Le Liban, une nouvelle fois en deuil, a organisé vendredi des obsèques nationales pour le général François el-Hajj, tué dans un attentat qui a encore aggravé la crise politique dans un pays sans président depuis trois semaines.
Tandis qu'une journée de deuil national a été décrétée avec la fermeture des écoles et des universités, plusieurs centaines de Libanais ont assisté en matinée à l'office funèbre célébré pour le général assassiné en la basilique d'Harissa, sur les hauteurs de Jounieh, au nord-est de Beyrouth. Sous le son des cloches de Notre-Dame du Liban, le cercueil recouvert du drapeau libanais, a été transporté jusque dans l'enceinte de la basilique.
Au préalable, sous une pluie battante, il avait été transféré de la morgue au domicile familial de Baabda, banlieue chrétienne à l'est de Beyrouth, où avait été rendu un premier hommage. A la basilique, l'émotion était palpable: des soldats, au garde-à-vous, n'ont pu réprimer quelques larmes, alors que la foule applaudissait la dépouille et jetait des pétales de rose.
En présence de responsables politiques à la mine sombre de la majorité antisyrienne et de l'opposition proche de Damas et Téhéran, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a pris la parole. "C'est une perte immense, tragique, ce n'est pas un officier mais tout une nation qui est plongée dans la sauvagerie", a déclaré le cardinal Sfeir. "Les assassinats se succèdent, sans répit, depuis trois ans. Aujourd'hui, la main de la traîtrise a touché l'armée et ses courageux leaders".
Plus haute autorité religieuse des maronites, la communauté dont est issu traditionnellement le président de la République, Mgr Sfeir avait été sollicité il y a quelques semaines pour tenter de trouver une issue au blocage. Mais après huit reports, l'élection par le parlement d'un nouveau président reste dans l'impasse et le Liban se trouve sans chef de l'Etat depuis la fin du mandat du prosyrien Emile Lahoud le 24 novembre.
Un nouveau vote du Parlement est fixé à lundi mais les divergences sont telles entre les deux camps qu'il devrait à nouveau être repoussé. "Ces attentats ont continué même avec la fin du cauchemar", a encore dit le cardinal Sfeir, dans une référence apparente à la Syrie, ancienne puissance de tutelle contrainte de retirer ses troupes du pays en avril 2005 deux mois après l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafic Hariri.
Damas, qui dément toute implication, est pointée du doigt dans les attentats et assassinats qui ont visé des personnalités antisyriennes depuis 2004 et ont coûté la vie à huit d'entre elles, dont Rafic Hariri.
François el-Hajj, 54 ans, chef des opérations à l'armée, a été tué avec son garde du corps dans un attentat à la voiture piégée mercredi. C'est la première fois que l'armée, considérée comme la seule institution solide et unie du Liban, est visée dans un pays plongé dans sa plus grave crise politique depuis la fin de la guerre civile (1975-90).
L'enquête sur cet assassinat a donné lieu à plusieurs interrogatoires mais il n'a été procédé à aucune inculpation à ce stade, a indiqué le procureur Saïd Mirza. Il existe de "sérieuses pistes", a souligné pour sa part le ministre de la Défense, Elias Murr, sans plus de précision.
L'assassinat a été condamné par la communauté internationale, le président américain George W. Bush dénonçant une nouvelle fois les ingérences de la Syrie au Liban. A l'issue des obsèques nationales, la dépouille de François el-Hajj devait être transférée dans son village natal de Rmeich, au Liban sud, près de la frontière avec Israël.
Source: http://fr.news.yahoo.com/[
Tandis qu'une journée de deuil national a été décrétée avec la fermeture des écoles et des universités, plusieurs centaines de Libanais ont assisté en matinée à l'office funèbre célébré pour le général assassiné en la basilique d'Harissa, sur les hauteurs de Jounieh, au nord-est de Beyrouth. Sous le son des cloches de Notre-Dame du Liban, le cercueil recouvert du drapeau libanais, a été transporté jusque dans l'enceinte de la basilique.
Au préalable, sous une pluie battante, il avait été transféré de la morgue au domicile familial de Baabda, banlieue chrétienne à l'est de Beyrouth, où avait été rendu un premier hommage. A la basilique, l'émotion était palpable: des soldats, au garde-à-vous, n'ont pu réprimer quelques larmes, alors que la foule applaudissait la dépouille et jetait des pétales de rose.
En présence de responsables politiques à la mine sombre de la majorité antisyrienne et de l'opposition proche de Damas et Téhéran, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a pris la parole. "C'est une perte immense, tragique, ce n'est pas un officier mais tout une nation qui est plongée dans la sauvagerie", a déclaré le cardinal Sfeir. "Les assassinats se succèdent, sans répit, depuis trois ans. Aujourd'hui, la main de la traîtrise a touché l'armée et ses courageux leaders".
Plus haute autorité religieuse des maronites, la communauté dont est issu traditionnellement le président de la République, Mgr Sfeir avait été sollicité il y a quelques semaines pour tenter de trouver une issue au blocage. Mais après huit reports, l'élection par le parlement d'un nouveau président reste dans l'impasse et le Liban se trouve sans chef de l'Etat depuis la fin du mandat du prosyrien Emile Lahoud le 24 novembre.
Un nouveau vote du Parlement est fixé à lundi mais les divergences sont telles entre les deux camps qu'il devrait à nouveau être repoussé. "Ces attentats ont continué même avec la fin du cauchemar", a encore dit le cardinal Sfeir, dans une référence apparente à la Syrie, ancienne puissance de tutelle contrainte de retirer ses troupes du pays en avril 2005 deux mois après l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafic Hariri.
Damas, qui dément toute implication, est pointée du doigt dans les attentats et assassinats qui ont visé des personnalités antisyriennes depuis 2004 et ont coûté la vie à huit d'entre elles, dont Rafic Hariri.
François el-Hajj, 54 ans, chef des opérations à l'armée, a été tué avec son garde du corps dans un attentat à la voiture piégée mercredi. C'est la première fois que l'armée, considérée comme la seule institution solide et unie du Liban, est visée dans un pays plongé dans sa plus grave crise politique depuis la fin de la guerre civile (1975-90).
L'enquête sur cet assassinat a donné lieu à plusieurs interrogatoires mais il n'a été procédé à aucune inculpation à ce stade, a indiqué le procureur Saïd Mirza. Il existe de "sérieuses pistes", a souligné pour sa part le ministre de la Défense, Elias Murr, sans plus de précision.
L'assassinat a été condamné par la communauté internationale, le président américain George W. Bush dénonçant une nouvelle fois les ingérences de la Syrie au Liban. A l'issue des obsèques nationales, la dépouille de François el-Hajj devait être transférée dans son village natal de Rmeich, au Liban sud, près de la frontière avec Israël.
Source: http://fr.news.yahoo.com/[
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