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Naturopathie et Medecine Naturelle
07/03/2023 - 11:30

Êtes-vous en train de vous empoisonner au paracétamol ? (Actifed, Dafalgan, Efferalgan, Fervex, Humex, Tramadol ....)? Les alternatives Naturelles

Le paracétamol, aussi appelé acétaminophène, est un composé chimique très répandu. Il est contenu dans plus de 60 médicaments vendus en pharmacie. Il sert à la fois d’antalgique (agissant contre la douleur) et d’antipyrétique (contre la fièvre). Le saviez-vous ? Le paracétamol est le médicament le plus prescrit en France. Son nom est une contraction de para-acétyl-amino-phénol.



Douleurs :
êtes-vous en train de vous empoisonner au paracétamol ?
 
Le paracétamol est une molécule active indiquée pour lutter contre les douleurs d’intensité faible à modérée, et pour faire baisser la fièvre.

Si les autorités sanitaires ont choisi de le retirer de la vente en accès libre, c’est pour une bonne raison. Cette décision intervient après un événement tragique qui a défrayé la chronique : le décès fin 2017 de la jeune Naomi Musenga, dont les appels au SAMU n’avaient pas été pris au sérieux.

Les secours ont fini par arriver, mais trop tard. La jeune femme est morte d’une intoxication au paracétamol, qu’elle prenait en automédication. Elle en avait avalé trop, pour une douleur au ventre qui ne passait pas.
 
En 2006, près de 1 appel sur 10 aux centres antipoison français faisait suite à une intoxication au paracétamol5. Il est la molécule la plus impliquée dans les intoxications médicamenteuses volontaires.

C’est connu depuis longtemps. C’est écrit sur la notice mais personne ne la lit plus. Alors désormais c’est écrit en rouge et en lettres capitales sur la boîte : le surdosage en paracétamol est extrêmement toxique pour le foie. Il est la première cause de transplantation du foie pour intoxication médicamenteuse. Une greffe de foie par semaine est liée au paracétamol.
 
QUAND LE FOIE SATURE
 
En temps normal, quand la dose est modérée et ponctuelle, le paracétamol ne présente aucun risque. Le Pr Philippe Even lui-même, auteur du Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, salue son efficacité et son intérêt, comparé aux autres médicaments antidouleurs (les AINS, l’aspirine et les opiacés qui ont des effets secondaires préoccupants).
 
Depuis janvier 2020 en France, même si vous n’avez toujours pas besoin d’une ordonnance pour vous en procurer, vous ne le trouvez plus en accès libre dans les pharmacies. La célèbre petite boîte jaune trône désormais derrière: le comptoir du pharmacien. Tel un paquet de cigarettes, l’emballage est à présent barré d’un gros message d’avertissement «Surdosage = danger». Les boîtes ne contiennent pas plus de 8g pour que les gens ne soient pas tentés d’en prendre trop à la fois. Nous parlons bien du paracétamol, le médicament le plus utilisé et le plus prescrit en France et dans le monde.

«En cas de fièvre, prenez du paracétamol», nous enjoignait en mars 2020 le ministre de la Santé Olivier Véran, en pleine crise de la Covid. C’est toujours à l’heure actuelle le seul médicament recommandé au grand public contre le coronavirus. Il est l’un des rares autorisés aux femmes  enceintes, et si votre petit fait une petite fièvre, on lui en donne comme par réflexe.
 
Un foie en bonne santé est parfaitement capable de neutraliser ces métabolites toxiques : il le fait grâce à ses réserves « maison » de glutathion, un antioxydant puissant. Mais voilà : ce stock est limité. Quand on prend trop de paracétamol (et cela est vite arrivé), c’est le foie qui trinque. La première voie métabolique sature, et l’autre voie prend le relais : le NAPQI toxique se forme en quantité. Les réserves de glutathion s’épuisent et ne parviennent plus à neutraliser le NAPQI en excès.
 
C’est alors que surviennent des lésions irréparables aux cellules du foie. Dans les cas les plus graves, le pancréas et les reins sont aussi atteints. Le foie est un organe très discret, il va encaisser d’abord sans se manifester, sans douleur... jusqu’à ce qu’il ne puisse plus. Quand il se manifeste (maux de tête, de ventre, nausées, vomissements, léthargie...), la situation est déjà très grave. Il faut aller aux
urgences sans tarder.
 
COMMENT ON EN VIENT À FAIRE UN SURDOSAGE?
 
Gare au «paracétamol caché» Beaucoup des cas de surdosage surviennent parce que les gens prennent du paracétamol sans le savoir. 200 spécialités commercialisées en France10 en contiennent sans que cela ne transparaisse dans leur nom commercial. Outre les 3 leaders (Doliprane®/Sanofi, Dafalgan® et Efferalgan®/Upsa), vous trouverez du paracétamol à des doses importantes dans des médicaments très courants et disponibles eux aussi en automédication, notamment contre le rhume : Actifed rhume®, Humex®, Fervex®, Ixprim®, etc.
 
Vérifiez toujours la composition de vos médicaments pour éviter de cumuler les doses de paracétamol involontairement.
 
Les mauvaises indications
 
Que ce soit pour un mal de tête, un mal de dos, des douleurs aux articulations, aux dents ou pour une fièvre, 9 Français sur 10 ont déjà pris du paracétamol, et près de 1 sur 3 sans ordonnance ou sans se référer à la notice. En 10 ans, entre 2006 et 2017, les ventes ont bondi de 53% selon l’ANSM, ce qui en dit long sur sa banalisation. On en prend un peu comme on prend un bonbon, et comme nous allons le voir, pas toujours à bon escient.
 
Le coup classique : la rage de dents. Vous avez la phobie de la roulette et vous repoussez la visite chez le dentiste. En attendant, pour faire passer la douleur, vous prenez du paracétamol. Évidemment, si la douleur est atténuée, elle finit par revenir, aussi violente qu’avant. Vous en reprenez donc, encore et encore, et en augmentant les doses pour, espérez-vous, en augmenter l’effet. C’est ainsi que vous vous retrouvez aux urgences, avec votre foie qui décompense brusquement.
 
Les douleurs dentaires, qui répondent mal au paracétamol, sont la première cause d’un mésusage de paracétamol à l’origine d’une intoxication qui finit aux urgences. Les gens confondent souvent les différents médicaments antidouleur et il arrive qu’ils prennent du paracétamol à la place d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ou d’une aspirine.

Mais le paracétamol n’a aucune action anti-inflammatoire, il ne pourra rien contre les douleurs d’origine inflammatoire. C’est pourquoi, avant d’en consommer, demandez conseil à un bon professionnel de santé. Et quoi qu’il arrive, même si la douleur persiste, n’augmentez jamais les doses.
 
UNE DOSE TOXIQUE PROCHE DES DOSES RECOMMANDÉES
 
Voilà pourquoi il est crucial que chacun comprenne que le paracétamol n’est pas un médicament anodin. Il faut scrupuleusement respecter les règles suivantes pour ne pas saturer le foie :
 
• Jamais plus de 1 g/prise (les comprimés à 1 000 mg étant de loin les plus plébiscités dans les pharmacies, cela signifie maximum 1 cachet à la fois). Préférez les conditionnements à 500 mg/comprimé.

• Jamais plus de 3 g/24 heures en automédication.
• Jamais plus de 4 g/24 heures sur prescription médicale
 
Alcool et paracétamol font mauvais ménage : les personnes souffrant d’alcoolisme ont-elles aussi un foie extrêmement fragile et susceptible de décompenser très vite. C’est une très mauvaise idée de se jeter sur du paracétamol un lendemain de soirée trop arrosée...
 
Les enfants de moins de 15 ans et les personnes de moins de 50 kg doivent adapter les doses à leur poids : 15 mg/kg/prise maximum, dans la limite de 500 mg.
 
Le paracétamol n’est pas fait pour être pris plus de 5 jours d’affilée. Le paracétamol agit sur le message de la douleur, mais en aucun cas sur la cause de la douleur. En cas de douleur chronique, la première chose à faire est de s’attaquer à l’origine de la douleur.
 
QUATRE ALTERNATIVES DOUCES AU PARACÉTAMOL
 
Contre le mal de tête Une goutte d’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha x piperita) massée sur les tempes, le front ou la nuque est connue pour soulager les céphalées de tension.

Elle serait aussi efficace que un gramme de paracétamol, mais n’agit pas de la même manière. Ici, c’est le menthol qui a un « effet froid » anesthésiant.
 
Attention, c’est un concentré d’actifs très puissants. Vous devez la diluer dans de l’huile végétale (par exemple de l’huile de tournesol), dans un rapport de 1 pour 9 environ. En la conditionnant dans un «roll-on», vous ne risquez pas d’en mettre trop près des yeux ou sur vos doigts (l’HE est irritante, n’oubliez pas de vous laver les mains après utilisation et ne vous frottez surtout pas les yeux avec !). Renouvelez l’opération au bout de 15-30 minutes si nécessaire.

Si la douleur ne passe pas, il ne faut pas insister, c’est que ce n’est pas la bonne stratégie.
 
L’origine et la nature de la douleur sont très variées, et toutes ne réagissent pas à la menthe poivrée. Tout comme le paracétamol, l’HE de menthe poivrée ne doit pas être utilisée sur le long terme et ne sera pas adaptée pour des migraines récidivantes.
 
Sachez que 20% des migraines sont déclenchées par des aliments.  Une carence en magnésium peut être aussi en cause, d’où l’intérêt de se supplémenter en prévention.
 
Contre les douleurs dentaires

Si vous souffrez d’une rage de dents ou d’une pulpite, la douleur est inflammatoire. L’inflammation est telle qu’il n’y a pas à tergiverser : il faut aller chez le dentiste et traiter la cause. En attendant, vous pouvez miser sur le clou de girofle (Syzygium aromaticum) nature, en poudre ou en huile essentielle. Il contient de l’eugénol, un anti-inflammatoire, antalgique et anesthésiant.
 
Mais ce qui le rend intéressant c’est qu’il est aussi antibactérien et antiseptique : il permet d’anéantir les micro-organismes à l’origine de l’agression.
 
Il suffit de mettre un clou de girofle dans la bouche et de l’imbiber de salive avant de mordre dedans et de le plaquer contre la dent douloureuse. Sinon, diluez 1 à 2 gouttes d’HE dans ¼ de cuillère à café d’huile végétale (olive, par exemple). Appliquez au coton-tige 2-3 fois/jour. Si vous ne disposez que de clou de girofle en poudre, diluez-en un peu dans un verre d’eau tiède pour réaliser un bain de bouche. N’oubliez pas de bien rincer une fois que vous avez terminé.
 
Contre la douleur articulaire
On a des résultats cliniques avec le gingembre, la racine de pivoine et l’harpagophytum contre les douleurs articulaires d’origine inflammatoire. Il est bon de les intégrer dans une routine préventive de long cours. Le gingembre, pris quotidiennement pendant 3 mois, a montré son activité anti-inflammatoire sur l’arthrose du genou. À une dose de 750 mg/jour, il s’est montré aussi efficace qu’un AINS (sur l’intensité de la douleur et le nombre de crises douloureuses), mais avec moins d’effets secondaires.
 
Vous pouvez le consommer frais ou en condiment pour relever vos plats du quotidien.
 
Contre les douleurs menstruelles
 
Terminons par un actif de plus en plus étudié et qui mérite toute notre attention car il pourrait bien reproduire le mécanisme d’action du paracétamol.
 
En réalité, on ne sait pas vraiment comment agit le paracétamol. Selon une hypothèse parmi d’autres, le paracétamol interagirait avec le système des endocannabinoïdes, qui sont une des voies internes du contrôle de la douleur.

Le cannabidiol (CBD), une molécule contenue dans le chanvre (Cannabis sativa), emprunte cette même voie de contrôle de la douleur. L’huile de CBD atténuerait les douleurs chroniques, inflammatoires, neuropathiques, articulaires, fibromyalgiques, spasmodiques. Elle serait donc intéressante contre les douleurs menstruelles.

La façon la plus simple d’en consommer est de se tourner vers l’huile de CBD, que vous trouverez dans les CBD shops qui ouvrent un peu partout en France. 2 ou 3 gouttes sous la langue (laissez agir sans avaler) sont efficaces en 5 à 20 minutes. Commencez par une huile de CBD faiblement concentrée (5 ou 10%), quitte à opter pour une huile plus concentrée si l’effet antidouleur est insuffisant.
 
Le CBD est déconseillé aux femmes enceintes. Il y a de fortes interactions avec les médicaments antiépileptiques, et on manque de données pour les autres médicaments : soyez prudent et faites-vous systématiquement accompagner par votre médecin.
 
Avertissement : ce n’est pas parce que les alternatives proposées sont naturelles qu’elles n’ont pas de contre-indications ou d’effets secondaires. Tout principe actif invite à une utilisation éclairée et à des précautions d’usages qu’il faut connaître.
 
Sources :
 
Santé non censurée - Elisabeth DUCHON




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