première visite officielle d'un président israélien, Shimon Pérès, au parlement turc. Chacun des deux pays veillait à la bonne entente. Israël en tirait un intérêt psychologique certain puisqu'il s'agissait du seul pays musulman qui se comportait ouvertement en allié. Les intérêts stratégiques s'illustraient par l'accord de coopération, signé en 1966, ouvrant à l'aviation de Tsahal un espace aérien étendu aux bases turques voisines de l'Irak et de la Syrie. Malgré l'arrivée des islamistes au pouvoir, cet accord n'avait jamais été remis en cause grâce au poids de l'armée turque garante des institutions et de la laïcité du régime instaurée par Ataturk. Virage stratégique. Israël a dû renoncer en échange de cette alliance à ses convictions en ignorant officiellement le génocide de plus d'un million d'arméniens pendant la première guerre mondiale. Il justifiait difficilement la pire une position très inconfortable d'un pays qui a connu la Shoah au point de subir les foudres du lobby juif américain qui restait peu sensible à la rhétorique israélienne sur cette question. Le virage stratégique de la Turquie n'a pas été brutal. Il a été préparé dès l'arrivée au pouvoir des islamistes en 2002. Les critiques contre Israël et les rapprochements avec ces ennemis ont été ensuite crescendo. Dès 2004, Tayyip Erdogan a traité Israël «d'Etat terroriste» à la suite de l'élimination du Cheikh Yassine. Il a invité à Ankara, en février 2006, le chef du Hamas Khaled Mashaal avec les honneurs réservés aux chefs d'Etat et a traité Shimon Pérès «d'expert en assassinat» à la conférence de Davos de janvier 2009. Alors que Benjamin Netanyahou était attendu en Turquie, il a préféré rencontrer le président soudanais Omar El Béchir, accusé de crimes de guerre et de génocide par la Cour Internationale de Justice.(slate)
A l'aéroport d'Istanbul, une foule a accueilli en héros les 488 militants débarqués au petit matin de trois avions de ligne et de trois appareils médicalisés. Les manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et chanté «Allah Akbar» (Allah est grand) au passage des blessés. Les trois Airbus de la Turkish Airlines ont également ramené les corps de neuf activistes morts au cours du raid israélien. Selon l'agence Anatolie, huit avaient la nationalité turque et le neuvième était un Américain d'origine turque. Tous ont été tués par balles, ont indiqué des médecins légistes. Un autre avion a parallèlement déposé 35 militants en Grèce, dont trois Français. Trente-et-un membres de la délégation algérienne de la flottille sont par ailleurs arrivés à l'aéroport d'Alger en provenance d'Amman. A Paris, on s'attendait à un retour des neuf activistes arrêtés pendant le raid contre la flottille mercredi soir, mais ils devraient finalement arriver à l'aéroport de Roissy jeudi. Dans le terminal 2A où la presse patientait mercredi soir, une vingtaine de jeunes juifs et musulmans se sont invectivés aux cris de «Israël vivra, Israël vaincra» et «Allah Akbar».(lefigaro)
Rupture totale entre Israël et la Turquie
La rupture entre Israël et la Turquie est consommée. L'échec de l'action contre la «flottille de la paix» met fin aux excellentes relations concrétisées par la première visite officielle d'un président israélien, Shimon Pérès, au parlement turc. Chacun des deux pays veillait à la bonne entente. Israël en tirait un intérêt psychologique certain puisqu'il s'agissait du seul pays musulman qui se comportait ouvertement en allié. Les intérêts stratégiques s'illustraient par l'accord de coopération, signé en 1966, ouvrant à l'aviation de Tsahal un espace aérien étendu aux bases turques voisines de l'Irak et de la Syrie. Malgré l'arrivée des islamistes au pouvoir, cet accord n'avait jamais été remis en cause grâce au poids de l'armée turque garante des institutions et de la laïcité du régime instaurée par Ataturk. Virage stratégique. Israël a dû renoncer en échange de cette alliance à ses convictions en ignorant officiellement le génocide de plus d'un million d'arméniens pendant la première guerre mondiale. Il justifiait difficilement la pire une position très inconfortable d'un pays qui a connu la Shoah au point de subir les foudres du lobby juif américain qui restait peu sensible à la rhétorique israélienne sur cette question. Le virage stratégique de la Turquie n'a pas été brutal. Il a été préparé dès l'arrivée au pouvoir des islamistes en 2002. Les critiques contre Israël et les rapprochements avec ces ennemis ont été ensuite crescendo. Dès 2004, Tayyip Erdogan a traité Israël «d'Etat terroriste» à la suite de l'élimination du Cheikh Yassine. Il a invité à Ankara, en février 2006, le chef du Hamas Khaled Mashaal avec les honneurs réservés aux chefs d'Etat et a traité Shimon Pérès «d'expert en assassinat» à la conférence de Davos de janvier 2009. Alors que Benjamin Netanyahou était attendu en Turquie, il a préféré rencontrer le président soudanais Omar El Béchir, accusé de crimes de guerre et de génocide par la Cour Internationale de Justice.(slate)
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