Les calculs ont visé à approcher le plafond légal (21 millions environ), tout en laissant une marge, au cas où la commission des comptes impute des dépenses au budget Sarkozy. La moitié de ce montant sera remboursée par l’Etat, le reste étant financé par les dons des militants, très importants, et par le « trésor » de l’UMP, qui a reçu 33 millions par an pendant 5 ans, de 2002 à 2007.
Au premier tour des législatives, chaque voix portée sur un candidat rapportera 1,63 euros à son parti, pourvu que celui-ci ait présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions et qu’il obtienne au moins 1% des voix au niveau national.
Voilà la raison des appétits politiques : je suis candidat à la présidentielle pour me faire connaître, parrainer ensuite des candidats aux législatives et encaisser l’argent !
Certes, il faut ensuite l’utiliser à des fins politiques et non en des villégiatures dorées, mais n’est-ce pas malgré tout un détournement de fonds ?
De plus, les comptes des présidentiables sont… faux. Impossible de tout contrôler : une tournée offerte au Bistrot des Amis à Angoulême, par un responsable UMP ? Un tract photocopié au bureau dans une mairie socialiste du Languedoc ? Des Tee-shirts « I love Bayrou » imprimés au lycée par une jeune militante ? Pour éviter les dérapages locaux, Eric Woerth a, ainsi, limité à 10 000 euros les dépenses relevant des initiatives fédérales. Et encore : la somme était à trouver sur place, Paris ne payait rien ! Mais il est évident que des millions de coups de pouce personnels ont « parasité » et enrichi la campagne. Et toute la sphère Internet échappe aux règles…
Si la Commission nationale des comptes (jadis le Conseil constitutionnel) cherchait la petite bête, les gros candidats verraient tous leurs comptes invalidés. Le président ne serait pas déchu, le juge ne désavouerait pas le suffrage universel, mais le parti serait privé du remboursement public : addition salée ! En 1995, Jacques Chirac, on le sait, dépassa le plafond… Les Sages grognèrent, mais ne sévirent point… et se vengèrent sur petit candidat, dont les comptes, modestes, n’étaient pas formulés dans les règles. Selon que vous serez puissant ou misérable…
Source en pièce jointe ci dessous:
Au premier tour des législatives, chaque voix portée sur un candidat rapportera 1,63 euros à son parti, pourvu que celui-ci ait présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions et qu’il obtienne au moins 1% des voix au niveau national.
Voilà la raison des appétits politiques : je suis candidat à la présidentielle pour me faire connaître, parrainer ensuite des candidats aux législatives et encaisser l’argent !
Certes, il faut ensuite l’utiliser à des fins politiques et non en des villégiatures dorées, mais n’est-ce pas malgré tout un détournement de fonds ?
De plus, les comptes des présidentiables sont… faux. Impossible de tout contrôler : une tournée offerte au Bistrot des Amis à Angoulême, par un responsable UMP ? Un tract photocopié au bureau dans une mairie socialiste du Languedoc ? Des Tee-shirts « I love Bayrou » imprimés au lycée par une jeune militante ? Pour éviter les dérapages locaux, Eric Woerth a, ainsi, limité à 10 000 euros les dépenses relevant des initiatives fédérales. Et encore : la somme était à trouver sur place, Paris ne payait rien ! Mais il est évident que des millions de coups de pouce personnels ont « parasité » et enrichi la campagne. Et toute la sphère Internet échappe aux règles…
Si la Commission nationale des comptes (jadis le Conseil constitutionnel) cherchait la petite bête, les gros candidats verraient tous leurs comptes invalidés. Le président ne serait pas déchu, le juge ne désavouerait pas le suffrage universel, mais le parti serait privé du remboursement public : addition salée ! En 1995, Jacques Chirac, on le sait, dépassa le plafond… Les Sages grognèrent, mais ne sévirent point… et se vengèrent sur petit candidat, dont les comptes, modestes, n’étaient pas formulés dans les règles. Selon que vous serez puissant ou misérable…
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