Le président du Mouvement Démocrate et le chef de file des listes Europe Ecologie se sont violemment affrontés jeudi soir lors d'un débat sur France 2, un échange que l'UMP et le Parti socialiste ont jugé "indigne" voire "écœurant".
Le leader centriste a accusé à demi-mot l'eurodéputé Vert de complaisance envers la pédophilie après que celui-ci l'eut apostrophé en ces termes : "Mon pote, je te le dis, jamais tu seras président de la République parce que t'es trop minable".
Daniel Cohn-Bendit a appelé au calme vendredi, s'excusant de sa propre "méchanceté" pour avoir flétri "l'obsession" présidentielle de François Bayrou. Le président du MoDem a déclaré pour sa part ne rien regretter de ses propos et s'est dit "bouleversé" par la vision de l'enfance "insupportable" de l'ancien leader étudiant de Mai 68.
En cause, un ouvrage publié en 1975 par Daniel Cohn-Bendit, "Le Grand Bazar", dans lequel il évoquait des expériences sexuelles ambiguës lorsqu'il était éducateur dans un jardin d'enfants à Francfort. Le livre avait déjà suscité une polémique en 2001.
Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, a dit son "dégoût" après cet échange d'invectives, Michel Barnier, chef de file des listes de la majorité présidentielle, a jugé "misérable" la charge de François Bayrou.
Martine Aubry, premier secrétaire du PS, a estimé que cet affrontement "indigne" allait nourrir l'abstention qui menace de dépasser le record de juin 2004 (57,3%).
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, trouve "l'épisode assez moche". "Il confirme que moins on parle d'Europe, plus on est dans le règlement de comptes, plus on pense à une autre échéance", a-t-il dit.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, qui fut un allié de François Bayrou au sein de l'UDF, considère que le président du MoDem a utilisé "les mêmes méthodes que Jean-Marie Le Pen".
Les états-majors de la majorité et du PS ne cachaient pas depuis le début de la campagne que François Bayrou, en captant une part de leur électorat respectif, représentait une menace.
L'incident est survenu alors que les listes Europe Ecologie disputent désormais la troisième place dans les sondages à la formation de François Bayrou, qui ambitionne d'ancrer sa "troisième force" dans le paysage politique français en vue de l'élection présidentielle de 2012.
Selon une étude TNS-Sofres-Logica pour Le Monde, France Télévisions et Radio France publiée vendredi et réalisée avant la querelle Bayrou-Cohn-Bendit, Europe Ecologie est crédité de 15,5% des intentions de vote devant le MoDem (12,5%).
L'UMP reste en tête des intentions de vote (27%) devant le Parti socialiste (19%).
Le Front de gauche de l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon et de la communiste Marie-George Buffet tire son épingle du jeu à 6,5% face au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot (4,5%). Les deux formations d'extrême gauche connaîtront dimanche leur baptême du feu électoral. Le Front national est crédité de 5%.
La campagne audiovisuelle s'achève vendredi soir à minuit et samedi à minuit pour les autres modes de campagne. L'Outre-mer votera samedi.
Source: Reuters via Yahoo News
Le leader centriste a accusé à demi-mot l'eurodéputé Vert de complaisance envers la pédophilie après que celui-ci l'eut apostrophé en ces termes : "Mon pote, je te le dis, jamais tu seras président de la République parce que t'es trop minable".
Daniel Cohn-Bendit a appelé au calme vendredi, s'excusant de sa propre "méchanceté" pour avoir flétri "l'obsession" présidentielle de François Bayrou. Le président du MoDem a déclaré pour sa part ne rien regretter de ses propos et s'est dit "bouleversé" par la vision de l'enfance "insupportable" de l'ancien leader étudiant de Mai 68.
En cause, un ouvrage publié en 1975 par Daniel Cohn-Bendit, "Le Grand Bazar", dans lequel il évoquait des expériences sexuelles ambiguës lorsqu'il était éducateur dans un jardin d'enfants à Francfort. Le livre avait déjà suscité une polémique en 2001.
Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, a dit son "dégoût" après cet échange d'invectives, Michel Barnier, chef de file des listes de la majorité présidentielle, a jugé "misérable" la charge de François Bayrou.
Martine Aubry, premier secrétaire du PS, a estimé que cet affrontement "indigne" allait nourrir l'abstention qui menace de dépasser le record de juin 2004 (57,3%).
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, trouve "l'épisode assez moche". "Il confirme que moins on parle d'Europe, plus on est dans le règlement de comptes, plus on pense à une autre échéance", a-t-il dit.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, qui fut un allié de François Bayrou au sein de l'UDF, considère que le président du MoDem a utilisé "les mêmes méthodes que Jean-Marie Le Pen".
Les états-majors de la majorité et du PS ne cachaient pas depuis le début de la campagne que François Bayrou, en captant une part de leur électorat respectif, représentait une menace.
L'incident est survenu alors que les listes Europe Ecologie disputent désormais la troisième place dans les sondages à la formation de François Bayrou, qui ambitionne d'ancrer sa "troisième force" dans le paysage politique français en vue de l'élection présidentielle de 2012.
Selon une étude TNS-Sofres-Logica pour Le Monde, France Télévisions et Radio France publiée vendredi et réalisée avant la querelle Bayrou-Cohn-Bendit, Europe Ecologie est crédité de 15,5% des intentions de vote devant le MoDem (12,5%).
L'UMP reste en tête des intentions de vote (27%) devant le Parti socialiste (19%).
Le Front de gauche de l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon et de la communiste Marie-George Buffet tire son épingle du jeu à 6,5% face au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot (4,5%). Les deux formations d'extrême gauche connaîtront dimanche leur baptême du feu électoral. Le Front national est crédité de 5%.
La campagne audiovisuelle s'achève vendredi soir à minuit et samedi à minuit pour les autres modes de campagne. L'Outre-mer votera samedi.
Source: Reuters via Yahoo News
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