Une saisie de huit milliards d'euros d'actifs a été pratiquée par la justice italienne chez le sidérurgiste Ilva, qui fait l'objet, de par ailleurs, d'une enquête pour crime écologique, les fumées dégagées par son usine de Tarente pouvant être à l'origine d'une augmentation du nombre de tumeurs cancéreuses dans la région. Le conseil d'administration d'Ilva a annoncé samedi sa démission. Ses membres sont-ils de bons chrétiens? Vont-ils parfois à la messe le dimanche?
Quoi qu'il en soit, le pape François partait dimanche en guerre contre les mafias en déclarant: "Elles ne peuvent pas ... réduire nos frères en esclavage, nous devons prier le Seigneur pour que les mafiosi se convertissent à Dieu". Bien entendu, on ne pourra pas faire de lien entre la pollution qui sévit dans la région de Tarente et l'appel du pape à délivrer les hommes, les femmes et les enfants de l'esclavage mafieux... La proximité des deux faits relève plutôt du phénomène "un train peut en cacher un autre": une fois le train de la pollution tueuse passé, celui de la mafia déboule. On peut lutter contre la pollution, contre la mafia, c'est plus difficile. D'où l'intérêt de baisser les bras, de laisser la mafia comme l'industrie mener chacun son chemin. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: ces chemins ne sont pas objectivement appelés à se croiser. A leur croisée toutefois, c'est l'esclavage qu'on trouverait. Celui, par exemple, de s'abrutir dans un haut fourneau pour quelques sous tout en sachant que l'on fait partie des milliers de mains industrieuses d'où naissent les fumées toxiques. L'usine, les milliards, la mafia. Mais, au fait, de quelle mafia s'agit-il? Je n'ai pas très bien compris; sans doute quelqu'un pourra-t-il m'expliquer. Ce dont je suis sûre, c'est que les cancéreux et les ouvriers peuvent se convertir à Dieu jusqu'à demain: les uns ne guériront pas, les autres ne s'enrichiront pas.
Quoi qu'il en soit, le pape François partait dimanche en guerre contre les mafias en déclarant: "Elles ne peuvent pas ... réduire nos frères en esclavage, nous devons prier le Seigneur pour que les mafiosi se convertissent à Dieu". Bien entendu, on ne pourra pas faire de lien entre la pollution qui sévit dans la région de Tarente et l'appel du pape à délivrer les hommes, les femmes et les enfants de l'esclavage mafieux... La proximité des deux faits relève plutôt du phénomène "un train peut en cacher un autre": une fois le train de la pollution tueuse passé, celui de la mafia déboule. On peut lutter contre la pollution, contre la mafia, c'est plus difficile. D'où l'intérêt de baisser les bras, de laisser la mafia comme l'industrie mener chacun son chemin. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: ces chemins ne sont pas objectivement appelés à se croiser. A leur croisée toutefois, c'est l'esclavage qu'on trouverait. Celui, par exemple, de s'abrutir dans un haut fourneau pour quelques sous tout en sachant que l'on fait partie des milliers de mains industrieuses d'où naissent les fumées toxiques. L'usine, les milliards, la mafia. Mais, au fait, de quelle mafia s'agit-il? Je n'ai pas très bien compris; sans doute quelqu'un pourra-t-il m'expliquer. Ce dont je suis sûre, c'est que les cancéreux et les ouvriers peuvent se convertir à Dieu jusqu'à demain: les uns ne guériront pas, les autres ne s'enrichiront pas.
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