Frédéric Bitsangou comme argument
Quelque 2 millions d'électeurs congolais vont se rendre aux urnes dimanche pour le premier tour des élections législatives à l'issue desquelles seront désignés les 137 députés devant siéger à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Sont en lice pour ce scrutin sans enjeux majeurs, 1807 candidats dont l'ancien chef rebelle Frédéric Bitsangou alias Ntumi, leader du conseil national des Républicains (CNR).
En 2002, le pasteur Ntumi avait empêché le déroulement des élections dans le département du Pool où les "Ninjas", sa milice armée, entretenaient un climat d'insécurité. Mais beaucoup d'eau a coulé sous le pont depuis lors.
Après avoir signé, en avril dernier un accord avec le gouvernement, Ntumi est rentré dans les rangs.
Les intellectuels désabusés
Avec aplomb, les mêmes fauteurs de guerres, nous parlent aujourd'hui et sans complexe, d'élection. Ils ont donc décidé de nous resservir le même spectacle avec comme metteur en scène, Sassou Nguesso dont le parti vient de convoler en justes noces avec le MCDDI de B. Kolelas, l'UPADS déchirée en multiples tendances orphelines d'un P. Lissouba malade, le RDPS de Tchystère Tchicaya absent du territoire national pour cause de maladie enfin, l'UDR Mwinda d'André Milongo, pour les partis les plus "représentatifs". De l'autre côté de l'échiquier, frétillent les petits partis dit d'opposition, qui réclament à cors et à cris la mise sur pied d'une commission électorale indépendante "gage d'une élection réussie" selon eux.
Appel au boycott
Le général congolais à la retraite Emmanuel Ngouélondélé Mongo, ancien directeur de la sécurité de l'Etat, a appelé ses compatriotes à ne pas aller voter, selon un texte reçu vendredi par l'AFP.
"N'allez pas voter, restez chez vous", a exhorté cet ex-proche du président Denis Sassou Nguesso dans un communiqué intitulé "Appel au refus de voter".
"Avec la Constitution de 2002, les standards requis pour des élections équitables, libres et démocratiques ne sont pas garantis. Votre voix ne compte pas, vous servez de décor à une mise en scène", explique le président du Cercle des républicains pour un nouvel ordre national (CRNON, opposition).
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