La révolution espagnole arrive à Paris
La mèche a été allumée à Madrid. Il y a longtemps que cela se tramait dans un pays avec un taux de chômage de près de 22%. Un « mouvement parisien » a vu le jour. Son lieu, symbolique, de rassemblement : la place de la Bastille. De nombreuses personnes en dehors d’Espagne se demandaient, en observant les chiffres décevants de la situation économique espagnole, pourquoi les citoyens ne s’étaient pas encore révoltés contre le « système ». Ce temps est aujourd’hui venu. Au cours des trois derniers mois, le mouvement s’est construit, via internet et les réseaux sociaux. Il est sorti du virtuel le 15 mai dernier avec une manifestation de masse dans les rues de Madrid, qui s’est transformée en une occupation sans précédent, pacifique et organisée, de la Puerta del Sol. Sous le slogan « Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers », au kilomètre zéro des routes espagnoles, les manifestants ont fait assaut de propositions pour conduire régénérer le système politique et économique.(Beatriz Alonso, BondyBlog)
«Il y a bien l’espoir de faire bouger les choses»
Historien spécialiste de l’Espagne contemporaine, Benoît Pellistrandi, ex-directeur des études à la Casa Velázquez de Madrid, achève un livre sur «les fractures espagnoles» à paraître aux éditions Perrin. Que signifie ce mouvement des «Indignados» ? Il s’agit évidemment d’un mouvement né de la crise dans un pays qui vient de vivre ses «Trente Glorieuses». Elles avaient commencé peu avant la fin du franquisme, puis le retour de la démocratie et l’Europe ont apporté un énorme enrichissement. Mais ce pays de nouveaux riches connaît depuis 2008 un atterrissage extrêmement dur. Il y a la montée spectaculaire du chômage des jeunes, et ceux qui travaillent ont, au mieux, des boulots mal payés et précaires. On parle ainsi de «génération 1 000 euros». Cette génération qui est la mieux formée et la plus diplômée de l’histoire du pays est aussi celle qui s’insère le plus mal dans le monde du travail. Les jeunes n’arrivent plus à s’émanciper et à quitter leur famille avant 30 ans. Il ne faut pas non plus oublier une longue histoire de mobilisation de la part de la jeunesse espagnole. Au printemps 2003, des centaines de milliers de jeunes avaient défilé huit dimanches de suite dans les rues de Madrid pour protester contre l’engagement du gouvernement conservateur de José Maria Aznar aux côtés des Américains en Irak. (liberation)
«Il y a un désir mimétique du printemps arabe chez les jeunes européens»
Cécile Van de Velde est sociologue, maître de conférence à l'EHESS, spécialiste de la jeunesse et des politiques publiques en Europe. Elle estime qu'il ne faut pas «minimiser l'impact potentiel» des manifestations des jeunes à travers l'Europe. Manifestations en Espagne, mais aussi au Portugal ou en Grèce. Y a-t-il une envie de mobilisation massive chez les jeunes européens ou cela reste-t-il des épiphénomènes? Il y a eu aussi des manifestations de jeunes étudiants en Angleterre contre l’augmentation des coûts d’inscription à l’université au début de l’année. Le potentiel contestataire est assez fort en Europe. Même s’il est surtout marqué dans les pays latins, le sentiment de déclassement est très partagé. Dans les pays méditerranéens, il y a une absence de perspective qui crée la colère et qui se retrouve chez toutes les classes d’âge. Chez les jeunes, cela va des étudiants aux chômeurs trentenaires, parfois très diplômés.(liberation)
L'Europe en alerte après l'éruption d'un volcan islandais
Le transport aérien est en alerte lundi en Europe en raison de l'éruption en Islande du volcan le plus actif de l'île qui dégage un panache de fumée se dirigeant vers l'Ecosse et menace de fermeture des aéroports. Les experts pensent toutefois qu'il y a peu de risque que l'éruption du Grimsvotn, dans le sud-est du pays, provoque une paralysie du transport aérien en Europe, comme ce fut le cas l'an dernier pendant six jours après celle de l'Eyjafjöll. Le nuage de cendres avait alors conduit à l'annulation de 100.000 vols, affecté 10 millions de passagers et fait perdre au secteur 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Fermé dimanche au lendemain de l'éruption, le principal aéroport d'Islande, celui de Keflavik, près de la capitale Reykjavik, a rouvert lundi soir mais l'aviation civile islandaise (Isavia) est dans l'impossibilité de dire s'il pourra rester ouvert mardi.(reuters)
Source: Yahoo Actualités et BondyBlog
La mèche a été allumée à Madrid. Il y a longtemps que cela se tramait dans un pays avec un taux de chômage de près de 22%. Un « mouvement parisien » a vu le jour. Son lieu, symbolique, de rassemblement : la place de la Bastille. De nombreuses personnes en dehors d’Espagne se demandaient, en observant les chiffres décevants de la situation économique espagnole, pourquoi les citoyens ne s’étaient pas encore révoltés contre le « système ». Ce temps est aujourd’hui venu. Au cours des trois derniers mois, le mouvement s’est construit, via internet et les réseaux sociaux. Il est sorti du virtuel le 15 mai dernier avec une manifestation de masse dans les rues de Madrid, qui s’est transformée en une occupation sans précédent, pacifique et organisée, de la Puerta del Sol. Sous le slogan « Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers », au kilomètre zéro des routes espagnoles, les manifestants ont fait assaut de propositions pour conduire régénérer le système politique et économique.(Beatriz Alonso, BondyBlog)
«Il y a bien l’espoir de faire bouger les choses»
Historien spécialiste de l’Espagne contemporaine, Benoît Pellistrandi, ex-directeur des études à la Casa Velázquez de Madrid, achève un livre sur «les fractures espagnoles» à paraître aux éditions Perrin. Que signifie ce mouvement des «Indignados» ? Il s’agit évidemment d’un mouvement né de la crise dans un pays qui vient de vivre ses «Trente Glorieuses». Elles avaient commencé peu avant la fin du franquisme, puis le retour de la démocratie et l’Europe ont apporté un énorme enrichissement. Mais ce pays de nouveaux riches connaît depuis 2008 un atterrissage extrêmement dur. Il y a la montée spectaculaire du chômage des jeunes, et ceux qui travaillent ont, au mieux, des boulots mal payés et précaires. On parle ainsi de «génération 1 000 euros». Cette génération qui est la mieux formée et la plus diplômée de l’histoire du pays est aussi celle qui s’insère le plus mal dans le monde du travail. Les jeunes n’arrivent plus à s’émanciper et à quitter leur famille avant 30 ans. Il ne faut pas non plus oublier une longue histoire de mobilisation de la part de la jeunesse espagnole. Au printemps 2003, des centaines de milliers de jeunes avaient défilé huit dimanches de suite dans les rues de Madrid pour protester contre l’engagement du gouvernement conservateur de José Maria Aznar aux côtés des Américains en Irak. (liberation)
«Il y a un désir mimétique du printemps arabe chez les jeunes européens»
Cécile Van de Velde est sociologue, maître de conférence à l'EHESS, spécialiste de la jeunesse et des politiques publiques en Europe. Elle estime qu'il ne faut pas «minimiser l'impact potentiel» des manifestations des jeunes à travers l'Europe. Manifestations en Espagne, mais aussi au Portugal ou en Grèce. Y a-t-il une envie de mobilisation massive chez les jeunes européens ou cela reste-t-il des épiphénomènes? Il y a eu aussi des manifestations de jeunes étudiants en Angleterre contre l’augmentation des coûts d’inscription à l’université au début de l’année. Le potentiel contestataire est assez fort en Europe. Même s’il est surtout marqué dans les pays latins, le sentiment de déclassement est très partagé. Dans les pays méditerranéens, il y a une absence de perspective qui crée la colère et qui se retrouve chez toutes les classes d’âge. Chez les jeunes, cela va des étudiants aux chômeurs trentenaires, parfois très diplômés.(liberation)
L'Europe en alerte après l'éruption d'un volcan islandais
Le transport aérien est en alerte lundi en Europe en raison de l'éruption en Islande du volcan le plus actif de l'île qui dégage un panache de fumée se dirigeant vers l'Ecosse et menace de fermeture des aéroports. Les experts pensent toutefois qu'il y a peu de risque que l'éruption du Grimsvotn, dans le sud-est du pays, provoque une paralysie du transport aérien en Europe, comme ce fut le cas l'an dernier pendant six jours après celle de l'Eyjafjöll. Le nuage de cendres avait alors conduit à l'annulation de 100.000 vols, affecté 10 millions de passagers et fait perdre au secteur 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Fermé dimanche au lendemain de l'éruption, le principal aéroport d'Islande, celui de Keflavik, près de la capitale Reykjavik, a rouvert lundi soir mais l'aviation civile islandaise (Isavia) est dans l'impossibilité de dire s'il pourra rester ouvert mardi.(reuters)
Source: Yahoo Actualités et BondyBlog
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