Le premier collectif budgétaire 2009 voté début janvier par les députés tablait sur un déficit de 3,9% de la richesse nationale.
"Au total, le déficit public pour 2009 serait aggravé de près de 9 milliards d'euros, soit 0,5 point de PIB, pour atteindre 4,4% de PIB", a déclaré M. Woerth lors d'une audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Le gouvernement prévoit désormais un déficit du budget de l'Etat d'"environ 86,5 milliards d'euros" cette année, contre 79,3 milliards jusque-là et 56,2 milliards sur l'ensemble de l'année 2008. Cette nouvelle prévision sera intégrée dans le collectif budgétaire qui sera examiné cette semaine par les sénateurs.
Le ministre du Budget a présenté aux députés les résultats de l'exécution du budget 2008, qui s'est achevée le 16 janvier. Cette exécution s'est traduite par une augmentation de 4,7 milliards du déficit en fin d'année, due intégralement à la dégradation de la conjoncture en fin d'année. Mauvaise surprise pour le gouvernement: les recouvrements de TVA ont ainsi reculé de 2,5 milliards sur les seuls mois de novembre et de décembre.
Tirant les conséquences qui s'imposent, Eric Woerth a porté à 3,2% la prévision de déficit de l'ensemble des administrations publiques (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) pour 2008, au delà de la limite de 3% imposée par l'Union européenne. Le "trou" de la Sécurité sociale atteindra 12,6 milliards d'euros en 2009, selon les nouvelles prévisions du gouvernement.
Le ministre du Budget a diminué de sept milliards d'euros la prévision de recettes fiscales pour cette année, dont 2,5 milliards pour la TVA et 4,5 milliards pour l'impôt sur les sociétés.
Eric Woerth a maintenu "à ce stade" la prévision de croissance du gouvernement, qui table toujours officiellement sur une progression du PIB de 0,2% à 0,5% cette année. La Commission européenne a prévu lundi une diminution de 1,8% du PIB français et un déficit de 5,4% du PIB en 2009.
Le ministre a cependant prévenu que le gouvernement "laissera jouer les stabilisateurs automatiques" -donc filer à nouveau les déficits- si la croissance est négative. Ainsi, un demi-point de croissance en moins "se traduirait par un déficit accru d'environ un demi-point de PIB".
Cette dégradation des comptes publics a conduit le gouvernement à modifier sa programmation pluriannuelle. Alors qu'il tablait jusqu'à maintenant sur un retour à niveau proche de l'équilibre en 2012, il prévoit désormais un déficit équivalent à un point et demi de PIB à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, grâce à une reprise en 2010 et à l'effet attendu du plan de relance.
Concernant la dette publique, "on sera fin 2008 aux alentours de 67% du PIB", et "69 à 70% fin 2009", a prédit M. Woerth. Le ministre s'est voulu rassurant sur la capacité du gouvernement français à continuer à financer sa dette sur les marchés. "La France n'est pas placée aujourd'hui devant des difficultés sur ses émissions de dette", a-t-il affirmé.
Le socialiste Pierre-Alain Muet a jugé ces prévisions "complètement en dehors de la réalité économique". "Le gouvernement ne peut pas continuer à tenir un discours lénifiant alors que tout le monde sait qu'on s'enfonce dans la récession", a estimé le député PS du Rhône.
Source: Yahoo News
"Au total, le déficit public pour 2009 serait aggravé de près de 9 milliards d'euros, soit 0,5 point de PIB, pour atteindre 4,4% de PIB", a déclaré M. Woerth lors d'une audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Le gouvernement prévoit désormais un déficit du budget de l'Etat d'"environ 86,5 milliards d'euros" cette année, contre 79,3 milliards jusque-là et 56,2 milliards sur l'ensemble de l'année 2008. Cette nouvelle prévision sera intégrée dans le collectif budgétaire qui sera examiné cette semaine par les sénateurs.
Le ministre du Budget a présenté aux députés les résultats de l'exécution du budget 2008, qui s'est achevée le 16 janvier. Cette exécution s'est traduite par une augmentation de 4,7 milliards du déficit en fin d'année, due intégralement à la dégradation de la conjoncture en fin d'année. Mauvaise surprise pour le gouvernement: les recouvrements de TVA ont ainsi reculé de 2,5 milliards sur les seuls mois de novembre et de décembre.
Tirant les conséquences qui s'imposent, Eric Woerth a porté à 3,2% la prévision de déficit de l'ensemble des administrations publiques (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) pour 2008, au delà de la limite de 3% imposée par l'Union européenne. Le "trou" de la Sécurité sociale atteindra 12,6 milliards d'euros en 2009, selon les nouvelles prévisions du gouvernement.
Le ministre du Budget a diminué de sept milliards d'euros la prévision de recettes fiscales pour cette année, dont 2,5 milliards pour la TVA et 4,5 milliards pour l'impôt sur les sociétés.
Eric Woerth a maintenu "à ce stade" la prévision de croissance du gouvernement, qui table toujours officiellement sur une progression du PIB de 0,2% à 0,5% cette année. La Commission européenne a prévu lundi une diminution de 1,8% du PIB français et un déficit de 5,4% du PIB en 2009.
Le ministre a cependant prévenu que le gouvernement "laissera jouer les stabilisateurs automatiques" -donc filer à nouveau les déficits- si la croissance est négative. Ainsi, un demi-point de croissance en moins "se traduirait par un déficit accru d'environ un demi-point de PIB".
Cette dégradation des comptes publics a conduit le gouvernement à modifier sa programmation pluriannuelle. Alors qu'il tablait jusqu'à maintenant sur un retour à niveau proche de l'équilibre en 2012, il prévoit désormais un déficit équivalent à un point et demi de PIB à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, grâce à une reprise en 2010 et à l'effet attendu du plan de relance.
Concernant la dette publique, "on sera fin 2008 aux alentours de 67% du PIB", et "69 à 70% fin 2009", a prédit M. Woerth. Le ministre s'est voulu rassurant sur la capacité du gouvernement français à continuer à financer sa dette sur les marchés. "La France n'est pas placée aujourd'hui devant des difficultés sur ses émissions de dette", a-t-il affirmé.
Le socialiste Pierre-Alain Muet a jugé ces prévisions "complètement en dehors de la réalité économique". "Le gouvernement ne peut pas continuer à tenir un discours lénifiant alors que tout le monde sait qu'on s'enfonce dans la récession", a estimé le député PS du Rhône.
Source: Yahoo News