Un avion accidentellement abattu par la défense antiaérienne ?
L’appareil, un Embraer 190, s’était envolé de Bakou en Azerbaïdjan à destination de Grozny en Tchétchénie. Cependant, après avoir traversé la mer Caspienne, il a perdu contact avec les autorités aériennes. Plusieurs experts militaires et aéronautiques ont suggéré que l’avion ait pu être accidentellement abattu par un missile sol-air de la défense antiaérienne russe, en raison de plusieurs impacts visibles sur l’épave. L’enquête en cours cherche à confirmer cette théorie.
Les échanges dans le cockpit révèlent des anomalies
Les dernières communications entre les pilotes et le contrôle aérien, divulguées par des sources anonymes, révèlent plusieurs difficultés techniques pendant le vol. Les pilotes ont signalé des problèmes avec le système de navigation, affecté par des brouilleurs GPS, et ont demandé des informations sur les conditions météo à plusieurs reprises. À 6h13, les pilotes ont exprimé leur intention de retourner à Bakou, mais la situation est devenue critique lorsque des problèmes de pression et une collision avec des oiseaux ont été signalés.
Les autorités azerbaïdjanaises ont affirmé que la présence de systèmes de défense antiaérienne russes dans la région de Grozny, activés ce matin-là, pourrait expliquer l’incident. Des vidéos prises par des habitants montrent l’activité des défenses russes pendant cette période. Le Kremlin, quant à lui, a démenti toute implication dans le crash, affirmant ne pas viser des avions civils.
Les autorités russes ont récemment été confrontées à des attaques de drones ukrainiens dans la région, ce qui a conduit à l’activation de brouilleurs GPS. Ces dispositifs, utilisés pour contrer les drones, ont également affecté la visibilité des avions civils, rendant l’incident encore plus complexe. La présence de ce brouillage pourrait avoir contribué à la perte de contrôle de l’avion, entraînant sa chute.
L’incident a conduit Azerbaijan Airlines à suspendre ses vols vers sept villes russes, une décision qui pourrait affecter les relations entre l’Azerbaïdjan et la Russie. Selon des sources azerbaïdjanaises, le refus de la Russie d’autoriser l’avion à atterrir sur son territoire après l'incident a obligé l’appareil à se diriger vers le Kazakhstan, augmentant les risques pour les passagers et l'équipage.
L’enquête sur ce crash reste en cours, et les autorités russes, tout en niant toute responsabilité, ont appelé à attendre les résultats avant de commenter davantage. Les autorités azerbaïdjanaises, de leur côté, continuent d’évoquer l’hypothèse d’un missile antiaérien comme cause de la tragédie.
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