Le vice-président de la banque centrale américaine, Donald Kohn, a affirmé mercredi que celle-ci allait devoir faire preuve de flexibilité et de pragmatisme dans la définition de sa politique monétaire, au vu de la montée des incertitudes constatées depuis quelques semaines.
Lors d'un discours à New York, M. Kohn s'est inquiété d'un possible nouveau durcissement des conditions d'octroi de crédit, à la fois pour les ménages et pour les entreprises, et a affirmé que la banque centrale ne prendrait pas la première économie mondiale en otage pour punir quelques spéculateurs.
Dans son Livre Beige, un rapport de conjoncture diffusé quelques heures plus tard, la Fed a reconnu que la croissance américaine avait ralenti depuis la dernière réunion de son comité de politique monétaire, fin octobre.
"L'activité économique a continué de croître en octobre et début novembre mais à une cadence réduite", a souligné le document, ajoutant que les achats de fin d'année ne devraient apporter qu'un soutien modeste à l'activité.
"La Fed a changé de ton. Contrairement à des propos antérieurs de plusieurs de ses membres, on a l'impression qu'elle reconnaît que l'économie ralentit et qu'elle va donc agir en baissant ses taux pour aider la croissance à repartir", a relevé Owen Fitzpatrick, analyste à la Deutsche Bank.
Depuis la fin de l'été et l'intensification de la crise financière, la Fed a baissé par deux fois ses taux: de 0,50 point le 18 septembre et de 0,25 point le 31 octobre. La banque centrale avait alors estimé qu'avec son principal taux directeur ramené à 4,50%, les risques pesant sur la croissance et les risques de reprise de l'inflation s'équilibraient désormais plus ou moins.
Dans ses minutes de la réunion d'octobre, la Fed notait d'ailleurs que la décision d'abaisser les taux "s'était joué à peu de chose".
Jusqu'à l'intervention de M. Kohn, les autres dirigeants de la Fed avaient semblé conforter l'hypothèse d'un maintien des taux le 11 décembre.
Il y a deux semaines, Randall Kroszner, un gouverneur de la Réserve fédérale, avait été sans ambiguïté. "La séquence d'indicateurs montrant que l'activité économique traverse une mauvaise passe que j'attends pour les prochains mois, ne devrait pas suggérer, par elle-même, que le niveau actuel de la politique monétaire est inapproprié", avait-il déclaré.
Mardi, Charles Plosser, président de la Fed de Philadelphie (qui ne vote pas lors des réunions), avait relevé que les deux baisses successives des taux d'intérêt américains avaient augmenté les risques d'inflation.
Son homologue de Chicago, Charles Evans (qui lui vote), avait noté de son côté qu'"une mise à disposition excessivement accommodante de liquidités pouvait mettre en danger la stabilité des prix".
Pour l'économiste indépendant Joel Naroff, "les déclarations de M. Kohn ne rendent pas certaine une baisse des taux de la Fed, mais elles la remettent sur la table pour la réunion du 11 décembre". "Il semble qu'il y ait un schisme important au sein du comité de politique monétaire et cette réunion devrait être des plus intéressantes", note M. Naroff.
La lanterne des analystes devrait être un peu plus éclairée jeudi, car le président de la Fed Ben Bernanke a décidé de modifier son programme et de s'exprimer sur l'état de l'économie américaine, contrairement à ce qui était initialement prévu, lors de son intervention devant la Chambre de commerce de Charlotte (Caroline du nord, sud-est des Etats-Unis).
Les marchés quant à eux ont d'ores et déjà intégré dans les cours une baisse de 0,25 point des taux américains le 11 décembre.
Lors d'un discours à New York, M. Kohn s'est inquiété d'un possible nouveau durcissement des conditions d'octroi de crédit, à la fois pour les ménages et pour les entreprises, et a affirmé que la banque centrale ne prendrait pas la première économie mondiale en otage pour punir quelques spéculateurs.
Dans son Livre Beige, un rapport de conjoncture diffusé quelques heures plus tard, la Fed a reconnu que la croissance américaine avait ralenti depuis la dernière réunion de son comité de politique monétaire, fin octobre.
"L'activité économique a continué de croître en octobre et début novembre mais à une cadence réduite", a souligné le document, ajoutant que les achats de fin d'année ne devraient apporter qu'un soutien modeste à l'activité.
"La Fed a changé de ton. Contrairement à des propos antérieurs de plusieurs de ses membres, on a l'impression qu'elle reconnaît que l'économie ralentit et qu'elle va donc agir en baissant ses taux pour aider la croissance à repartir", a relevé Owen Fitzpatrick, analyste à la Deutsche Bank.
Depuis la fin de l'été et l'intensification de la crise financière, la Fed a baissé par deux fois ses taux: de 0,50 point le 18 septembre et de 0,25 point le 31 octobre. La banque centrale avait alors estimé qu'avec son principal taux directeur ramené à 4,50%, les risques pesant sur la croissance et les risques de reprise de l'inflation s'équilibraient désormais plus ou moins.
Dans ses minutes de la réunion d'octobre, la Fed notait d'ailleurs que la décision d'abaisser les taux "s'était joué à peu de chose".
Jusqu'à l'intervention de M. Kohn, les autres dirigeants de la Fed avaient semblé conforter l'hypothèse d'un maintien des taux le 11 décembre.
Il y a deux semaines, Randall Kroszner, un gouverneur de la Réserve fédérale, avait été sans ambiguïté. "La séquence d'indicateurs montrant que l'activité économique traverse une mauvaise passe que j'attends pour les prochains mois, ne devrait pas suggérer, par elle-même, que le niveau actuel de la politique monétaire est inapproprié", avait-il déclaré.
Mardi, Charles Plosser, président de la Fed de Philadelphie (qui ne vote pas lors des réunions), avait relevé que les deux baisses successives des taux d'intérêt américains avaient augmenté les risques d'inflation.
Son homologue de Chicago, Charles Evans (qui lui vote), avait noté de son côté qu'"une mise à disposition excessivement accommodante de liquidités pouvait mettre en danger la stabilité des prix".
Pour l'économiste indépendant Joel Naroff, "les déclarations de M. Kohn ne rendent pas certaine une baisse des taux de la Fed, mais elles la remettent sur la table pour la réunion du 11 décembre". "Il semble qu'il y ait un schisme important au sein du comité de politique monétaire et cette réunion devrait être des plus intéressantes", note M. Naroff.
La lanterne des analystes devrait être un peu plus éclairée jeudi, car le président de la Fed Ben Bernanke a décidé de modifier son programme et de s'exprimer sur l'état de l'économie américaine, contrairement à ce qui était initialement prévu, lors de son intervention devant la Chambre de commerce de Charlotte (Caroline du nord, sud-est des Etats-Unis).
Les marchés quant à eux ont d'ores et déjà intégré dans les cours une baisse de 0,25 point des taux américains le 11 décembre.