L'enjeu du scrutin est d'abord européen: il s'agit d'élire à la proportionnelle pour cinq ans les 72 députés français au Parlement de Strasbourg, soit six de moins que sur la précédente mandature. Comme en 2004, le scrutin sera organisé dans huit grandes régions, et non plus sur une liste nationale.
Mais le vote du 7 juin sera avant tout un test pour Nicolas Sarkozy, bientôt à mi-mandat, comme pour le PS, toujours en convalescence.
La participation sera le premier enjeu du scrutin. Traditionnellement, les Français se mobilisent peu pour les européennes, hormis l'électorat protestataire qui en profite pour sanctionner le pouvoir.
L'abstention avait atteint le niveau-record de 57,2% en 2004. Elle s'annonce encore forte cette année, alors que les Français ont la tête ailleurs du fait de la crise: seulement 49% des électeurs ont l'intention de se déplacer, selon un sondage Ipsos publié le 16 mars.
Cette démobilisation pourrait nuire d'abord à l'UMP. Tête de liste en Ile-de-France et coordinateur de la campagne, Michel Barnier s'attend à une campagne "difficile". "L'Europe est un sujet difficile pour tous les grands partis politiques et les partis d'opposition en font un moment de protestation", explique celui qui quittera le ministère de l'Agriculture début mai.
Afin d'éviter le vote-sanction, dont elle avait été victime en 2004 (16,6% des voix), l'UMP va faire campagne sur la nécessité de "changer" l'Europe pour la rendre plus protectrice, en s'appuyant sur le bilan de la présidence française ou sur les résultats du G-20, qui montrent selon M. Barnier que l'on peut "faire bouger les lignes". Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy va s'impliquer fortement dans la campagne. En attendant, le chef de l'Etat met la dernière main aux listes UMP, attendues pour la fin du mois: une tâche délicate car les alliés (Nouveau centre, Gauche moderne, progressistes) réclament des places éligibles.
L'UMP se méfie aussi de la concurrence sur sa droite. A la tête d'une alliance entre son Mouvement pour la France et les chasseurs de CPNT, Philippe de Villiers espère refaire le coup de 1999, quand il avait devancé la liste RPR-DL conduite par ... Nicolas Sarkozy. Le Front national, bien que divisé entre le "canal historique" de Jean-Marie Le Pen et le nouveau Parti de la France de Carl Lang, est toujours présent. Afin de leur enlever un argument, M. Sarkozy a rappelé dimanche son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'UE, en réponse à l'appel lancé par Barack Obama.
Le scrutin s'annonce tout aussi compliqué pour le PS, grand vainqueur en 2004 avec 28,9% des voix et 31 élus. Les socialistes sont confrontés à quatre concurrents qui leur font craindre une dispersion des suffrages. A gauche, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, crédité de 9% des intentions de vote, surfe sur le contexte social. A droite, le MoDem de François Bayrou braconne sur les terres socialistes en dénonçant la "politique d'inégalités" de Nicolas Sarkozy. Sans oublier les écologistes unis sous la bannière de Daniel Cohn-Bendit et le "Front de gauche" de Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon.
Pour réussir son premier test électoral à la tête du PS et faire de ces européennes la "première étape de la reconquête", Martine Aubry appelle à une "double-sanction", française et européenne, contre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso. "Sarkozy-Barroso, stop, changeons maintenant", est le slogan de l'affiche de campagne présentée lundi par la Première secrétaire.
La Première secrétaire, consciente qu'une contre-performance ferait ressortir les couteaux au PS, va elle aussi "mouiller sa chemise", avec "trois ou quatre" déplacements par semaine à partir de la fin avril. En plus des sept meetings régionaux, dont le premier se tiendra le 24 avril à Toulouse, le PS annonce "une campagne de proximité" avec "500, 1.000 manifestations".
Une chose est sûre: même si certains candidats labourent déjà le terrain, la campagne, courte, ne débutera pas avant la rentrée des vacances de Pâques, fin avril.
Source: Yahoo News
Mais le vote du 7 juin sera avant tout un test pour Nicolas Sarkozy, bientôt à mi-mandat, comme pour le PS, toujours en convalescence.
La participation sera le premier enjeu du scrutin. Traditionnellement, les Français se mobilisent peu pour les européennes, hormis l'électorat protestataire qui en profite pour sanctionner le pouvoir.
L'abstention avait atteint le niveau-record de 57,2% en 2004. Elle s'annonce encore forte cette année, alors que les Français ont la tête ailleurs du fait de la crise: seulement 49% des électeurs ont l'intention de se déplacer, selon un sondage Ipsos publié le 16 mars.
Cette démobilisation pourrait nuire d'abord à l'UMP. Tête de liste en Ile-de-France et coordinateur de la campagne, Michel Barnier s'attend à une campagne "difficile". "L'Europe est un sujet difficile pour tous les grands partis politiques et les partis d'opposition en font un moment de protestation", explique celui qui quittera le ministère de l'Agriculture début mai.
Afin d'éviter le vote-sanction, dont elle avait été victime en 2004 (16,6% des voix), l'UMP va faire campagne sur la nécessité de "changer" l'Europe pour la rendre plus protectrice, en s'appuyant sur le bilan de la présidence française ou sur les résultats du G-20, qui montrent selon M. Barnier que l'on peut "faire bouger les lignes". Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy va s'impliquer fortement dans la campagne. En attendant, le chef de l'Etat met la dernière main aux listes UMP, attendues pour la fin du mois: une tâche délicate car les alliés (Nouveau centre, Gauche moderne, progressistes) réclament des places éligibles.
L'UMP se méfie aussi de la concurrence sur sa droite. A la tête d'une alliance entre son Mouvement pour la France et les chasseurs de CPNT, Philippe de Villiers espère refaire le coup de 1999, quand il avait devancé la liste RPR-DL conduite par ... Nicolas Sarkozy. Le Front national, bien que divisé entre le "canal historique" de Jean-Marie Le Pen et le nouveau Parti de la France de Carl Lang, est toujours présent. Afin de leur enlever un argument, M. Sarkozy a rappelé dimanche son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'UE, en réponse à l'appel lancé par Barack Obama.
Le scrutin s'annonce tout aussi compliqué pour le PS, grand vainqueur en 2004 avec 28,9% des voix et 31 élus. Les socialistes sont confrontés à quatre concurrents qui leur font craindre une dispersion des suffrages. A gauche, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, crédité de 9% des intentions de vote, surfe sur le contexte social. A droite, le MoDem de François Bayrou braconne sur les terres socialistes en dénonçant la "politique d'inégalités" de Nicolas Sarkozy. Sans oublier les écologistes unis sous la bannière de Daniel Cohn-Bendit et le "Front de gauche" de Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon.
Pour réussir son premier test électoral à la tête du PS et faire de ces européennes la "première étape de la reconquête", Martine Aubry appelle à une "double-sanction", française et européenne, contre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso. "Sarkozy-Barroso, stop, changeons maintenant", est le slogan de l'affiche de campagne présentée lundi par la Première secrétaire.
La Première secrétaire, consciente qu'une contre-performance ferait ressortir les couteaux au PS, va elle aussi "mouiller sa chemise", avec "trois ou quatre" déplacements par semaine à partir de la fin avril. En plus des sept meetings régionaux, dont le premier se tiendra le 24 avril à Toulouse, le PS annonce "une campagne de proximité" avec "500, 1.000 manifestations".
Une chose est sûre: même si certains candidats labourent déjà le terrain, la campagne, courte, ne débutera pas avant la rentrée des vacances de Pâques, fin avril.
Source: Yahoo News
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