La fin de l'exil d'un dirigeant ouzbek, probablement pour soutenir le président Hamid Karzaï, fait craindre aux Occidentaux le retour au pouvoir des chefs de guerre dont les combats avaient déchiré le pays dans les années 1990.
Les sondages montrent que Karzaï, donné à 45% des voix, pourrait être poussé à un deuxième tour face à son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, qui rassemblerait 25% des suffrages avec de forts soutiens dans le nord du pays. Le deuxième tour éventuel aurait lieu en octobre.
La campagne d'Abdullah a pris de façon surprenante dans l'opinion afghane, grâce à de grands rassemblements auxquels ont participé des dizaines de milliers de personnes. Elle s'achevait lundi par un meeting à Kaboul et un autre dans la province de Paktia, au sud, pour gagner des derniers soutiens avant l'élection de jeudi.
Dans le Stade olympique de Kaboul, où les taliban pratiquaient des exécutions massives, des milliers de supporters du docteur Abdullah agitant des drapeaux bleus ont tenté à tout prix d'approcher leur candidat, quitte à briser des portes vitrées ou à monter sur les projecteurs.
Les taliban, qui ont revendiqué un attentat à la voiture piégée samedi devant le QG des forces de l'Otan dans le centre de Kaboul, pourraient avoir une influence sur l'issue du scrutin.
Ils se sont juré de perturber l'élection, durant la campagne comme le jour du vote, particulièrement dans le sud du pays où les Pachtounes soutiennent Karzaï en grande majorité.
Le président s'est assuré la fidélité de chefs tribaux, dont beaucoup ont dirigé des factions armées durant la guerre civile.
Le plus inquiétant d'entre eux, selon l'Occident, est Abdul Rashid Dostum, ancien général communiste exilé en Turquie depuis l'an dernier et dont la faction a changé de camp à plusieurs reprises durant la guerre.
Kaboul a expressément donné le feu vert pour son retour dimanche, après que ses partisans ont menacé de retirer leur soutien à Hamid Karzaï. Dostum, qui appartient à la minorité ouzbèke, avait remporté 10% des voix lors des élections de 2004 et son soutien pourrait faire pencher la balance en faveur de l'actuel président.
"Le représentant spécial (de l'Onu, Kai Eide) a dit dans le passé que, pour faire avancer ce pays, il fallait plus de dirigeants politiques compétents et moins de chefs de guerre", a réagi Aleem Siddique, porte-parole de la mission des Nations unies à Kaboul.
Un diplomate américain a dit que Washington avait fait part de "sa grande inquiétude" sur un éventuel rôle de Dostum au sein du gouvernement afghan, rappelant sa possible "culpabilité dans des violations massives des droits de l'homme".
Avant de s'assurer le soutien de Dostum, Hamid Karzaï a gagné la semaine dernière celui d'Ismail Khan, un potentat doté d'une forte influence dans la ville de Herat, dans l'ouest.
Ses deux vice-présidents potentiels sont d'anciens chefs de guerre des minorités ethniques tadjikes et hazara et il possède aussi des soutiens parmi les dirigeants pachtounes.
Cette élection fait figure de test pour le président américain Barack Obama, qui a envoyé 30.000 troupes supplémentaires cette année, misant sur une intensification des combats pour venir à bout de l'insurrection.
L'intensité du conflit a atteint des niveaux jamais vus en huit ans et les armées étrangères présentes en Afghanistan ont essuyé plus de pertes depuis mars que sur toute la période allant de 2001 à 2004.
Les soldats occidentaux devraient se montrer discrets le jour de l'élection, laissant les forces de sécurité afghanes assurer la sécurité dans les villes et les villages.
Source: Reuters via Yahoo News
Les sondages montrent que Karzaï, donné à 45% des voix, pourrait être poussé à un deuxième tour face à son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, qui rassemblerait 25% des suffrages avec de forts soutiens dans le nord du pays. Le deuxième tour éventuel aurait lieu en octobre.
La campagne d'Abdullah a pris de façon surprenante dans l'opinion afghane, grâce à de grands rassemblements auxquels ont participé des dizaines de milliers de personnes. Elle s'achevait lundi par un meeting à Kaboul et un autre dans la province de Paktia, au sud, pour gagner des derniers soutiens avant l'élection de jeudi.
Dans le Stade olympique de Kaboul, où les taliban pratiquaient des exécutions massives, des milliers de supporters du docteur Abdullah agitant des drapeaux bleus ont tenté à tout prix d'approcher leur candidat, quitte à briser des portes vitrées ou à monter sur les projecteurs.
Les taliban, qui ont revendiqué un attentat à la voiture piégée samedi devant le QG des forces de l'Otan dans le centre de Kaboul, pourraient avoir une influence sur l'issue du scrutin.
Ils se sont juré de perturber l'élection, durant la campagne comme le jour du vote, particulièrement dans le sud du pays où les Pachtounes soutiennent Karzaï en grande majorité.
Le président s'est assuré la fidélité de chefs tribaux, dont beaucoup ont dirigé des factions armées durant la guerre civile.
Le plus inquiétant d'entre eux, selon l'Occident, est Abdul Rashid Dostum, ancien général communiste exilé en Turquie depuis l'an dernier et dont la faction a changé de camp à plusieurs reprises durant la guerre.
Kaboul a expressément donné le feu vert pour son retour dimanche, après que ses partisans ont menacé de retirer leur soutien à Hamid Karzaï. Dostum, qui appartient à la minorité ouzbèke, avait remporté 10% des voix lors des élections de 2004 et son soutien pourrait faire pencher la balance en faveur de l'actuel président.
"Le représentant spécial (de l'Onu, Kai Eide) a dit dans le passé que, pour faire avancer ce pays, il fallait plus de dirigeants politiques compétents et moins de chefs de guerre", a réagi Aleem Siddique, porte-parole de la mission des Nations unies à Kaboul.
Un diplomate américain a dit que Washington avait fait part de "sa grande inquiétude" sur un éventuel rôle de Dostum au sein du gouvernement afghan, rappelant sa possible "culpabilité dans des violations massives des droits de l'homme".
Avant de s'assurer le soutien de Dostum, Hamid Karzaï a gagné la semaine dernière celui d'Ismail Khan, un potentat doté d'une forte influence dans la ville de Herat, dans l'ouest.
Ses deux vice-présidents potentiels sont d'anciens chefs de guerre des minorités ethniques tadjikes et hazara et il possède aussi des soutiens parmi les dirigeants pachtounes.
Cette élection fait figure de test pour le président américain Barack Obama, qui a envoyé 30.000 troupes supplémentaires cette année, misant sur une intensification des combats pour venir à bout de l'insurrection.
L'intensité du conflit a atteint des niveaux jamais vus en huit ans et les armées étrangères présentes en Afghanistan ont essuyé plus de pertes depuis mars que sur toute la période allant de 2001 à 2004.
Les soldats occidentaux devraient se montrer discrets le jour de l'élection, laissant les forces de sécurité afghanes assurer la sécurité dans les villes et les villages.
Source: Reuters via Yahoo News
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