Le président égyptien Morsi s'en va
On ne pourra donner tort à l’armée que si une date d’élections n’est pas fixée prochainement. Il y en a pour dire que le chef d’Etat-major de l’armée égyptienne, en déposant, avec Mohamed Morsi, les Frères musulmans et en nommant Adly Mansour, président du Conseil constitutionnel égyptien, président par intérim, a interrompu un processus démocratique au cours duquel l’opposition égyptienne avait une chance de se structurer. Ils disent encore que le coup d’état légal accompli par l’armée dédouane les frères musulmans de leurs excès. C’est possible.
Sous prétexte que certains partis politiques français ou européens se déclarent inspirés par la philosophie chrétienne, on estime qu’une majorité politique compétente pour diriger un pays pourrait être islamiste, faisant fi des spécificités de l’islam et louchant sur la Turquie.
On oublie qu’en Turquie, justement, l’armée s’est érigée en gardienne de la laïcité. En Egypte aujourd’hui, c’est l’armée qui s’élève contre les Frères musulmans. Cette armée-là ne remet pas en question la laïcité. Et beaucoup d’Egyptiens revendiquent la pluralité religieuse c’est tant mieux pour la démocratie. Ne serait-il pas temps que la démocratie soit internationalement associée à une laïcité réfléchie : la liberté de croire ou de ne pas croire. Pour ce qui concerne Morsi, il faut espérer qu’il n’ira pas rejoindre les anciens dignitaires des dictatures arabes dans le coma.
Sous prétexte que certains partis politiques français ou européens se déclarent inspirés par la philosophie chrétienne, on estime qu’une majorité politique compétente pour diriger un pays pourrait être islamiste, faisant fi des spécificités de l’islam et louchant sur la Turquie.
On oublie qu’en Turquie, justement, l’armée s’est érigée en gardienne de la laïcité. En Egypte aujourd’hui, c’est l’armée qui s’élève contre les Frères musulmans. Cette armée-là ne remet pas en question la laïcité. Et beaucoup d’Egyptiens revendiquent la pluralité religieuse c’est tant mieux pour la démocratie. Ne serait-il pas temps que la démocratie soit internationalement associée à une laïcité réfléchie : la liberté de croire ou de ne pas croire. Pour ce qui concerne Morsi, il faut espérer qu’il n’ira pas rejoindre les anciens dignitaires des dictatures arabes dans le coma.
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