Entre 400 et 500 policiers ont pénétré à l'aube dans cette vaste zone au nord de la ville où les candidats à l'immigration vers la Grande-Bretagne, notamment afghans, avaient construit des abris avec des palettes de bois et des bâches.
Au total, 278 personnes ont été arrêtées - 276 clandestins et deux représentants d'associations, a précisé le ministre de l'Immigration, qui était sur place.
"L'opération s'est, non seulement, déroulée comme prévu, mais elle s'est bien déroulée", a dit Eric Besson lors d'une conférence de presse.
Des bénévoles ont toutefois dénoncé des violences policières contre la presse et les quelques dizaines de membres du réseau "No Border" qui tentaient de protéger les migrants. Un court mais vif affrontement a opposé ces derniers aux policiers.
"Voilà l'image de la violence que veut donner la France, c'est triste et honteux", a déclaré sur place Vincent Lenoir, membre de l'association Salam.
"Il n'y a eu aucune brutalité envers les migrants", a assuré Eric Besson sur France 3. "Ce que nous avons démantelé, c'est la base arrière de passeurs, de tous les trafics dans le Calaisis".
Prévenus par mégaphone peu après 07h00, les migrants se sont regroupés derrière des banderoles confectionnées avec des draps sur lesquelles ils exprimaient leur volonté de rester dans le campement.
"The jungle is ours" ("La jungle est à nous"), pouvait-on lire en anglais sur l'une d'elles.
Les migrants, dont beaucoup étaient en larmes et criaient leur détresse, ont ensuite été regroupés pour être contrôlés et recensés. L'un d'eux a été victime d'un malaise avant le début de l'opération, a dit le ministre de l'Immigration.
Trois bulldozers, une dizaine de camions et une équipe de bûcheronnage ont ensuite entamé la destruction du campement afin d'éviter une nouvelle installation.
"Les opérations de déblaiement, nettoyage et de démolition (...) dureront jusqu'à la fin de la semaine", a précisé le ministre. Le lieu de prière des migrants "a fait l'objet d'une précaution particulière" et été démonté à la main, a-t-il dit.
Les sans-papiers interpellés "ont été conduits dans six locaux répartis dans la région de Calais afin de réaliser des auditions individuelles", a dit Eric Besson.
Les 135 qui se sont déclarés mineurs étaient "en cours de placement dans cinq centres d'hébergement spécialisés".
Depuis le 1er janvier, quelque 180 clandestins ont choisi un retour volontaire dans leur pays et 170 ont engagé des démarches pour une demande d'asile, a dit Eric Besson. Cinquante requêtes ont abouti à la délivrance de titres de séjour provisoires.
"Pour ceux qui continuent à refuser ces propositions, nous envisagerons une procédure de retour contraint dans le pays d'origine", a affirmé le ministre.
La "jungle" s'était constituée progressivement après la fermeture du centre de la Croix-Rouge de Sangatte en décembre 2002. Jusqu'à 800 migrants s'y étaient regroupés, des Afghans pour la grande majorité. Depuis l'annonce du projet de fermeture début 2009 par Eric Besson, la zone s'est vidée peu à peu jusqu'à ne compter qu'une centaine d'occupants.
"A la fermeture de Sangatte, l'Etat a dit 'le problème est réglé', nous savions que non : aujourd'hui, on rase ce campement et le problème n'est toujours pas réglé", a dit Vincent Lenoir.
"On peut raser la jungle, l'Angleterre restera toujours à la même distance de Calais", a par ailleurs commenté Monique Delannoy, la présidente de l'association La Belle Etoile.
Le Parti communiste s'est dit "scandalisé" par cette opération "médiatico-policière". Pour le dirigeant du Front national Jean-Marie Le Pen, "c'est toute la France qui est en train de devenir une jungle".
Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, s'est réjoui en revanche que le gouvernement "porte le fer contre les filières d'immigration clandestine".
Source: Reuters via Yahoo News
Au total, 278 personnes ont été arrêtées - 276 clandestins et deux représentants d'associations, a précisé le ministre de l'Immigration, qui était sur place.
"L'opération s'est, non seulement, déroulée comme prévu, mais elle s'est bien déroulée", a dit Eric Besson lors d'une conférence de presse.
Des bénévoles ont toutefois dénoncé des violences policières contre la presse et les quelques dizaines de membres du réseau "No Border" qui tentaient de protéger les migrants. Un court mais vif affrontement a opposé ces derniers aux policiers.
"Voilà l'image de la violence que veut donner la France, c'est triste et honteux", a déclaré sur place Vincent Lenoir, membre de l'association Salam.
"Il n'y a eu aucune brutalité envers les migrants", a assuré Eric Besson sur France 3. "Ce que nous avons démantelé, c'est la base arrière de passeurs, de tous les trafics dans le Calaisis".
Prévenus par mégaphone peu après 07h00, les migrants se sont regroupés derrière des banderoles confectionnées avec des draps sur lesquelles ils exprimaient leur volonté de rester dans le campement.
"The jungle is ours" ("La jungle est à nous"), pouvait-on lire en anglais sur l'une d'elles.
Les migrants, dont beaucoup étaient en larmes et criaient leur détresse, ont ensuite été regroupés pour être contrôlés et recensés. L'un d'eux a été victime d'un malaise avant le début de l'opération, a dit le ministre de l'Immigration.
Trois bulldozers, une dizaine de camions et une équipe de bûcheronnage ont ensuite entamé la destruction du campement afin d'éviter une nouvelle installation.
"Les opérations de déblaiement, nettoyage et de démolition (...) dureront jusqu'à la fin de la semaine", a précisé le ministre. Le lieu de prière des migrants "a fait l'objet d'une précaution particulière" et été démonté à la main, a-t-il dit.
Les sans-papiers interpellés "ont été conduits dans six locaux répartis dans la région de Calais afin de réaliser des auditions individuelles", a dit Eric Besson.
Les 135 qui se sont déclarés mineurs étaient "en cours de placement dans cinq centres d'hébergement spécialisés".
Depuis le 1er janvier, quelque 180 clandestins ont choisi un retour volontaire dans leur pays et 170 ont engagé des démarches pour une demande d'asile, a dit Eric Besson. Cinquante requêtes ont abouti à la délivrance de titres de séjour provisoires.
"Pour ceux qui continuent à refuser ces propositions, nous envisagerons une procédure de retour contraint dans le pays d'origine", a affirmé le ministre.
La "jungle" s'était constituée progressivement après la fermeture du centre de la Croix-Rouge de Sangatte en décembre 2002. Jusqu'à 800 migrants s'y étaient regroupés, des Afghans pour la grande majorité. Depuis l'annonce du projet de fermeture début 2009 par Eric Besson, la zone s'est vidée peu à peu jusqu'à ne compter qu'une centaine d'occupants.
"A la fermeture de Sangatte, l'Etat a dit 'le problème est réglé', nous savions que non : aujourd'hui, on rase ce campement et le problème n'est toujours pas réglé", a dit Vincent Lenoir.
"On peut raser la jungle, l'Angleterre restera toujours à la même distance de Calais", a par ailleurs commenté Monique Delannoy, la présidente de l'association La Belle Etoile.
Le Parti communiste s'est dit "scandalisé" par cette opération "médiatico-policière". Pour le dirigeant du Front national Jean-Marie Le Pen, "c'est toute la France qui est en train de devenir une jungle".
Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, s'est réjoui en revanche que le gouvernement "porte le fer contre les filières d'immigration clandestine".
Source: Reuters via Yahoo News
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